A angers, la chasse aux pauvres continue ! la lutte aussi !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie :

Thèmes :



Lieux :

Cette expulsion avait été demandée comme toutes les précédentes par la mairie d’Angers (proprio des 4 maisons) au cours du procès du squat en janvier 2013 (délai obtenu alors jusqu’en avril). La mairie toujours aussi faux-cul a courageusement donné l’ordre à la pref d’expulser sans préavis le squat ce mardi 9 juillet, sans aucun respect pour les habitants donc, puisqu’elle s’était engagée solennellement à “trouver des solutions”, promettant alors la main sur le coeur de ne pas les expulser sans concertation. Un mardi 9 juillet, quoi de mieux pour limiter toute possibilité de médiatisation et de mobilisation du réseau militant, du quartier, et de l’école voisine dans laquelle plusieurs enfants du squat étaient scolarisés ?
6h du mat, 8 cars de CRS sont arrivés pour expulser (de manière musclée, avec clébards et commentaires racistes de rigueur cela va sans dire) une quarantaine de migrant-es, encore ensommeillé-es. La vingtaine de gens venus en soutien (cssp49, sympathisants et des voisins) n’ont pas pu empêcher les forces du désordre de faire leur sale besogne. Pas de trace par contre d’un quelconque responsable politique ou de représentants de la pref, pourtant seule compétente en matière de droit au logement et droit d’asile… seulement quelques “administratifs” et autres : chef de la police municipale, huisssiers, DDASS (?), services sociaux de la mairie (CCAS).
Les demandeurs d’asile ont tous été contrôlés puis jetés avec leur baluchon sur le trottoir, l’Etat violeant une fis de plus sans vergogne les droits fondamentaux (Convention de Genève et conditions matérielles d’accueil définies par le droit européen).
Les Français sentant le coup venir avaient préféré trouver refuge ailleurs il y a quelques jours.
La dame géorgienne enceinte de 5 mois, mère d’une petite de 2 ans a été “prise en charge” par une personne du CCAS : après passage à la maison de la solidarité (ou au Pass ?), elle a eu le droit de retourner à la rue avec un chèque déjeuner de 15 euros.
N’oublions pas donc, cet aprem ou plus tard, de garder quelques crachats pour le Conseil général qui est en charge de la protection de l’enfance…
Le matériel (matelas, couvertures, meubles, vêtements, soit les seules possessions des habitants) a été trié par les services de la ville : tout ce qui n’est pas “récupérable” sera jeté (donc comme d’hab bon nombre de couvertures et de matelas et de fringues “qui puent” selon ces messieurs dames)… le reste sera emmené à Montreuil-Juigné sans possibilité immédiate d’y avoir accès… pratique quand on vient d’être jeté à la rue !
Comme à Barbès le 6 juin, une rafle à deux pas de chez vous…
Tous les Rroms roumains (sauf un, car muni d’une carte de séjour) ont été embarqués au commissariat. Citoyens européens de seconde zone, leur seul tort est de mendier leur survie dans nos rues proprettes. La France restreint leur droit au séjour à 3 mois, et les socialistes au pouvoir se sont bien gardés d’abolir ce régime d’exception. D’après les soutiens présents au comico vers 11h au moins 2 Roumain-es sont en vol pour Bucarest, les autres suivront ou seront libérés aujourd’hui… 2 mineurs ont été relâchés avec convoc au commissariat (sans savoir ce qui les attend). Quelques slogans sympathiques ont été entendus à l’intérieur et à l’extérieur, en roumain et en français avant que des flics viennent menacer de gazer les crieurs énervés.
A 14h aujourd’hui la mairie continue de se foutre de notre gueule en nous disant qu’il y a de la place au 115 (c’est faux, vous pouvez vérifier) et offre charitablement des repas (uniquement pour les DA) à condition que nous ayons un lieu pour le festin ! L’ironie des saucialos décidément, ça ne passe pas…
Voilà pourquoi nous bloquons le tram, et que nous appelons tous les Angevins à rejoindre le mouvement !
Contre la mairie d’Angers qui mure, détruit, gentrifie les quartiers, expulse, traque et chasse les pauvres de tous horizons, main dans la main avec l’Etat saucialo !
Pour la réquisition de tous les logements vides ! Pour la régularisation de tous les sans-papiers ! Pour la liberté de circulation et d’installation ! Pour le respect du droit d’asile !
+ d’infos : contactez les camarades en lutte ou le cssp49@riseup.net (vous pouvez demander à être inscrit sur la liste de diffusion)
Carburant, salaires, primes des CRS (au moins 50 minimum dont certains payés à dormir dans 9 cars et 1 grand bus), brigade canine avec chiens policiers dissuasifs façon Gestapo pour obliger des familles et enfants à monter dans 3 fourgons de police, un directeur de la police en beau costume et ses accompagnants, des représentants de la mairie et de la DDASS, un huissier (toujours le même) et son assistante grassement rémunéré pour l’occasion, 4 agents de sécurité dont 2 par nuit au squat depuis mardi, 2 serruriers, 4 agents de montage, 2 tours de benne et camion de déménagement, 4 voitures de police mobilisées, des agents du renseignement dont 1 qui s’est fait grillé dans un appart (certainement réquisitionné) de l’immeuble d’en face, un cabinet d’avocats pour défendre une décision de justice qui mobilise autant de greffiers et de magistrats, etc. etc. c’est donc presque 100000€ de dépenses publiques pour une matinée d’expulsion !
…soit presque la construction d’une belle maison…
et rien pour loger même provisoirement une femme enceinte et son enfant jetées à la rue (le CCAS l’a raccompagnée en voiture sous l’insistance humaine des soutiens sur place, pour finalement l’abandonner en lui disant d’appeler le 115 !!!), et aucune solution de relogement pour des êtres humains jetés à la rue (et oui, des êtres humains !).
que la Mairie n’utilise plus le mot solidarité, que le Conseil général soit sanctionné une bonne fois pour toute, que la préfecture et l’état soit méprisé !
nous on sera encore une fois témoins d’une réalité à vomir. Nous n’oublierons rien.
Un voisin présent lors de l’expulsion
une armada disproportionnée de CRS et de flics était disposée alors que les personnes expulsées du squat le Village étaient plus que pacifiques le mardi 09/07/2013, à 6h du mat.
je suis juste outré que le représentant de la mairie présent, les représentants de la Préfecture, et les intervenants de la DDASS aient pu accepter qu’on utilise des chiens policiers sans muselière pour obliger des enfants, des femmes et des hommes Roms pacifiques à monter dans des camions de Police.
Je suis encore outré de la réponse d’un policier sans vergogne qui me répondit: “il faut bien que les chiens mangent!!!”.
Ensuite, il a fallu notre insistance pour que la représentante de l’action sociale de la ville daigne accepter de prendre en charge une jeune femme enceinte et sa petite fille jetées à la rue par l’expulsion. Nous avons retrouvé cette femme en ville. Finalement, avec un petit chèque déjeuner de misère, le CCAS lui a indiqué d’appeler le 115. Au mensonge de la mairie sur le Courrier de l’Ouest, je réponds que j’ai appelé moi-même le 115. Il n’y a aucune solution d’hébergement pour cette pauvre dame mis à part un abri spartiate (lit de camp et douche) derrière le cinéma Gaumont pour une nuit seulement et sur liste d’attente, et encore, il faut rappeler.
je ne décolère donc pas.
D. témoin de l’expulsion
un commentaire a été masqué : le droit à la propriété n’a nul besoin d’être défendu, c’est la norme.
Le droit pour tou-te-s à une vie décente a, par contre, hélas, encore besoin d’être démontré à certain-e-s…
Un commentaire a été masqué. Indymedia, site d’émancipaption de l’individu, n’est là pour faire l’appologie d’un roi, tout accueillant qu’il soit dans son chateau, quand il part en croisade et fait la guerre pour des territoires…