Bonnets rouges, pôle ouvrier et zad?
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Catégorie : Local
Thèmes : Zad
Le mouvement des Bonnets Rouges est brocardé de toutes parts, des syndicats aux partis politiques et au patronat…
Pour la dernière initiative à Carhaix le 30 novembre, du MEDEF à la FNSEA et la FNTR en passant par toutes les confédérations syndicales, aucune institution républicaine de la scène sociale ne soutenait le rassemblement. Les prolos et petits patrons bretons pueraient illes du bec? Ou bien les bureaucrates et élites parisiennes considérent-elles comme nulle et non avenue l’exaspération d’un peuple périphérique de la grande république hexagonale? Pour eux ne compte que ce qu’ils peuvent contrôler.
Et si le noeud de la problématique était le « territoire » où vivent les populations, un peu comme à la ZAD de Notre Dame des Landes. Les capitalistes conçoivent le territoire comme un espace vierge et disponible pour dégager plus ou moins de bénéfice et pour y investir ou en retirer des dispositifs de production de plus value. Le sort des populations est un dégât collatéral dans la grande guerre du profit maximal. « Bon, là on met un aéroport et une autoroute! Merde, il y a des gens … »
Bonnets rouges et zadistes même combat alors? J’en entends qui toussent… Mais si l’on écarte les fausses évidences et les condamnations hâtives, si l’on creuse l’histoire des cinquante dernières années, on s’aperçoit que le destin du centre Bretagne est justement celui auquel le nord ouest de Nantes a échappé, et contre lequel les habitantes, récents ou anciennes, se battent encore… Si nos ennemis, dirigeants et bureaucrates, énarques et capitalistes, refusent ce mouvement breton populaire, et pas populiste, n’y a-t-il pas justement quelque chose dans ce mouvement qui leur fait peur, parti de la base et contradictoire. Ca vaut le coup d’y réfléchir! D’autant qu’une vraie populiste comme Le Pen aimerait bien s’en saisir, mais elle sait qu’elle ne peut pas s’y présenter, en tout cas pour le moment, sous peine de se prendre une cuisante correction!
Résumé du 30 novembre à Carhaix et considérations sur le mouvement:
A Carhaix, la création de comités locaux a été encouragé.
Sur Nantes, il en existe un qui est une totale usurpation du mouvement. Pas difficile de comprendre qu’il est à l’initiative du Printemps Français : http://www.bonnetsrougesnantais.org/liens/
Pour contrer cette récupération, un autre comité va se mettre en place via Bretagne-Réunie.
C est dommage que vous n ayez pas choisi pour illustrer le « bloc ouvrier » au rassemblement de carhaix cette pancarte portée juste a coté de militants SLB(syndicat indépendantiste)
ou il était inscrit:
LA FRANCE PARADIS POUR FAINEANTS,DELINQUANTS
ENFER POUR LES BOSSEURS
RE ‘ZO RE (trop c est trop )
MERDE A L EUROPE
MERDE A CETTE FRANCE
peut etre que l on choisit de montrer que ce que l on fantasme pour ne pas « desesperer billancourt »(la ca serait la zad).
Merci aussi de parler au nom des personnes concernées par les licenciements,d idéaliser les petits boulots en centre bretagne,de minimiser le role de l institut locarn(allez sur leur site c est hyper interessant),de réhabiliter les petits patrons qui c est vrai sont vraiment cools ici ,d ailleurs si ils n ont pas participé a des sociétes cooperative ouvriere de production(ca ne s appelle plus comme ca) c est juste que vraiment ils attendaient que les infos soient en brezhonnec.
A propos des agriculteurs, ici les associations qui veulent
aider ceux qui sont au bout du rouleau recoivent des pressions du syndicat pour pas trop en parler,ce n est pas la combativité de sos paysan de loire atlantique, d ailleurs je vous rappelle qu il ne sert a rien d agiter des mythes(genre paysans travailleurs , plogoff)pour décrypter ou nous en sommes.
Merci aussi de faire passer le maire de cahraix pour un type sympathique,c est vrai que lors du mouvement des intermittents du spectacle,sa pratique était tres libertaire……et sa vision de la musique super do it yourself et non marchande.
Je vous laisse a votre partie de RISK(ca cest avant les jeux electroniques,c était un jeu de plateau pour préadolescent,comme un monopoly,ou tu evahissais les pays avec des pions).
Finalement on aura eu la fédération anarchiste demandant dans un tract la police de proximité lors des feux de détresse en novembre 2005,la on a l ocl qui vient nous faire l éloge du petit patronnat car breton.Chouette!
C est le « camarade P37 » qui doit se retourner dans sa tombe…
Ca ne veut pas dire qu il doit pas y avoir lutte, mais pas en se vautrant dans des pratiques politiciennes, ou se cantonner a l extreme gauche du capital(voir les tres bonnes alalyses du garap a ce propos).
FAINEANTS,FRAUDEURS,DELINQUANTS DE TOUS LES PAYS CARESSONS NOUS!
LA BOURGEOISIE BRETONNE ET D AILLEURS NOUS ENVIERA.
Puisqu’il est assez déroutant chez pas mal de camarades de manifester aux côtés de gens de droite, voici un lien qui retrace un peu l’histoire du FLB et l’ARB : http://offensive.samizdat.net/spip.php?article290
Le Mouvement des Bonnets Rouges n’est bien sûr pas une émanation mais explique bien pourquoi il est difficilement récupérable par les syndicats et partis traditionnels avec ce mélange de gauchistes jusqu’au droitistes.
Et si aujourd’hui on en est pas à poser des bombes, l’action directe est toujours là (destruction des portiques écotaxe et autres radars).
Il n est pas dit que l exemple du nationalisme breton soit un exemple de libération pour les prolétaires.
Quant a la recupération,c est ce que fait ce « mouvement » sur la détresse des ouvrier-es licencié-es.
En effet lors des premieres manifestations a lampaul des gens de GAD, il n était pas question de programme pour la bretagne écrit a l institut locarn.
De plus voir les « petits patrons » défiler a carhaix avec leurs employé-es comme si en famille tout est cool ,on est dans la meme situation,cela s appelle de l’interclassisme,ce qui est normal quand on se revet d une identité « nationale »,meme en toc mais ca c est un autre débat.
Que des radars et peages soient détruits n est pas un probleme mais que cela soit le must de l action directe qui telle une marotte devrait signifier une radicalité,c est autre chose.Dans son histoire les extremes droites ont pratiqué l action directe, c est pas pour cela que je vais devoir etre d accord avec elles.
En fait je réagissais juste a l article erroné de l OCL ,ou l invitation a la zad frole le ridicule.pourquoi?
D abord utiliser le sigle zad comme entité politique devrait poser question mais bon, passons.
J ai pas souvenir qu il y ait eu a la zad des questionnements par rapport aux salarié-es perdant leur emploi,a part des graffitis de soutien a ceux de PSA d aulnay sous bois,peut etre parce qu il y a eu souvent l illusion d etre en secession avec le monde donc le salariat.
Attention je ne minimise pas l interet et la sincérité que
peut etre ce laboratoire d expérience sociale qu est la zad;je dis que le rapport a la réalité qu est l exploitation,le salariat et le capital demande une analyse qui n a pas eu lieu.En effet dans les premiers numéro de lèse béton, le rapport au travail était basé sur un choix existentiel, bref on pouvait deserté et tout allait bien;
il aura fallu des années pour qu un texte venant du comité ile de france rappelle la lutte de classe,la realité du salariat dans le batiment,et que le paysage du bocage est le résultat du travail humain ,désolé pour les essentialistes(genre a » notre dame c est la Nature qui se défend »).
Quant a l article de l OCL, j avais oublié le passage concernant le fn, genre si « on » va pas avec les bonnets rouges,ben ils iront voter marine le pen.
L OCL nous avait habitué a de belles lecons pointilleuses concernant l antifascisme, recyclant la critique bordiguiste ,mais la « bretonnitude » rejaillisante a apparemment aveuglé l auteur-e du texte.
Si a l intérieur du fn c est un peu la zone,la couverture médiatique les place sous les feux des projecteurs,et les municipales est une etape clef dans leur stratégie.
En gros ils ont tiré des lecons du second tour au élections
de 2002,or il y a des bleds en bretagne ou des listes se presentent(ex mousteru).Je ne suis pas sur que le gwen ha du va nous aider dans cette histoire.
Durant l été le pen pére a visité sa collegue de guingamp et ont pu aller prendre un pot au café des sports sans que cela soulève de protestations.C est vrai que lorsque la mairie aborde sur sa facade une grande banderole « fier d etre guingampais »,avec les images du stade , ca facilite les choses.
Ce n est pas une raison de baisser les bras, ni de s anesthesier des vapeurs d « un monde comme si »(rapport au livre éponyme de francoise morvan).
y a aussi http://nantes.indymedia.org/articles/28595
à tous les publicateurs, ocl, comité 85=BZH et anonymes : on s’organise comment à Nantes ? et quand ?
Parce qu’en attendant, ya http://www.bonnetsrougesnantais.org/liens/ printemps nouveau rançais…
En fait le comité 85=bzh n existe pas c est une boutade,une réponse a l injonction identitaire en cours.
Quant a s organiser , mot fétiche mille fois repété et a foisson dans les mondes militants,il me semble que cela se fait dans la réalité lors des rencontres, manifs, luttes, pas besoin de spécialistes pour ca,ni du virtuel du net.
Si tu relis certainnes reactions publiées sur ce site par le « comité »,il était plutot question de lutter avec les ouvrier-es en lutte contre la situation de licenciement imposée,les chomeur-es,les migrant-es pas de rejoindre une entité interclassiste,prete pour le spectacle avec le vernis de la bretagne prospere ,ou l institut locarn diffuse son projet ultra libéral.
Si vivre et travailler au pays se réduit a subir une eau polluée a cause de l agriculture industrielle,accepter la fin du code du travail parce que les petits patrons paternalistes et locaux c est un peu la famille,avoir le choix entre le ramassage de volailles et le ramassage de volailles,et puis la chance d etre bénévole et des fois gros bras au grand supermarché festivalier que sont les vieilles charrues,avoir la possibilite de suivre columbo grace a tv breizh d une télevision ou l un des cadres, le lay (lié aussi a l institut locarn)se vantait de livrer des cerveaux disponible a la publicité, VRAIMENT IL Y A MIEUX A FAIRE.
Partir de sa situation d exploité-e, la rage engouffrée tous les jours,le mal etre devant l absurdité et la barbarie capitaliste,l injonction a etre etranger a soi et
oublier ses reves d enfance,le salariat ,la marchandise,bref partir a la rencontre d autres exploité-es
et envisager de régler les comptes.
Quant a envisager une convergence avec la gauche indépendantiste et l ocl , autant prendre un abonnement d avance chez un psy « pour la dépression qui viendra ».
ne nous rejoins pas!seul-e (et isolé-e)la lutte paie(des miettes)
en fait ce qui serait bien c est de:
SE METTRE A PLUSIEURS /ECRIRE DES TEXTES SUR CE QU ON VIT VRAIMENT/SORTIR DES HABITUDES ET CERTITUDES MILITANTES/FUIR LES SPECIALISTES/FAIRE DES MANIFS AILLEURS QUE DANS LES CENTRE VILLE ASEPTISES…..partir a « l assaut du ciel ».
Ok bzh=85, t’es pas chouan toi
SE METTRE A PLUSIEURS /ECRIRE DES TEXTES SUR CE QU ON VIT VRAIMENT/SORTIR DES HABITUDES ET CERTITUDES MILITANTES/FUIR LES SPECIALISTES/FAIRE DES MANIFS AILLEURS QUE DANS LES CENTRE VILLE ASEPTISES…..partir a « l assaut du ciel ».
Se mettre à plusieurs, c’est un peu s’organiser, s’accommoder, s’aménager, s’arranger, se coordonner, se combiner,se concerter, se goupiller, se manigancer.
Avec qui voudra/pourra, même des nervosés.
Alors où et quand…?
Avec JP Garnier et l’ACE pour commencer