Qu’est-ce qu’on aime la cfdt, ses paillasses, ses reniements
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Communiqué CGT Maxi-Livres
LA CFDT MAXI-LIVRES DIT OUI AUX LICENCIEMENTS
BERTRAND DELANOË DIT NON
Les 5 élues CFDT au grand complet, majoritaires au Comité d’entreprise de
l’UES Maxi-Livres (5 sièges sur 6), ont donné, sans surprise et sans aucun
scrupule, un avis favorable au projet de licenciements des grévistes du
Maxi-Livres de la Gare de Lyon, élus et mandatés CGT, au cours du CE
Extraordinaire organisé à cet effet le 12 mai 2004 au siège de l’entreprise.
Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris et son adjoint à l’économie, Monsieur
Christian Sautter, ont respectivement interpellé, par courrier, le 10 mai,
plusieurs personnalités dont Monsieur le Préfet de Paris en soutien aux
grévistes Maxi-Livres dénoncant “la progression regrettable des atteintes aux
droits et aux libertés syndicales dans la capitale” (voir courrier ci-dessous)
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Cette grève qui aura duré 40 jours sans paiement d’aucun jour de grève
s’appuyait, dans ses revendications, sur des injonctions et mise en demeure de
la Médecine et de l’Inspection du travail ignorées depuis des mois par la
direction de Maxi-Livres, ce qui lui vaut depuis peu le saisissement du
Procureur de la République par l’Inspection du travail.
Pour justifier leur position, l’une de ces élues CFDT a déclaré simplement ceci
: “Quand le vers est dans le fruit, il vaut mieux l’éliminer avant que le fruit
ne soit pourri”
Les élues qui se prévalent de l’étiquette CFDT à Maxi-Livres affichent une
fois de plus la couleur : leur choix = le patron, leurs actes = des
licenciements !
L’attitude abjecte de ces personnes qui n’ont de syndicalistes que le nom, et
qui n’en sont pas à leurs premiers “dérapages”, jette le discrédit non
seulement sur l’Organisation Syndicale dont elles se prévalent, sur la
Fédération (SCID) à laquelle elles sont rattachées, par ailleurs parfaitement
au courant de leurs agissements depuis longtemps, mais surtout sur le
syndicalisme tout entier, au-delà de tout choix d’étiquette. Car il ne s’agit
pas ici de guéguerre syndicale, ni de rivalité de personnes (arguments bidon
derrière lequel certaines personnes se retranchent par lâcheté) mais bien de
détournement de mandats syndicaux à des fins contraires à l’intérêt des
salariés, qu’en soit l’appartenance ici syndicale. Ce CE en est la nouvelle
preuve.
Le CE était exceptionnellement présidé par le PDG de Maxi-Livres, Monsieur
Xavier Chambon, invisible durant la gréve et absent à toutes les séances de
négociation.
Outre la présence également exceptionnelle de deux autres élus généralement
absents aux CE, on notait la présence pour la première fois du salarié se
définissant lui-même comme pro-direction, à l’origine de la campagne de
mobilisation contre Latifa Abed durant la grève (voir
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=20153), oppoturnément
mandaté depuis quelques jours par la CFTC en lieu et place d’une salariée
indépendante dont le mandat était contesté par la direction au Tribunal
d’Instance mais qui ignore tout de son sort puisqu’en vacances à l’étranger. La
direction de Maxi-Livres ne conteste pas le mandat du nouveau “délégué
syndical” CFTC. Qui s’en étonnera ?
Les grévistes, quant à eux, ont refusé de se prêter à cette pathétique
pantalonnade.
Un élu CGT a simplement lu le communiqué suivant avant de quitter la salle :
“Madame la Secrétaire du Comité d’Entreprise,
Nous vous adressons cette déclaration afin d’en faire lecture au comité
d’entreprise extraordinaire et d’acter l’intégralité de son contenu au procès
verbal rédigé par vos soins et d’en remettre une copie à chaque membre du
comité d’entreprise de l’UES Maxi-Livres.
Mardi 11 mai 2004 à 09h30, la direction de la société MAXI-LIVRES soumettra au
Comité d’Entreprise un ” projet de licenciement pour faute lourde ” concernant
Mme ABED Latifa. Le CE aura donc a se prononcer par ” avis ” sur le ” projet ”
de la direction au regard de sa double qualité de déléguée syndical CGT et de
membre titulaire de CE.
Par ailleurs un second projet de licenciement également pour faute ” lourde ”
concerne M. D… Stéphane en sa qualité de représentant CGT au CE.
Vous connaissez les motifs avancés par la direction largement exposés au sein
de la convocation pour la réunion du 11 mai 2004.
Vous constaterez que la direction entend poursuivre une vindicte personnelle en
tentant d’obtenir le licenciement des acteurs et animateurs de la grève
unanimement décidée par les salariés du magasin de la gare de Lyon.
Vous savez que cette grève était légitime en ce qu’elle visait à obtenir de
notre employeur le respect de droits parmi les plus élémentaires et qu’elle n’a
jamais franchi les limites de l’exercice normal de ce droit constitutionnel.
Cette nouvelle attaque de la direction est tellement basse qu’il convient de la
considérer par le plus profond mépris.
C’est pourquoi nous ne nous prêterons pas à cette “mascarade” organisée par la
direction de la société MAXI-LIVRES et nous vous informons que nous ne
souhaitons pas ” subir ” une ” audition ” devant le CE pour, en réalité, avoir
à nous expliquer sur notre participation à une grève totalement justifiée et
légitime.
Il va de soi que je conteste les allégations fantaisistes et mensongères de la
direction qui porte, à elle seule, l’entière responsabilité de la grève et
notamment de sa durée.
Nous vous informons des faits suivants :
Avant la grève, la Médecine du travail, l’Inspection du travail, la Direction
départementale du travail ont interpellé par écrit, à de nombreuses reprises la
direction de Maxi-Livres depuis plusieurs mois, concernant le non respect du
code du travail en matière d’hygiène et de sécurité (mise en demeure et
procès-verbal en cours auprès du Procureur de la République), et ce sans aucun
effet.
Veuillez agréer Madame la Secrétaire nos salutations les meilleures.”
Il y a peu de chances que cette déclaration soit actée au PV de CE puisque,
jusqu’à maintenant, seuls les communiqués de la direction y ont droit.
Le processus de licenciement de ces salariés est une atteinte manifeste au
droit de grève et à la liberté syndicale. Il est plus que déplorable qu’un
syndicat s’en fasse volontairement le complice. Les grévistes sont déterminés,
forts des soutiens qu’ils recoivent de toutes parts, à faire valoir leurs
droits.
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LE MAIRE DE PARIS DÉFEND LES GRÉVISTES ET LE DROIT SYNDICAL
Le 29 avril dernier, jour de leur entretien de licenciement, les grévistes de
Maxi-Livres étaient reçus à la Mairie de Paris.
(http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=19827) Depuis, Monsieur Christian Sautter, adjoint au Maire de Paris chargé du
développement économique des finances et de l’emploi a entrepris plusieurs
actions en leur faveur, dont l’interpellation par courrier de Monsieur le
Préfet de Paris sur les “conditions de travail indignes” des grévistes,
insistant sur “l’illégalité” de la position de la direction de Maxi-Livres, et
attirant son attention sur “l’urgence de faire cesser ces troubles”. Il s’est
également adressé à Madame la Directrice Générale de la RATP ainsi qu’au PDG de
Maxi-Livres.
Le même jour, Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris, adressait notamment un
courrier à Monsieur le Préfet de Paris. Nous le reproduisons ci-dessous. Il est
plus qu’intéressant de noter qu’au dernier paragraphe, s’appuyant sur la grève
Maxi-Livres, Monsieur le Maire de Paris entend alerter sur la “progression
regrettable des atteintes aux droits et libertés syndicales” à Paris.
“Le Maire de Paris
Paris, le 10 mai 2004
Monsieur le Préfet,
Les salariés du magasin Maxi-Livres situé dans les locaux commerciaux de la
Gare de Lyon sont en grève depuis plusieurs semaines. Ils dénoncent leurs
conditions de travail (absence de sanitaires, de point d’eau et de vestiaires)
et tentent d’obtenir des négociations afin de voir aboutir leurs légitimes
revendications.
Bien que n’ayant pas compétence pour intervenir directement dans un conflit du
travail, je suis, vous le savez, particulièrement attentif aux conditions de
vie et de travail des Parisiens ou des salariés qui travaillent dans notre
ville.
Aussi, au nom du Conseil de Paris qui a adopté un voeu en ce sens, je vous
demande de bien vouloir examiner la légitimité de ces doléances et de favoriser
la conciliation entre la Direction du magasin Maxi-Livres et ses salariés.
Plus généralement et me faisant là aussi l’interprète du Conseil de Paris, je
souhaite appeler votre attention sur la progression regrettable des atteintes
aux droits et libertés syndicales dans la capitale. Dans le contexte économique
actuel préoccupant pour les salariés, il importe que la vigilance des pouvoirs
publics pour le respect du droit syndical dans les entreprises ne faiblisse
pas.
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l’assurance de ma considération
distinguée.
Très cordialement
Bertrand Delanoë”
A suivre…
Contact = Latifa Abed tel. 06 83 56 34 57
TOUT SUR LA GRÈVE http://lemaxisyndicat.site.voila.fr
Mail = cgtmaxilivres@voila.fr
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