Les dessous du procès des prisonniers bretons
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Texte diffusé par la CARB
Procès
Les révélations de la journée du mardi 16, c’est l’expert en analyses ADN venu témoigner à la barre qui les a faites. Sur les scellés qui lui ont été soumis à fin d’analyses comparatives d’ADN il a mis en évidence 10 ADN d’origines différentes. Ces scellés étaient constitués par, entre autres, une enveloppe en kraft ayant servi à une revendication de L’ARB (remise à la police par quel média ?). Un emballage de matière explosible. Du « scotch » ayant servi à fixer de la matière explosible Une minuterie ainsi que du matériel électrique (prise, etc.)…… Sur un sac plastique, il a trouvé de l’ADN mitochondrial (situé dans l’enveloppe de la cellule, et seul ADN qu’on puisse relevé sur un poil perdu qui par définition ne contient plus que des cellules dont le noyau est mort), ADN qui se transmet tel quel de mère à enfant et qui est donc commun à de nombreuses personnes dans la mesure où elles ont une ascendance maternelle commune même très éloignée. Cet ADN est identique à celui de J. BOUTHIER…. Mais il est peut être identique à celui de son voisin de palier puisque plusieurs centaines (milliers ?) d’individus possèdent le même ADN dans la région de Rennes.
Les 9 autres ADN retrouvés sur les pièces à conviction proviennent des noyaux des cellules analysées. Ils correspondent donc à des personnes parfaitement identifiables puisqu’ils constituent des cartes d’identité infalsifiables (seuls des jumeaux monozygotes ont un ADN identique). Problème pour l’accusation ; ces ADN comparés à ceux de toutes les personnes soupçonnées dans différentes affaires et elles sont nombreuses, ne correspondent à personne de connu des service de police !
Une réflexion s’impose (mais le tribunal va soigneusement éviter de la faire) : Des inconnus auraient tripoté en toute innocence des pièces à conviction éminemment dangereuses pour partie ou bien les services de police ne connaissent pas tous les militants de la cause bretonne qui seraient intervenus dans les affaires de L’ARB, ou bien encore des personnes totalement étrangères au mouvement breton seraient intervenues avec de mauvaises intentions dans ces affaires ? Ces deux dernières hypothèses ne conviendront bien évidemment pas à l’accusation car elles ouvriraient d’autres pistes qui n’ont pas été envisagées lors de l’instruction.
Pourtant l’évidence est là : nous sommes en présence d’ADN sur des pièces à conviction, qui ne correspond à personne de connu. La justice va-t-elle enfin abandonner ses certitudes confortables pour se poser de vraies questions ? On peut en douter.
Denez Riou
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