Contre l’acipa, la chc et son monde héliporté
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Après plus de quatre mois d’occupation militaire du carrefour de la Saulce, le départ des gendarmes mobiles dans la nuit du vendredi 12 avril laissait espérer la fin de ce checkpoint permanent en centre-ZAD. Pendant le week-end, des individu-es ont mis en place des chicanes pour empêcher le retour prévisible des gendarmes. Le lundi matin, les forces répressives ont attaquées le carrefour, blessant une quinzaine de personnes à coups de grenades offensives et de flashballs. Le jour même, une dizaine de rassemblements de solidarité ont eu lieu partout en France. Le président de l’Acipa, Julien Durand, a choisi de se dissocier totalement de cette action en publiant un communiqué accusateur (1) et à travers des déclarations dans la presse (2). Celui qui a fait son beurre médiatique et politique à l’automne 2012 sur l’expulsion des squatteurs et toutes les résistances qui s’en sont suivies, prévoit désormais l’abandon du projet et cherche à négocier avec l’État. Pour rendre ce rôle légitime et préparer un soi-disant retour à la normale, il doit taper plus fort que la préfecture. Il reprend les arguments policiers à son compte en niant l’occupation militaire qui rend impossible la vie des habitant-es de la ZAD et en présentant quelques chicanes comme une entrave à la libre circulation des capitaux agricoles.
Il faut en finir avec ce mythe des opposant-es historiques et du respect qui leur serait dû. Pendant plus de trente ans, ils et elles n’ont connu-es qu’échec sur échec. Nous ne reconnaissons aucun droit d’aînesse sur la ZAD. Depuis l’arrivée des squatteuses et des squatteurs, la lutte a changé de nature : il ne s’agit plus de s’opposer uniquement à la construction d’un aéroport pour préserver quelques hectares de terres agricoles polluées par les pesticides et les engrais chimiques, mais de se réapproprier collectivement les terres, les maisons, et tenter de libérer ce territoire de l’emprise étatique et de la propriété privée.
L’Acipa et les autres bureaucrates souhaitent organiser une chaîne humaine pour « enterrer le projet ». Mais ce qu’ils souhaitent vraiment enterrer, ce n’est pas le projet mais tout ce qui a pu émerger dans la lutte et qui s’éloigne de leur vision normalisée de la vie. La chaîne humaine, nous l’avons déjà faite spontanément le 17 novembre et elle a permis la construction de la Chat-teigne. Les récupérateurs déploient, quant à eux, toute une usine à gaz pour organiser leur grand projet inutile et imposé de Chaîne Humaine Citoyenne (CHC). A la manière d’une grande entreprise centralisatrice et rentable, elle donne des directives, liste les slogans autorisés (3), planifie la fabrication de panneaux à partir d’un site pilote et contrôle leur diffusion en instaurant une procédure bureaucratique : toute implantation doit avoir l’aval du Comité central.
Dans leur délire spectaculaire, ils ont décidés de louer avec l’argent des dons, un hélicoptère pour les journalistes après avoir même projeté d’utiliser des drones pour produire des images de leur rassemblement. Pour une fois que l’hélicoptère de la gendarmerie ne survolera sans doute pas la ZAD, on aura le droit à celui des bureaucrates. Lorsque des individu-es se sont publiquement opposé-es à l’hélicoptère, il leur a été répondu, dans une langue de bois politicarde que le projet était déjà trop avancé et qu’il était trop tard pour revenir dessus.
Contre les bureaucrates, la pacification et la récupération,
Déchaînons-nous !
(1) « L’ACIPA et l’ADECA regrettent que des tranchées aient été creusées sur la seule route encore utilisable normalement, offrant un prétexte à l’affrontement et entraînant l’escalade de la violence de part et d’autre. » (communiqué du 15 avril 2013)
(2) L’ACIPA condamne ces «comportements violents et inutiles qui vont entraver l’amorce de dialogue qui se dessinait avec les pouvoirs publics» (Libération, 15 avril 2013)
(3) D’autant plus qu’il sont imbéciles et enfermés dans une rationalité économique pro-capitaliste (par exemple : « Fragilisation de l’usine Airbus Bouguenais »).
Sans revenir sur les propos de JUlien Durand, il me semble que ce petit message est très joliment démobilisateur!
Non les 80 personnes qui ont affronté les GM sur leur baricade ne représentent pas la mobilisation contre NDDL! Alors partir dans cette envolée sauvage du:” Contre tout le monde, nous tous seuls”, ça me semble être un très joli moyen de perdre cette lutte! Rendez vous compte que ce qui importe pour les locaux, outre la vision générale du projet inutile, c’est de réussir à faire échouer ce projet! Pas simplement de créer un lieu de vie alternatif. Une fois qu’il ne restera plus que le lieu de vie avec les babos dont on montrera les images à la télé, l’Etat aura gagné et pourra lancer ses GM en pagaille casser du “cheveux sale”! Rendez vous compte que tout le monde n’a pas la même visée et que le but de la lutte c’est de faire converger ces points de vues pour en faire quelque chose de mobilisateur.
De plus quelques passages sont détestables au possible: “Pendant plus de trente ans, ils et elles n’ont connu-es qu’échec sur échec.” Qui êtes vous pour venir dire que la mobilisation depuis 2002 est un échec? Pour venir dire que le Camp Action Climat n’est pas à l’initiative de votre présence sur la ZAD? Vous vous appropriez une lutte bien vite, comme vous pouvez en partir bien vite aussi, en ayant créé une démobilisation préjudiciable!
Bref, votre message me semble bien pauvre et aussi contre-productif que JD!
Farouchement opposé à l’aéroport et à son monde, je ne me reconnais pas du tout dans ce qu’il s’est passé lundi matin au carrefour de la Saulce!
Pour en avoir parlé avec des personnes présentes sur la ZAD ce jour là,il semblerait que le choix de se battre avec les gendarmes mobiles n’était pas partagé par tous les occupants. Quoi de plus dommageable pour la lutte qu’une action violente le lendemain d’un week end de mobilisation pacifique, qui à permis à de nombreuses personnes de se rendre compte de tout les projets CONSTRUCTIFS qui se mettent en place sur la ZAD. Non les opposants historiques ne veulent pas simplement l’abandon du projet à court terme. Ils soutiennent dans leur grande majorité les ZADistes qui ont des projets alternatifs pour l’avenir de la zone (cf paysans lors de Sème ta zad).
Il est facile de critiquer la venue d’un hélicoptère pour la chaîne humaine, il n’empêche qu’il serait dommage qu’il ne ressorte aucune image d’ampleur de ce week end de mobilisation si des ULM ne pouvait pas décoller à cause du vent.
Fréquentant régulièrement les opposants historiques je peux vous assurer qu’ils soutiennent la ZAD dans son ensemble. Acceptez simplement qu’ils puissent se désolidariser d’une action dans laquelle nombre d’opposants ne se reconnaissent pas.
PS: si il n’y avait pas eu d’opposants depuis 30 ans, la plupart des personnes présentes sur la ZAD n’aurait pas été informé de ce projet.
Salutations militantes,
Thomas
C’est bel et bien l’opposition directe durant l’hiver 2012 qui a fait reculer l’état, au prix d’affrontements violents et d’une centaine de blessés. Ce sont les images de cette confrontation directe qui ont aboutit à la mobilisation à travers la France et meme au delà.
La démobilisation, si elle doit arriver sera bien à l’initiative de l’ACIPA: vous pourrez toujours nier l’évidence mais en attendant c’est bien ses portes paroles qui entretiennent la division (mais c’est jamais eux qui prennent les coups, l’avez vous remarqué?).
Quelques remarques autour de textes récents… et de questions de stratégies
Dans un contexte difficile, et qui ne va pas aller en se simplifiant, il est plus que jamais nécessaire d’être précis et prudent dans les mots, la relation des faits, les actions à mener en préservant nos forces, et en maintenant/renforçant la plus large unité possible entre les différentes composantes de la lutte.
1) En préalable :
Les mots ont un sens, et il faut les utiliser de la manière la plus précise possible ! Et donc il faut arreter de parler d’occupation militaire de la zone ! C’est faux, factuellement et politiquement ! …
Factuellement, ce ne sont pas les Gms qui occupent la Zad, c’est NOUS QUI OCCUPONS La ZAD, qui y construisons, qui y faisons entrer le matériel nécessaire. Et c’est politiquement essentiel de l’affirmer ! Nous avons défendu, nous continuons à défendre des lieux de vie, de cultures, un territoire. S’ils occupaient la zone, c’est eux qui seraient à l’intérieur de Bellevue ou de la Chateigne, et nous autour : ce n’est pas le cas ! Cette confusion ne peut que nous affaiblir.
Certes, les gendarmes font tout pour contrôler les accès à la zad, (ou occuper si on y tient, mais seulement les accès) et de plus ils n’y parviennent pas totalement, ce qui est heureux, et qui les vexe. Affirmer ceci ne signifie pas que les tracasseries incessantes qu’ils font subir aux habitants, riverains, utilisateurs des routes soient acceptables.
2) sur les faits : il est peu correct de dire que les deux carrefours abandonnés par les flics vendredi soir ont été ‘libérés’ (ou du moins la tournure dans le texte cité en référence ci-dessous semble suggérer que c’est le fruit des affrontements de vendredi) ; les flics sont partis, sur ordre du préfet, face aux arrivées massives pour ‘Sème ta Zad’, dans un sursaut de lucidité: laissant faire ce qu’ils ne pouvaient pas empêcher !
3) un peu de décriptage du texte « Soit ils nous virent, soit ils se cassent ! (et s’ils nous virent, on revient !) » voir https://zad.nadir.org/spip.php?article1535
Ce texte, très habilement, se présente dans la foulée des actions précédentes, et en particulier de ‘Séme ta Zad’ (c’était bien, avons fêté, rêve…), alors qu’il propose plus qu’une inflexion de l’action, une toute logique : Ce n’est plus « s’ils nous expulsent, on revient » mais « soit ils nous virent, soit ils se cassent (et s’ils nous virent, on revient) ». Le principal devient maintenant de faire ‘se casser’ les flics, au risque d’être virés, et au risque de destructions pendant qu’on est virés : est-ce ce que souhaitent les habitants des différents lieux, les paysans engagés dans le sauvetage de la ferme de Bellevue ? Sont-ils prêts à revenir quand tout aura été détruit ? Ou à éviter quoi qu’il arrive les expulsions/destructions ?
Vouloir éviter, manu militari, le retour des Gms aux carrefours par des affrontements musclés avec eux, outre qu’il s’agit d’un rêve éveillé consternant de (fausse) naïveté, est probablement très précisément le mauvais plan qui va donner l’occasion aux flics de pénétrer à nouveau dans la forêt, et peut-être même attaquer les lieux de vie ou les jardins occupés. La stratégie décrite dans le texte peut sembler séduisante, elle est dangereuse,
car, bloqués quand même par le contenu des trois rapports rendus publics la semaine dernière, le préfet et ses donneurs d’ordre n’attendent qu’une occasion de karchériser la zone.
Cette stratégie ouvre un boulevard aux Gms pour provocations, manipulations, infiltrations,
elle divise une nouvelle fois entre eux les opposants, alors que des efforts patients sont faits pour construire des actions communes, comme lors de la préparation de Sème ta Zad (une grave ‘rupture’ du consensus où, face aux Gms, on n’expose pas les familles et les enfants avait déjà eu lieu à la fin du Carnaval),
elle les coupe de leur base : la population soutient les agressés, elle risque de ne pas soutenir de la même manière les formes de lutte où les «zadistes » pourraient sortir de cette position d’agressés, pour sembler devenir ‘agresseurs’ des forces du désordre (même si c’est carottes et poireaux contre lacrymos et grenades assourdissantes, et même s’il y a des blessés).
4) l’examen des ‘fruits’ de cette stratégie est accablant. Bien sûr, le déclenchement des affrontements, immédiatement attribué aux flics, a entraîné des épisodes ‘musclés’ dont peut-être ces derniers (les flics!) rêvaient ; il a aussi créé hésitation, confusion, pour les collectifs et comités de soutien pas sûrs de ce qui se passait et/ou si des lieux de vie étaient attaqués, car c’était ce qui devait déclencher leurs réactions. Il ne suffit pas d’agiter tel un chiffon rouge le fait des violences et des blessés, il faut proposer aux collectifs des réactions sur la base d’infos fiables et vérifiées.
5) il faut du courage pour oser affirmer la réalité des faits (qui a été à l’origine des affrontements ?), pour dire que toutes les stratégies, jugées à l’aulne de leurs résultats, ne sont pas équivalentes, que certaines peuvent être contre-productives, que certaines formes d’actions, légitimes et assumées en situation de résistances (la DÉFENSE des maisons/jardins) sont à proscrire dans d’autres circonstances. L’Acipa, le Copain, d’autres… le font, qu’ils en soient remerciés.
Ceux qui les voient sur le terrain sauront prendre la juste mesure des accusations et jugements contenus dans le texte ‘Combien de blessés faudra-t-il encore ?’ paru sur indymedia et zad.nadir.org. Malheureusement, s’il n’est pas question de nier la détermination et le refus de la peur de ceux qui se confrontent aux flics, le nombre de blessés ne justifie ni ne valide une stratégie ! Pas plus que le nombre de morts, l’Histoire le sait !
Il serait plus facile de reconnaître l’importance de chacun si quelques-uns ne se posaient pas en seuls juges de ce qui convient à la conduite de la lutte, indépendemment ou au mépris de ceux qui recherchent véritablement l’unité, et en contradiction avec tout le travail de recherche des consensus possibles mené depuis des mois.
Continuons à bâtir, à cultiver ensemble.
Notre victoire ne sera pas militaire, elle ne peut être que politique….
Geneviève Coiffard-Grosdoy
le 16 avril 2013
Dénoncer les chicanes… et se taire sur l’occupation militaire…
Mettre en avant la “violence” et les provocations des zadistes, et dire que c’est celle-ci qui est responsable de la contre-offensive des GM…
Parler de la mauvaise image des “cheveux sales”, jouer de leur mauvaise réputation, et dire que leurs actions nuit au bon rétablissement du dialogue social avec le gouvernement….
On ne peut écarter aussi facilement les propos de Julien D. La violence de l’opération de lundi dernier, avait pour but immédiat de reprendre le contrôle du carrefour, mais également de fragiliser le travail de la convergence des luttes, “des points de vues”.
La priorité que veulent re-donner certains membres de l’acipa au dialogue entre institutionnel, (et non entre les différentes composantes en luttes sur la zad) se fait au prix de l’exclusion d’un certain travail de terrain. Pourquoi l’ordre du discours de l’acipa s’est-il modifié contre la construction des rapport de force sur le terrain? Pourquoi alors que tous le monde était d’accord pour dire que la violence venait des opérations militaires, celle-ci maintenant se retourne contre les zadistes, les squatteurs… ? Quelles enjeux sont à l’oeuvre?
Et avouez que l’hélico, en matière de message médiatique… franchement, c’est plus que nul!
C’est bel et bien une opposition massive qui a fait reculer l’état dans sa “conquête” des terres utilisées par les habitants de la zone! Mais ce n’est pas les ZADistes de ce week end seuls. La mobilisation fait que politiquement le préfêt et donc le gvt n’ont pas pu!
Je trouve ça bien facile de se porter comme des super-wo-man dans ce texte, du genre: “c’est grâce à nous que… la zone est disponible pour construire, que le monde zadiste tourne rond,…”. Bref, un peu nombriliste tout ça!
Les actions des habitants et aussi de l’ACIPA ont permis depuis 2002 que le projet ne soit pas si avancé que ça, et donc d’occuper la zone aujourd’hui! Il y aurait eu une telle mobilisation à Flamanville, on serait peut être tous là bas….
Je pense juste qu’il faut reconnaitre les militants qui luttent depuis 2000 ou avant contre ces projets localement (Carnet & NDDL) et à qui des arrivistes (au sens arrivés dernièrement! :-) ) viennent apprendre comment il faut lutter. Les différences de modes d’action se sont pas forcément incompatibles si ils ont été discutés en amont!
Reste que le signal envoyé publiquement c’est “Nous on est raisonnables, nous on veut bien discuter, eux c’est des casseurs de l’ultra gauche”. Et c’est pas un discours privé, c’est bien un discours tenu publiquement, et à dessein (sinon ce serait pas un porte parole qui le tiendrait).On tiendrait a semer la zizanie parmi les opposants qu’on s’y prendrait pas autrement… #JustSayin’ comme disent les anglo-saxons.
Entièrement d’accord avec les commentaires de Petite_fleur, Thomas et Geneviève. La provocation des GMs et de la préfecture a pour effet de diviser la résistance. Soyons plus forts qu’eux en ne rentrant pas dans leur jeu de la division. Et ne dénigrons pas les actions proposées. Je ne trouve pas non plus que l’hélico soit une super idée pour la chaîne humaine -ceci dit ça permettra d’avoir des images de la mobilisation- mais la chaîne humaine est une bonne idée et a une chance d’être un succès.
Si la division c’est clairement ce qu’il fallait pas obtenir fallait réfléchir avant de faire des déclarations irréfléchies… à moins que ces déclarations aient été justement réfléchies et ne soient pas simplement maladroites mais visent justement à criminaliser les “méchants” . Bref, la rupture étant désormais consommée entre gentils-opposants-non-violents-pacifistes-citoyens et méchants-zadistes-terroristes-d’ultra-gauche organisez donc vos manifs citoyennes, avec hélico, sono pourrie, merguez-frites et kronenbourg sans nous, nous on a pas trop le temps de s’impliquer dans ce genre de guignolades.
Signé: Groupe Jardino-autonome Gilles Clément-Kropotkine :p
Je pense qu’il faut interdire l’accès sur la ZAD à des gens comme Julien Durand et Génviève Coiffard
Des personnes qui salissent des centaines de jeunes qui vivent au quotidien cette repression policière .
On a pas besoin de ce gens là. On pensait Julien honnête , pas du tout , le masque tombe et c’est tant mieux !
le commentaire de J. Durand n’est pas une folie individuelle …
Il est le résultat d’un ras le bol de plusieurs habitants de la zad, squatteurs,fermier, paysans etc …
Le comportement de certains ‘camarades’ anarco-punk-tek deviens plus en plus insoutenable politiquement, stratégiquement et aussi dans la normale cohabitation quotidienne
il y a bien du monde qui en a marre d’un petit groupe et ceci est le résultat
Si les un pensent en ‘solo’ les autres aussi s’adaptent à ce fonctionnement
Dommage, je ne permettrai pas de commenter les dissensions ni ce qui c’est passé ces derniers jours mais je pourrais faire la remarque qu’aussi bien les déclarations de Julien Durand ainsi que cet article risquent grandement d’affaiblir la mobilisation des collectifs éloignés qui ont (pour certains) du mal à se faire entendre en zone urbaine par exemple.
Il me semble assez urgent de remettre à plat et sur la table, rien n’est blanc, rien n’est noir, un peu plus de nuances dans les propos de l’ACIPA comme de ceux qui s’expriment ici seraient plus que nécessaires !!!
Avançons avec diplomatie et discernement !!!
parce que pendant ce temps, les affaires continuent du coté des porteurs de projet et de ces “‘àçé_à’ç_”àçà d’Auxiette , de Grosvallet (de Vinci) et de la préfecture qui obtient ce qu’elle cherche depuis longtemps : opposer l’opposition.
CHN
Habituellement sur la ZAD avant une action, il y a un débat entre toutes les composantes de la lutte pour aborder les tenants et les aboutissants de l’action, ses retombées (médiatiques ou policières). Manifestement, des échos que j’ai eu de la ZAD lundi soir et mardi soir devant la gendarmerie de Châteaubriant, il n’y a pas eu de discussions préalables à l’action de lundi, ce qui est est plus ou moins contraire aux règles tacites de dialogue qui se pratiquent habituellement sur la ZAD. Dès lors, trouves tu anormal que l’ACIPA se détache de ce genre d’action décidée de façon unilatérale? Si il n’y a pas eu de discussions, c’est peut être que les personnes qui ont décidé de “reprendre” le carrefour ont eu peur du débat et de la réflexion que cela nécessite pour pouvoir légitimer ses actes sur la ZAD… Attention, ce ne sont que des suppositions… Tes propos sont tellement déconnectés de ce qui se vit sur la ZAD, qu’honnêtement ça peut laisser penser à de la provocation policière infiltrée…
Je ne m’étendrais pas sur le fait que pour toi condamner des actions violentes non concertées qui pourrait entraîner une action d’envergure des forces de l’ordre va de pair avec organiser des “manifs citoyennes, avec hélico, sono pourrie, merguez-frites et kronenbourg”.
Bizarre qu’un certain nombre de “jeunes subissant la répression policière” aient trouver l’action de lundi irréfléchie…
Pour ce qui est de “l’interdiction” de ZAD tu as un drôle de sens de la liberté!
Bonjour à tous,
Je me réjouis tout de même que tous les habitants de la forêt ne soient pas engouffrés dans la position prise par les auteurs de ce texte, et de l’action de lundi. Les écureuils et les lapins sont bien trop rusés et expérimentés pour foncer ainsi tête baissée dans la défaite. Ceux dont la vie est réellement menacée, connaissent leurs intérêts, et c’est à cela qu’on les reconnaît : champignons, lucioles, arbres, hommes, femmes aiment trop la vie et connaissent trop le péril qui pèse sur eux pour se livrer ainsi à une mort certaine. Il faut aimer la mort pour croire pouvoir chasser une garnison de gendarmes mobiles en l’assaillant. Et ceux qui aiment la mort, feront toujours passer l’illusion qu’ils se font d’eux-mêmes avant la vie : les “guerriers de la forêt” ! Ceux-là qui cherchent dans les cours d’eau l’image de leur valeur plutôt que de quoi boire ne savent combattre que pour mourir. Ils n’ont d’avenir que la mort et d’être que dans le spectacle de la mort qui les fascine, puisque afin de jouir ils s’y regardent mourir. Alors nul utilité de parler de stratégie. La fin l’emporte sur les moyens, et il n’y a pas de fin pour eux. Pas de politique. Mais, adepte de boxe chinois, j’avais pour projet de venir m’entraîner sur la Zad quand la vie me le permettrait. L’eau, les arbres, la communauté, la temps ouvert, tout cela est bon pour ce genre d’exercices, si toutefois ils n’ont d’ici là brûler la forêt. Alors si certains des morts de ce texte veulent apprendre à combattre, je veux bien distribuer quelques coups de tête.
Suite à l’appel de la Zad et des habitants qui resistent , nous avons mobilisé du monde dans la région de Bretagne et au delà et ce dès Lundi, comme nous l’avons fait en Novembre, décembre, Janvier .Mais là que vois je écrit .
Julien qui parle partout dans les médias , fout cette union en l’air , au nom de quoi , d’une pseudo morale . Mais qu’est ce qu’on fait Julien , on rentre chez nous , on arrête le combat , ,c'(est ça que tu veux !
Franchement on se pose la question d’arrêter , on se mobilise par centaines Lundi , et lui il nous chie dessus !
Retourne dans ta cour “politique”.
Ce texte ne prétend représentez personne, ni ceux qui on attaquez les gendarmes ni personne d’autres.
Certes la phrase sur les opposants historiques qui n’ont connu qu’échec sur échec depuis 30 ans était un peu méchante et façile et est plus à prendre sur une relativisation de l’efficacité des tactiques citoyenne et centrer sur l’image médiatique ou la pseudo opinion publique.
Le mouvement nucléaire français est peut être mort de toute ces chaines humaines qui l’on condamné à l’impuissance et de son incapacité a accepter une diversité des tactiques dans la lutte.
Sur le coup de la fin qui justifie les moyens, je pourrais le retourner contre l’ACIPA qui utilise pour organiser la chaîne humaine des moyens qui semble totalement contraire au fins que certains se sont fixé :
Nous voulions mettre à jour des modes d’organisations autoritaire et bureaucratique de l’ACIPA qui sont similaire à ceux contre qui nous luttons. J’invite les lecteurs a allez voir le site de la chaine humaine, c’est assez aberrant comme mode d’organisation. Ces modes d’organisations peuvent s’avérer contraire au but que certains se sont fixé et peuvent être le résultat de conflit
Je ne nie pas qu’il existe des personnes de bonne volonté au sein de cet organisation et le commentaire de Geneviève me semble respectable et énonce calmement une stratégie avec laquelle je ne suis pas d’accord mais que je peux comprendre.
Je ne pense pas qu’il fasse privilégiez l’image médiatique avant tout, çelà nous condamne a accepter des conditions fixé par les médias et a adaptez notre discours et nos actions au cadre fixé par des éléments et des motivations extérieurs à la lutte et qui ne lui corresponde pas dans son esprit.
On impose aussi aux habitants, le survol d’un appareil qui va les filmer à leur insu.
Je ne pense pas qu’on puisse combattre un projet avec des images et des symboles.
L’hélicoptére n’en est que l’exemple le plus flagrant, les pseudo dérapages de Julien qui n’illustrerais pas la position commune de l’ACIPA illustre le caractére bureaucratique et autoritaire de cet association et ses membres ne peuvent pas se dissocier de leur porte parole sans mettre en question le fonctionnement de leur association.
Autres choses, même s’il est un peu stupide et infantile d’essayer de tirer la couverture à soi, sur le qui en fait le plus dans la lutte, le camp action climat était organisé par d’autres personnes que l’ACIPA et je me souviens que le camp était divisé en deux : un camp des institutionnels et des orgas et un camp autogéré.
Propos déconnectés de la réalité? Les déclarations du porte parole de l’ACIPA je les invente pas, et j’invente pas non plus que ces déclarations ont été faites publiquement (Dans quel but? On a toujours pas eu de réponse sur ce point!). J’ajoute que c’est pas la première fois que des opposants aspirant à rentrer dans le moule institutionnel font le coup des méchants opposants contrairement à eux qui seraient les gentils, tout en tentant de récupérer la lutte de ceux ci. En plus vous inversez allègrement les rôles: les agresseurs furent bien les forces de l’ordre. Alors oui, désolée de nous désolidariser à notre tour de façon unilatérale de la minorité citoyenniste incontrôlable.
Accessoirement je note que vos positions sont si peu défendables que vous n’hésitez pas à employer la grosse ficelle de l’infiltration policière. Lorsque nous avions rappelé les positions d’EELV (“On est démunis, ces ultras sont totalement autonomes, on ne sait pas comment les virer” Jean Philippe Magnen ) ça avait déjà été le cas :)
1. Vendredi soir, vers 21h30, les GM quittent le carrefour et se replient quelques mètres plus bas au niveau de l’Isolette. Les gens affluent rapidement et occupent la Saulce dans une ambiance bonne enfant. Très vite, un gradé dit ceci, à quelques mots près, “le préfet risque à tout moment de me demander de dégager le carrefour, je vous préviens”. Vers 00h30, 1ère sommation, les GM sortent des camions et balancent des grenades lacrymo. Très vite, les affrontements démarrent. Courts mais intenses (usage de diverses grenades), les GM quittent précipitamment leurs positions pour vite retourner dans leurs camions qui quittent en vitesse les lieux. Nous étions + d’une centaine, occupants de tout horizon… (vieux, jeune, barbu, maigrichon, joufflu etc).
2. Tout le week-end des chicanes et tranchées sont construites sur cette portion de la D81. Il est FAUX de dire que le circulation était bloquée. Dans la nuit de vendredi un camion laitier passait et dimanche aprem un paysan de COPAIN 44 avec son tracteur et remorque passait également sans problème. Le dimanche aprem’, tout le monde semblait content de se prélasser sur le carrefour de la Saulce libéré, membres de l’ACIPA compris. Là est l’hypocrisie. Entre une portion de route “chicanée” donc circulation ralentie et une présence H24 de GM au carrefour, Julien D. a choisi la 2ème option. C’est regrettable.
3. Ceci dit, il est vrai que le comportement de CERTAINS opposants fatigues. L’abus d’alcool entraine une agressivité assez déconcertante et certains “zadistes” rejettent toute discussion avec un imberbe au look soigné (j’exagère m’enfin…). Ces comportements s’expliquent AUSSI par une fatigue, mais il est bon de renouer le dialogue sereinement entre nous TOUS.
4. La réunion inter-opposant de mardi prochain est une bonne chose. Espérons une présence massive.
5. L’unité affichée ne serait que valable lors de grande vague de répression? Julien D. doit clarifier ses positions. Il semble que les chicanes faisaient consensus (c’est le cas sur la D281, elles ne bloquent pas la circulation et peuvent ralentir superficiellement les GM). Respectons l’engagement de chaque “groupe” tout en reconnaissant le travail fourni dans la lutte de chacun. Sans la présence de méchants violents zadistes, la ZAD serait déjà un terrain vague. Ça serait faire preuve d’une terrible mauvaise foi que de ne pas le reconnaitre. Que Julien D. s’imprime ça dans la tête.
PS: Sus au concept d’opposants émanant d’un “bloc historique”! La lutte appartient à tout le monde.
Allez Courage Monsieur Durand , nous attendons une réponse et vite
Aurtrement je me fais fort de contacter l’ensemble des comités locaux et d’organiser une offensive contre ce Monsieur et l’acipa qu’il represente ???????ou nous arrêtons tout !!
des membres du comité de Poitiers
vous me faites rire:
la le “bras armé” du petit village moyenâgeux se révolte pour faire nu pouch
Toujours la même histoire, qui aime la force-violence est toujours autoritaire
On peut rien dire contre l’armé-police sinon on se fait taper sur les doigts.
Il y a des très bons barricadiers mais certains font vraiment des bons flics
Je ne suis pas tous les jours sur la ZAD, mais je suis très impliqué dans la lutte. Si j’accorde à certains intervenants de ce billet le fait qu’il ait fallu les zadistes pour mouiller leur chemise en octobre / novembre 2012 pour empêcher la destruction de la zone ; il faut aussi mesurer le travaille d’information qui a été fait (et à permis de convaincre de nombreuses personnes) par les associations depuis des années. Tout est complémentaire ! S’il faut des gens courageux capable de se mesurer aux forces du désordres pour empêcher l’inévitable, il faut aussi comprendre que ce n’est pas 300 courageux qui peuvent faire barrage à l’armée, mais bien l’opinion publique et la mobilisation citoyenne.
Il ne s’agit pas d’une synthèse naïve, mais bien d’un constat pratique. Toutes les composantes sont nécessaires à la victoire. Cela implique par conséquent que tous les actes ne sont pas pertinent quant à la lutte. Il faut arrêter le jusq’au-boutisme stérile qui condamne toute différence et il faut sortir des manichéismes.
L’opinion publique et la mobilisation citoyenne va très certainement beaucoup plus pâtir des déclarations tonitruantes du porte parole de l’ACIPA que des affrontements provoqués par les forces de l’ordre. Effectivement s’appuyer sur ses alliés quand on a besoin d’eux pour les mieux les enfoncer quand le besoin s’en fait sentir n’est pas pertinent quant à la lutte. Et si vous croyez qu’on va se laisser faire, et bien vous vous gourrez.
Pour mémoire, les déclarations de Julien Durand en lien.
Salut,
OUauouh, j’ai bondi à la lecture de l’interview accordée à Julien Durand.
Autant, le communiqué de presse était plutôt correct, rappelait que personne ne comprenait la présence de gendarmes au carrefour de la Saulce en pleine commission de dialogue. Ci-dessous ce CP du 15 avril. Autant dans le journal, Julien Durand se lache complètement… Avec ses opinions personnelles ?
Les échanges culturels se poursuivent, malgré ce qu’on en dit.
Je pense pas que les déclarations d’un non-émancipé dans ce journal vont changer la donne. Le marché et la bureaucratie sont devant un bloc encore bien compact. J’ai bon espoir tant que le gouvernement n’arrive pas à redonner espoir par les promesses du type “l’emploi” qui signifie “l’argent roi, valeur absolue”.
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ACIPA – Communiqué de presse – Notre-Dame-des-Landes, le 15 avril 2013
Affrontements déplorables carrefour du chemin de Suez à Notre-Dame-des-Landes
L’opération “Sème ta ZAD” fut une belle réussite malgré les conditions climatiques, avec une ambiance conviviale et familiale, témoignage d’une réelle complicité entre les divers mouvements de la lutte contre le projet d’aéroport.
Les gardes mobiles s’étaient retirés des carrefours des Ardillères et du chemin de Suez, dit la Saulce, permettant le bon déroulement de cette manifestation d’installation de projets paysans.
La journée fut paisible et la circulation fluide.
Les forces de police sont revenues aux Ardillières et au carrefour de Suez. En ce dernier lieu, des affrontements ont dégénéré dans une violence réciproque, ce que nous déplorons.
L’ACIPA et l’ADECA regrettent que des tranchées aient été creusées sur la seule route encore utilisable normalement, offrant un prétexte à l’affrontement et entraînant l’escalade de la violence de part et d’autre.
Elles déplorent la présence policière à ces deux carrefours et n’en comprennent pas la raison, puisque suite aux conclusions des différentes commissions, les travaux seront inévitablement retardés de plusieurs mois.
Elles réaffirment leur soutien aux actions créatives de projets porteurs d’avenir pour de nombreux habitant-e-s et paysan-ne-s sur la ZAD, dans un climat de dialogue et de partage entre tous les opposants.
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Salut à tous,
d’accord avec toi Cosmos, les propos relayés dans la presse piquent un peu les yeux. Maintenant on ne sait pas non plus exactement ce qu’il a dit devant les journalistes et si ceux-ci ont retranscrit tous les propos, s’il n’y a pas certaines phrases sorties de leur contexte, s’ils ont pas minimisé certains propos et amplifié d’autres, bref ce qu’ils font quand même assez souvent. La presse en question n’est pas forcément complètement neutre, surtout quand on voit un article qui termine sur les propos de l’acipran. C’est pour ça que ça me paraît aussi une bonne idée que Julien Durand ou le bureau de l’Acipa s’expriment.
Je persiste cependant à dire qu’il faut plus que jamais montrer notre unité et ne pas laisser la provocation des flics nous diviser.
Salutations solidaires,
Bernard
Faut pas se tromper, Julien Durand n’est pas un doux mouton et il n’en est pas à son coup d’essai. Pour exemple, il y à deux ans à Saint Nazaire, des camarades avaient organisé une opération de communication assez spectaculaire à l’écho assez retentissant dans les médias une semaine durant.
L’objectif était de re-dynamiser la lutte qui s’endormait, Julien Durand avec un de ses “camarades” paysan s’était permis de tabasser un militant/ activiste et n’avait pas hésité, après cette action, de dénoncer publiquement et par voie de presse les camarades. Cette dénonciation avait eu lieu en collaboration avec Europe écologie- les verts
Pffffff, plutôt qu’une énième fois faire le jeu de la division comme le commentaire ci-dessus.
Voici la réaction que je partage de camarades occupantEs à propos des diverses déclarations des derniers jours :
Un porte-parole de l’ACIPA et de la coordination a récemment dénoncé dans plusieurs journaux [1] [2] des “parasites” ou encore des “provocations” de la part de camarades le lutte. Nos tactiques font l’objet de discussions internes. Il nous semble cependant nécessaire de rappeler que l’opposition à l’aéroport et à son monde est un mouvement dont la force repose notamment dans la diversité des pratiques et des modes d’actions, des recours juridiques à la résistance au bras armé de l’état responsable de l’occupation militaire de la zone en passant par les manifestations, actions, occupations, etc. Se désolidariser publiquement, c’est faire le jeu du préfet qui ne rêve que de semer la discorde parmi les opposant-e-s.
On peut aussi se questionner sur la légitimité qu’un porte-parole s’exprime dans des interviews en outrepassant largement le cadre fixé par le communiqué de presse son association [3].
La réunion des occupant-e-s du 18 avril 2013
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[1] Liberation du 16 avril 2013, Les opposants dépassés à Notre-Dame-des-Landes
[2] Ouest France du 17 avril 2013, La lutte anti-aéroport face au piège de la violence
[3] Communiqué de presse de l’ACIPA et de l’ADECA du 15 avril 2013, Affrontements déplorables carrefour du chemin de Suez à Notre-Dame-des-Landes
Petite précision sur le commentaire précédent.
Lors d’un rassemblement pendant un conseil municipal, qui votait le financement publique de l’aéroport, à la mairie de Saint Nazaire, dont il y avait l’ACIPA, EELV, et des non-encarté-e-s, quelques personnes ont pris l’initiative de déverser du purin sur les dossiers des bureaucrates Ce qui a entrainé l’annulation de leur réunion à deux balles, qui fut reporté à la semaine prochaine. La réaction fut très violente de la part de J. Durand et de certaines personnes d’EELV, qui condamna l’action des individu-e-s comme une action “anti-démocratique” et “violente”. Une personne s’est pris un coup de poing dans l’épaule par Julien Durand, mais il ne faut pas éxagérer, il n’y a pas eu de “tabassage”.
Je me souviens aussi au début du mouvement d’occupation, où le Juju avait traîté les zadistes de “parasites du système”. Il avait pas totalement tord sauf qu’on doit pas être du même côté de la barricade !
A la lecture du texte de Juralib on pourrait penser qu’il a été dicté par des pro-aéroport tellement il pourrait faire le jeu de ces derniers ; comme quoi certains agissent d’abord (violemment) et réfléchissent après (rarement).
Si l’ACIPA et les autres composantes de la coordination n’étaient pas là les zadistes n’existeraient même pas et c’est plutôt “gonflé” d’écrire qu’ils n’ont connu que des échecs depuis 30 ans ; méconnaissance totale de l’historique de la lutte contre l’aéroport… Si demain les derniers agriculteurs “laissent tomber” il est probable que la lutte tournera court… de même que si les squatteurs – squatteuses partent…
Ayant suivi et participé à divers débats sur la zone j’ai été très impressionné par les discours, la maturité humaine et politique de certains zadistes, la majorité. Il ressort clairement que ceux-ci veulent construire quelque chose de formidable. De tout coeur avec eux ! Mais soyons honnêtes il y en a une minorité qui desservent la cause et qui n’en ont rien à foutre de la lutte contre l’aéroport et son monde: samedi dernier, sème ta zad, il y en avait quand même pas mal qui avaient une main pour se gratter les baloches pendant que l’autre tenait une bouteille.
A priori la Chaine Humaine Citoyenne ne convient pas à tout le monde ; pas assez violente comme action ? N’oublions pas que le mouvement citoyen sera déterminant pour enterrer le projet et ce rassemblement du 11 mai est d’une grande importance. C’est facile de critiquer cet évènement sur son fond et sa forme. Les slogans par exemple, ils sont destinés aux citoyens “lambda” pour les sensibiliser sur la cause ; ce n’est pas avec des messages “ultra” que l’on rassemble… L’hélicoptère ! Fameux sujet de discorde. Dans le monde restreint de certains cet engin représente les forces de l’ordre… Avec un esprit moins limité: cet objet volant sert bien plus souvent à sauver des vies (secours en montagne, en mer et ailleurs…). Son usage le 11 mai: faire en sorte que le maximum d’images puissent être diffusées afin de sensibiliser le plus grand nombre de personnes sur la lutte contre l’aéroport. En ce qui concerne le “drone”… des zadistes ont proposé d’utiliser un avion télécommandé avec une caméra embarquée ; vue l’étendue de la manifestation cela était techniquement impossible. Toujours est-il qu’il est probable que ce jour de mai verra le plus gros rassemblement pour le retrait du projet d’aéroport et ceci parce que les opposants historiques et les squatteurs – squatteuses ont effectué jusqu’à ce jour un travail remarquable. N’oublions pas le citoyen qui n’est pas présent sur place mais qui à sa manière agit selon ses moyens et possibilités, envoi de matériel et nourriture… les comités locaux et leurs actions…
Pour construire un nouveau monde il faut laisser ses problèmes existentiels derrière et ne pas laisser trop de place à son égo. Aujourd’hui la ZAD est à l’image de notre monde: certains apportent l’Amour tandis que d’autres attisent la haine. Coupons les extrêmes qui n’ont jamais rien construit de bon. Afin de stopper ce projet inutile les zadistes et la coordination des opposants doivent impérativement se serrer les coudes et faire abstraction d’éléments perturbateurs qui ne savent que nuire et pour certains probablement à la solde des porteurs du projet et autres politiques, financiers (j’insiste).
Bah – comme d’hab, comme à chaque fois que ça frite au delà des étroites limites de la démocratie. Il ne sert à rien de se cacher derrière les “nécessités” de la lutte ou du compromis : il y a ceux qui veulent perfectionner ce monde, et ceux qui veulent le renverser. Le plus urgent serait de ne pas s’illusionner, et de ne pas croire le renverser en le perfectionnant, ni de croire le perfectionner en le renversant, sans quoi on ne sait plus où on en est.
Toujours est-il que la “convergence” ne peut être qu’un mensonge, quand on veut aller vers des issues qui s’opposent.
Oui voilà la CHC c’est pas assez violent, on préfère se faire tabasser par les flics et se faire insulter publiquement c’est mieux, on préfère.
Toujours aucune explication ni démenti sur les propos tenus dans Ouest France par le porte parole de l’ACIPA, doit on donc en conclure que c’est la position officielle de l’association?
Combien de temps encore on va perdre avec ce genre d’histoire? Julien a (encore) merdé, ok, il s’est bien laché là. La presse en a bien profité, normal. Mais c’est pas non plus une découverte. C’est pas une première, je crois que tout le monde est au courant là c’est bon.
A quoi ça sert après de passer des plombes à publier des commentaires sur le web? Est-ce que finalement ça revient pas à faire un peu la même chose? Et puis finalement, est-ce que ça vaut le coup de donner autant d’importance à Julien que ce que font les journalistes? Y’a déjà un texte sur le site de la zad pour recaler, basta.
Bref tout ça c’est du ressassé, ptet un moment on peut passer à autre chose, et discuter de ça dans des endroits plus appropriés s’il le faut? Autrement, continuer à faire avec ce genre d’évènements inévitables et les prendre en compte dans ses choix.
Sinon je vois pas trop à quoi ça mène tout ça là..
C’est simple.
Si porte parole pas à la hauteur –> changer porte parole.
Mais nous doutons que c’est ce qui va se passer, parce que c’est loin d’etre une maladresse passagère.
Si victoire il y a , on pourra mettre un tribunal populaite en place et ce Julien Durand sera jugé pour traitrise et collaboration avec l’ennemi .
Bon il réagit quand ce Monsieur ? on le voit partout pourtant
Julien , tu cherches quoi ??
on se cotoie , on lutte, on combat, on chante, on manifeste ensemble et puis tu mets un couteau dans le dos
WHY ?
A qui profite le crime ?
Monsieur Durand , il n’y a pas d’opposants historiques, de nouveaux, d’anar, de gentils, de méchants, de violents, de provocateurs, de légalistes, de reformistes, de politiques, de libertaires, de vrais paysans, de paysans en devenir IL Y A des opposants Point !
Qu’on se le dise !
Quelqu’un peut il balancer ces commentaires à l’ACIPA ??
Quelle est la position claire de l’ACIPA ?
Effectivement l’Acipa dérape, mais ce n’est pas la première fois qu’elle joue la division.
Est-il utile de rappeler que l’Acipa est prête à vendre son âme à Vinci, pour peu que le bétonnage se fasse Sud Loire ?
Comment leur faire confiance après ces doubles discours qui font passer les opposants pour des NIMBY ?
Leur attitude est malsaine et doit être condamné. Sinon le doute subsistera toujours sur les véritables motivations des “historiques”.
Pour fissurer l’entente des opposants ACIPA, Zadistes, Paysans, soutiens (qui peuvent être plusieurs de ceux là en même temps), l’état convoque A , procure un avantage, et le fait jouer contre B; résultat A tombe dans le panneau, B tombe dans le panneau ; quand A et B seront brouillés, il n’y aura plus qu’à les cueillir comme des fleurs (comme les tribus d’Amérique..);
Un peu de stratégie!
Bon courage
Christian
Commentaires à « Réflexions sur nos stratégies » :
« La plus large unité possible » est, effectivement indispensable. Me rendant régulièrement sur la ZAD et y vivant au plus près des résistants, au fil des mois, j’ai pu constater l’évolution du délitement de cette unité. C’est un fait indéniable, conséquence des divers modes de vie, (de survie pour ceux qui vivent dans la boue et le froid) des différents acteurs de la lutte.
1) Le terme « occupation militaire » résulte du vécu des personnes passant, à pied, tous les jours à la Saulce : pour se rendre de l’est à l’ouest et au nord –pour un atelier à la Chateigne, aux réunions de préparation de Sème ta ZAD, par exemple– il faut avoir le courage soit de rallonger sa route par les champs boueux, soit de risquer une aléatoire négociation avec les GM. Là, l’occupation militaire est effective : elle est à l’intérieur et nous, à l’extérieur, divisés entre l’est et l’ouest et le nord. En janvier, les passages de l’est vers la Saulce étaient fréquents, en mars, ils devenaient beaucoup plus rares.
2) Les carrefours « ont été libérés » par l’organisation elle-même, et du Carnaval pour les Ardillières et des deux pour Sème ta ZAD. Mais, dans le texte « Soit ils nous virent… », le carrefour « est libéré de la présence des… » Rien ne laisse supposer que l’armée en fut chassée. Je n’ai pas entendu, non plus, qu’il y eut des affrontements vendredi. La ZAD est comme un grand bourg qui vit : pleine de rumeurs et de ragots.
3) Que démontre le texte ? Que ceux qui vivent là-bas ont le sentiment d’être « pris au piège … Pas un matin, midi au soir sans être confronté.e.s à leur présence. Sans être contrôlé.e.s, fouillé.e.s, humilié.e.s. » De là, même si empêcher le retour des GM relève du « rêve éveillé », ne pas prendre en compte ce vécu est faire le jeu de la division. Considération et compréhension serait la première stratégie.
4) « la population soutient les agressés » : est-il envisageable que la population entende que les agressions ne sont pas que physiques ? Depuis des mois, elles sont, principalement, psychologiques : aujourd’hui les résistants sont agressés tous les jours. C’est un « chiffon rouge » auquel beaucoup de comité de soutien répondent certes, à l’exception de ceux genre gauche-caviar qui ne sont pas en capacité d’éviter tout bousculement de leurs petites convictions confortables.
Puisque des manifestations comme Carnaval, Sème ta ZAD et sans doute Chaine Humaine font fuir les GM, que donnerait un rassemblement des habitants des cinq communes concernées au carrefour de la Saulce ?
5) « du courage pour oser affronter la réalité des faits ». Les faits sont que des personnes se sentent prises au piège, isolées, incomprises, etc… Avec leur sang chaud de la jeunesse, elles ne font pas les mêmes erreurs que les vieux se croyant plus raisonnables. Jeter la pierre aux vilains zadistes, aux « sales gosses » comme les qualifiait un paysan lors d’une AG à la Vacherit, est un beau gage de division ! Reconnaître que tous les jeunes, venus défendre la terre, “vos” terres, ne correspondent à ceux dont les organisations de défense auraient rêvés, exige aussi du courage.
Qui donc se posent en « seuls juges de ce qui convient à la conduite de la lutte » ?
Continuer une recherche de consensus pendant quarante ans est faire preuve d’une immense patience et aussi d’une grande naïveté, d’une impossibilité d’accéder à une perte de l’illusion que cinq petites bourgades peuvent négocier avec des monstres économiques.
« Notre victoire ne sera pas militaire, elle ne peut être que politique… » Ce vœu, que je voudrais bien partager, ne tient pas compte de la réalité : si les résistants ne s’étaient pas battu pour défendre les constructions dans la châtaigneraie, elles n’existeraient plus, comme bien d’autres lieux. Cela ne justifie pas de jouer à David contre Goliath en attaquant l’armée mais de se tenir prêts à une défense politique et militaire tant que les politiques n’auront pas donné, à l’armée, l’ordre de partir.
A une AG, des résistants demandaient aux paysans de venir les visiter. Une des actions stratégiques seraient, peut-être, que les membres des organisations officielles de défense, en voisins rendent visite aux différents lieux, non pas pour porter des jugements sur les modes de vie mais pour communiquer, se connaitre, rétablir une cohésion, apprendre les uns des autres… Est-ce que je rêve ?