Nous voulons des relations
Sinon, autant être sur une île déserte
Nous voulons partager nos créations
Sinon, autant être sur une île déserte
Car jamais nous ne comprenons
Que nous sommes sur une île déserte
Il ne peut y avoir la moindre relation
Là où tout est compétition
Il ne peut y avoir la moindre relation
Là où tout est hiérarchie
Il ne peut y avoir la moindre relation
Dans ces stupides conditions
Non, je ne vois pas tout en noir
Mais la pensée est conditionnée, du matin au soir
Au fond, nous ne voulons partager
Que nos fausses créations, toujours formatées
Mais nous avons le faux besoin, ainsi d’exister
Sur une Terre, aux relations authentiques désertées
Et nous endossons du peintre, la panoplie
Et nous enfilons du poète, la suffisance infinie
Nous voulons des relations
Sinon, autant être sur une île déserte
Alors, que chaque être humain
Est sur une île déserte, en plein
Il n’y a pas la moindre vraie vie
Dans aucune de nos nombreuses hiérarchies
Il n’y a pas la moindre relation
Là où sévit la compétition
Là où surgit la comparaison
Non, je ne vois pas tout en noir
Mais la pensée est conditionnée, à ne pas le voir
Sinon, il faudrait que nous nous transformions
Pour enfin, avoir des véritables relations
Ainsi, nous sommes sur une île déserte
Tous les arts, tous les sports, sont conditionnés
Toutes les activités humaines sont programmées
Pour divertir quelques bourgeoisies éclairées
Puis, c’est la bagarre, pour être récompensé
Autrement, nous ne savons pas exister
Et toujours, il faut être un enfant, un père, une mère
Et jamais l’humanité entière
Nous voulons une révolution
Sans le moindre changement
Des idées et surtout des comportements
En réalité, il faut, une révolution de la révolution
A nos yeux, elle est offerte
Cette belle île déserte
C’est notre relation
Qui jamais ne s’exprime, toujours muette
Elle se déguise, elle prend des airs
Elle se dit réactionnaire ou révolutionnaire
C’ est une île déserte, c’est notre relation
Cependant, tout individu est l’humanité entière
Tout individu meurt quand les autres meurent
Tout individu vit quand les autres vivent
Tout individu souffre quand les autres souffrent
Non, je ne vois pas tout en noir
Même si toutes les croyances sont fausses
Tout comme la religion du grand soir
Et vraiment, de tout cela, je me gausse
La réalité n’est pas ce que l’on voit
La réalité n’est pas ce que l’on croit
La vérité n’est pas la pensée conditionnée
Et toute pensée est conditionnée
La vérité n’est pas le cerveau programmé
Et tout cerveau est programmé
Les humains sont des îles désertes
Peu hospitalières, rarement offertes
Et la seule solution
Est une révolution de la révolution

Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysicien, Pat dit l’invité sur “hiway.fr”