Des étudiants de tel-aviv bravent la loi en solidarité avec les palestiniens
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La commémoration qui s’est tenue ce lundi 14 mai à l’Université de Tel-Aviv est historique. Au lieu de fêter la journée d’indépendance d’Israël, les étudiants ont organisé une initiative pour se souvenir de la Nakba, soit la catastrophe vécue par un peuple palestinien, déraciné et dépossédé, après la création de l’État israélien en 1948.
Organisée place Antine, à l’entrée de l’université, cette cérémonie est une initiative des étudiants du Hadash, cette coalition menée par les communistes, mais a su rassembler large puisque près d’un millier d’étudiants, juifs et arabes, sont venus se souvenir de ce moment douloureux de l’histoire du peuple palestinien.
Un acte courageux car depuis la « Loi sur la Nakba » adoptée en mars par la Knesset, toute commémoration de la journée d’indépendance Israélienne comme un jour de deuil est un délit.
Devant la mobilisation étudiante, l’Université a toléré cet événement tout en y posant des conditions draconniennes : refus de l’emplacement initial près du bâtiment des sciences sociales, rémunération des agents de sécurité de l’université par les étudiants, ou encore interdiction d’afficher des posters, signes distinctifs ou des drapeaux.
La cérémonie s’est déroulé de façon sobre avec la lecture d’un poème de l’écrivain Palestinien Mahmoud Darwich, une minute de silence, et une lecture alternative de la prière « Yikzor », réservée traditionnellement aux soldats morts au front.
Elle n’a été perturbée que par une contre-manifestation organisée par une petite centaine de militants de l’extrême-droite sioniste qui ont insulté les manifestants, leur lançant des « Retournez en Syrie », « Non à l’islam fasciste » ou encore « Traîtres de gauchistes ».
Toutefois, la manifestation, par son nombre et son caractère œcuménique n’en fut pas moins une réussite. Car la commémoration n’a pas été conçue comme une manifestation communautaire, mais bien comme une démonstration d’unité entre Juifs et Arabes autour d’une catastrophe humaine :
« Il s’agit d’une idée nouvelle, une cérémonie dans un cadre universitaire pas seulement pour les étudiants Arabes mais pour tout le monde », déclarait avant l’initiative Safi Kadaan, étudiant en sociologie et un des organisateurs.
« Nous parlons d’une catastrophe dont toute l’humanité doit être consciente. Le contexte historique sera présenté lors de la cérémonie, aucun hymne ne sera joué, car il s’agit d’une question humaine, pas seulement d’une question nationale. », a ajouté Safi Kadaan.
Autre organisatrice de l’initiative, membre du Comité central du PC d’Israël, Noa Levy, étudiante en droit, abonde dans le même sens, insistant sur la reconnaissance de cette tragédie :
« L’idée derrière la cérémonie, c’est qu’il y ait une reconnaissance concrète des souffrances et de la douleur qu’a causé le gouvernement à ces gens qui vivaient sur ces terres. C’est moins une question politique-nationale, et plus une question de reconnaissance de la tragédie qui s’est déroulé ici ».
L’occasion de conclure pour elle sur la nécessité de renforcer l’unité entre Juifs et Arabes contre les partisans du statu quo colonialiste :
« Chaque année, diverses formations politiques organisent des initiatives centrées sur la Nakba, dans une tentative d’en faire le point central des relations entre Juifs et Arabes dans le coin. Ce qui n’a jamais été fait, et l’heure est venue de le faire, c’est de commémorer la Nakba d’une autre façon, la rendant accessible au public Israélien – un événement pour se souvenir de la tragédie et des grandes souffrances endurées par ceux qui étaient ici avant 1948, nombre d’entre eux y vivant encore ».
http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/arti….html
LA NAKBA : ON N’OUBLIE PAS !
http://www.europalestine.com/spip.php?article7230
Commémoration de la Nakba : violence israélienne sans limite contre les manifestants
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12175
NAKBA 1948-2012 : Marche du retour le 19 Mai
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…ng=fr
Les 64 ans de la Nakba
http://www.ujfp.org/spip.php?article2297
Comémoration de la « Nakba », la violence sioniste ne les arrête pas
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article11794
Etrange ce besoin de faire de la pub à des sites aussi douteux qu’info-palestine et euro-palestine.
Voir par exemple ce que dise disent France Palestine Solidartité et l’UJFP (seules orgas vraiment réprésentatives avec le BDS) de ces deux officines :
http://www.france-palestine.org/Inacceptable
www.ujfp.org/spip.php?article2176
www.ujfp.org/spip.php?article2175
PS: merci aux modos de laisser l’information se faire.
Il y en a qui ne doutent de rien ! « seules orgas vraiment réprésentatives » :-)))
On n’a pas besoin de trolls sionistes qui ne publient jamais rien sur les luttes des Palestiniens pour nous indiquer qui est représentatif ou pas de la résistance antisioniste !
Les trolls se foutent complètement de la Nakba, et ils sont contre le BDS, c’est pourquoi ils viennent foutre la merde dans les articles qui en parlent.
Pour assouvir leurs fantasmes sur Info-Palestine ou Europalestine, ils sont capables de spammer tous les articles, mais ça ne prend plus. S’il faut parler de la Nakba et du boycott, on ne pourra pas faire l’impasse sur les principaux acteurs de la lutte antisioniste.
Tribune libre à Olivia Zemor
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/24657
Histoire de la Nakba : Hachette refuse de se coucher devant le CRIF
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/26655
” […]Ceux qui ont subi la souffrance, les dommages et la perte qu’est la Nakba doivent encore obtenir la justice qui leur a été promise par la communauté internationale. Aux termes de la Résolution 194 de l’ONU « … qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible … » (article 11). Ceux qui ont apporté cette injustice vont aussi atteindre leurs objectifs ultimes en Palestine Après tout, ce n’est pas par hasard qu’Israël a défini des frontières.
David Ben Gourion, le premier à devenir Premier Ministre d’Israël a un jour prophétisé que “les anciens (réfugiés) vont mourir et les jeunes vont oublier ». Il parlait avec toute la dureté du conquérant. Ben Gourion a exécuté ses plans de guerre jusqu’à leur dernière extrémité. Chaque région de Palestine destinée à être prise a été capturée, ses habitants expulsés ou massacrés dans leurs maisons et leurs villages. Ben Gourion a « nettoyé » le pays mais il a échoué à nettoyer le passé d’Israël. La mémoire persiste. […]
En fait, la Nakba n’est pas une date spécifique ou une évaluation temporelle, mais bien la totalité de ces 64 années qui se poursuit. L’événement ne doit pas être relégué dans les placards de l’histoire, pas tant que les réfugiés sont toujours des réfugiés et que les colons continuent de voler la terre palestinienne. Aussi longtemps que Netanyahou parle le langage de Ben Gourion, d’autres épisodes « catastrophiques » suivront. Et aussi longtemps que les Palestiniens tiennent à leurs clés et à leurs actes, les anciens peuvent mourir mais les jeunes n’oublieront jamais.”
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12174
A l’appel de la GUPS : “Nous voulons prendre le chemin du retour.
Marchez avec nous samedi 19 mai 2012 pour commémorer la Nakba Palestinienne”
NAKBA 1948-2012
Marche du retour
Samedi 19 mai 2012
15h
Départ : Barbes-Rochechouart
Il y a 64 ans près de 800 000 Palestiniens étaient chassés de chez eux, voyaient leurs compatriotes massacrés et leurs villages détruits. Aujourd’hui, 7 millions d’entre nous ont hérité de l’exil, des camps de réfugiés en Palestine même, à ceux de Jordanie, du Liban, de Syrie et jusqu’au-delà du Monde Arabe, nous aspirons à rentrer chez nous : dans une Palestine libérée de l’occupation et du régime raciste sioniste. Le chemin des négociations est une impasse qui profite encore et toujours à l’occupation et à ses complices.
Nous voulons prendre le chemin du retour.
Marchez avec nous samedi 19 mai 2012
pour commémorer la Nakba Palestinienne
Premiers signataires :
Association de Palestiniens en Ile-de-France ; AlMuntada ; Forum Palestine Citoyenneté ; Abna Philistine, Jeunes égyptiens du 25 janvier à Paris, PCOT (Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie), Forum Citoyenneté Monde Arabe, AMF (Association des Marocains en France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), CCIPPP (Campagnes Civiles pour la Protection du Peuple Palestinien), AAW(Americans Against the War) ; UJFP (Union Juive Française pour la Paix) ; Saint-Ouen Solidarité Palestine ; PIR (Parti des Indigènes de la République), CMF (Collectif des Musulmans de France), Confédération internationale du Travail (CNT), Comité de Vigilance pour une Paix Péelle au Proche Orient (CVPRPO) …
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article11786
par Joharah Baker – Miftah
Ce jour, 15 mai 2012, marque le 64e anniversaire d’Al Nakba, la Catastrophe palestinienne de 1948. Chaque année, le 15 mai, les Palestiniens rappellent la calamité qui s’est abattue sur eux afin que l’État d’Israël voie le jour. D’environ 800 000 Palestiniens au départ qui, dans la peur, ont dû fuir leurs foyers, ce nombre aujourd’hui est à multiplier par dix. Plus de cinq millions de réfugiés palestiniens enregistrés vivent dans des camps, en Palestine et dans les pays arabes voisins. Et chaque année, ils se souviennent de leurs foyers, de leurs terres et de leurs vies perdus, qu’ils sont toujours impatients de retrouver.
Al Nakba est très forte en émotions pour tous les Palestiniens parce qu’elle incarne les grandes injustices qui ont été perpétrées contre eux, et l’échec à les réparer. Cette année, les émotions sont encore plus fortes. Non seulement elle marque une année supplémentaire de manques et d’attentes, mais c’est une année où 2000 de nos enfants meurent de faim derrière les barreaux israéliens, exigeant leur liberté et leur dignité avec la seule arme qu’ils possèdent : les ventres vides.
Les réfugiés, ou leurs descendants, qui gardent toujours précieusement les clés de leurs maisons perdues, et les prisonniers prêts à l’ultime sacrifice pour leur pays en sont arrivés au point de faire honte à toutes et tous.
Notre cause n’a rien à voir avec des sièges de pouvoir, des titres ou des portefeuilles ministériels ; ce n’est pas pour se faire prendre en photos ou avoir des discussions préliminaires ou pour aller à la Maison-Blanche. Notre cause concerne une nation, un pays perdu, une cause qui mérite toujours, grâce au dévouement et à la passion de son peuple, qu’on se batte pour elle.
En ces moments éprouvants, notre peuple a plus que jamais besoin d’unité. Aussi difficile que cela puisse paraître, nous devons nous obliger à prendre Israël pour exemple. La semaine dernière, Benjamin Netanyahu nous a appris à quel point il faut être judicieux en politique. Dans une initiative surprise qui nous a tous sidérés, il s’est associé avec son opposition, le parti Kadima, pour former un gouvernement de large coalition nationale et a évité ainsi des élections anticipées qui auraient pu lui coûter son poste. Peu importe que le Kadima et le Likoud s’y retrouvent comme chiens et chats, se traitant les uns les autres de tous les noms, et se lançant de tous côtés des accusations blessantes. Pour l’avenir d’Israël (et la peau de Netanyahu en prime) toutes les divergences ont été effacées et la coalition est née.
Les Palestiniens ont tant à apprendre. Non seulement la réconciliation entre Hamas et Fatah nous échappe encore et toujours, mais le « remaniement ministériel limité », pour reprendre les termes des officiels de l’Autorité palestinienne, reste encore à faire. Ils se chamaillent, se disputent, ils laissent leur avidité prendre le meilleur d’eux-mêmes alors que le vrai combat pour la Palestine, il se trouve dans cette lutte courageuse menée dans les cellules froides et obscures des prisons de l’occupation israélienne, il se trouve dans les cœurs déterminés des réfugiés de Palestine.
Les prisonniers ont réussi là où leurs dirigeants ont échoué. Ils se sont unis dans leur lutte contre leur oppresseur et ils continuent de se battre côte à côte indépendamment de leur affiliation politique. Si seulement nos dirigeants pouvaient faire de même. Qu’importe le parti qui obtient tel ou tel ministère – ils sont tous sans importance aux yeux de l’occupation israélienne de toute façon. Alors qu’excuses et accusations se prolongent sans fin, la Palestine est perdante chaque jour qui passe. Un coup d’œil sur les colonies qui s’étendent fébrilement dans toute la Cisjordanie et à Jérusalem prouve combien c’est vrai.
Aujourd’hui, nous somme à une croisée des chemins. Les prisonniers, qui ne visent rien de moins que l’aboutissement de leurs justes revendications, nous ont appris une précieuse leçon avec leur détermination et leur passion. De même que la photo qui montre un homme de 95 ans brandissant la clé de sa maison dans la Palestine d’avant 1948 et qu’il a perdue nous rappelle à toutes et à tous que c’est une cause qui mérite qu’on se batte pour elle, parce qu’il est question de dignité, de patrie et d’un peuple qui ne capitulera pas.
Oui, cet anniversaire de la Nakba est très fort en émotions, pour tous les Palestiniens, mais c’est aussi une sonnette d’alarme.
Tout n’est pas perdu, comme le pensent bien des observateurs palestiniens sceptiques de la scène politique. Il y en a tant parmi nous – les prisonniers et toutes celles et ceux qui sont dans les rues chaque jour en solidarité avec eux, et les réfugiés qui, quand vous leur demandez d’où ils viennent vous donnent le nom de leur village d’origine -, il y en a tant qui toujours gardent la Palestine tout entière au fond de leur cœur et de leur tête. C’est notre chance pour surmonter cet état de fait ridicule et pour voir notre lutte pour ce qu’elle est : simple et pure, c’est la lutte pour la Palestine.
http://www.protection-palestine.org/?article11791
Joharah Baker est écrivain au Media and Information Department at the Initiative for the Promotion of Global Dialogue and Democracy (MIFTAH). Elle peut être contactée à mid@miftah.org
ce texte intéressant, parlant des étudiants israéliens soutenant les Palestiniens dans le souvenir de la Nakba, n’a pas l’heur de plaire à notre antisioniste indymédiesque. Pour lui, tout bon israélien est un israélien mort, puisqu’il est forcément “sioniste” ne demandant pas le démantèlement de son pays. Alors, il spame, histoire de faire oublier le texte validé qui n’est pas dans sa mouvance d’ultra antisioniste, il n’hésite pas à mettre des liens vers les pires sites d’europalestine et autres.
C’est une attitude parfaitement antidémocratique, contre la liberté d’expression, comme si, lui seul, avait le droit de poster sur le PO.
Est-ce comme cela qu’on trouvera une solution pour la paix ? La solution serait de fermer la gueule à ces courageux Israéliens ?
On attend vainement une critique constructive du texte proposé.
Au cas où les excités du bulbe ne l’auraient pas remarqué, les commentaires ne sont pas une critique du texte, mais un complément d’information. Que les sources ne plaisent pas aux trolls, on n’en a rien à cirer, c’est au lecteur à en juger et pas à la police de la pensée.
Il n’y a absolument rien à redire au contenu des commentaires, et c’est bien ça qui exaspère les censeurs, faut qu’ils trouvent autre chose.
Les inquisiteurs en herbe n’ont vraiment pas peur du ridicule :
« il n’hésite pas à mettre des liens vers les pires sites d’europalestine et autres. C’est une attitude parfaitement antidémocratique, contre la liberté d’expression » ! ! ! !
Pas besoin de demander d’où ça vient :-)))))
C’est les censeurs qui parlent de « liberté d’expression » et les censurés qui sont accusés d’être contre ! On est en plein Ubuland, des trucs pareils ça s’invente pas.
Autrement, personne n’a rien contre les manifs dénonçant le colonialisme et l’occupation, si c’est bien de ça qu’il s’agit. Les anarchistes israéliens le font régulièrement :
Interview de Yossi, militant d’ISM et des Anarchistes contre le mur :
« […] En termes d’idéologie, nous n’avons pas une liste de nos demandes. Naturellement, la plupart d’entre nous voudrait une ‘solution de Pas d’Etat’. Nous sommes contre tout type de séparation, et nous sommes Contre le Mur peu importe où il va être construit.
Nous sommes aussi contre l’Autorité Palestinienne. Nous voyons l’Autorité Palestinienne comme un autre outil de l’oppression. Nous travaillons avec eux certaines fois, mais nous ne soutenons pas l’Autorité Palestinienne comme le fait Gush Shalom. Nous ne sommes pas d’accord avec eux sur de nombreux points. Nous agissons différemment de la plupart des groupes vis à vis de la police. Nous n’informons jamais la police d’une action.
Mais au bout du compte, nous nous soutenons et nous travaillons ensemble. Il y a des disputes, mais nous maintenons un dialogue. Il y a une coalition contre la barrière de la part de nombreux groupes parmi la Gauche radicale, et il n’y a pas de gros problèmes à ce sujet. […]
C’est dur. Nous travaillons avec des Palestiniens tout le temps et nous disons toujours que nous ne voulons pas d’Etat palestinien. Je ne combats pas pour un Etat palestinien, je combats pour la fin de l’occupation et c’est le principal objectif. Et nous ne sommes pas seuls dans ce combat.
Il y a beaucoup de Palestiniens qui ne sont pas Anarchistes, mais qui sont à Gauche des Communistes, des Socialistes. Il y a tellement de gens qui se battent pour le même objectif; une solution d’un seul Etat est très proche de notre objectif.
D’abord, nous devons mettre un terme à l’occupation et rendre leurs droits aux Palestiniens. Après ça, nous pourrons parler de la façon dont nous voulons vivre ici. Si les Palestiniens choisissaient d’avoir une solution d’un seul Etat, nous serons avec eux. S’ils choisissaient d’avoir leur propre Etat, nous serons avec eux. Nous n’avons rien à dire à ce sujet. Il y a des Palestiniens qui travaillent avec nous pour le même type de solution. […]
Il est important de voir que nous ne travaillons pas en Palestine pour éduquer. Après tout, nous sommes les occupants. Nous ne sommes pas là pour leur dire quoi faire, mais nous sommes là pour les aider à se libérer de l’oppression de notre Etat. C’est notre but principal.
INTERVIEW : L’ANARCHISME ISRAÉLIEN
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=2338&type…views
…”La Palestine, quant à elle, n’a jamais connu des situations de destruction comparables, mais elle est restée bloquée par le désir d’anéantir Israël plutôt que la nécessité de se bâtir et d’assurer la prospérité de ses habitants.
A regarder l’histoire, on en vient à douter que nos dirigeants aient jamais ressenti la ferme intention d’établir notre Etat. Ou peut-être ont-ils manqué des ressources énergétiques et visionnaires indispensables à quitter leurs chimères pour devenir Etat. Peut-être n’ont-ils pas eu – n’ont-ils toujours pas – le courage indispensable de prendre les décisions briseuses de mythes. Peut-être, pour en finir de cette énumération, ont-ils craint les échecs de l’accomplissement d’une société civile, et de ne plus pouvoir en rejeter toutes les raisons sur le voisin sioniste.
Car depuis 1948, la Nakba se poursuit. Nous sommes devenus un peuple de pillards et de corrompus, un peuple de violents et de grandes gueules, toujours prompt à pendre des traîtres présumés à nos lampadaires. Le califat de Gaza est l’aboutissement de tous nos mauvais choix, s’illustrant par un pouvoir de losers islamistes, incapables de produire le moindre projet de survivance pour un million trois cent milles de nos frères. Car, pour autant que je le comprenne, lancer des roquettes sur les habitants d’une paisible région reculée d’Israël ne remplace pas un projet d’avenir. En revanche, il l’enterre bien. …
Sami El Soudi, un palestinien lucide
Elle compte, parmi ses collaborateurs le français proche des milieux néo-conservateurs Guy Millière, le journaliste Ilan Tsadik et le responsable de la MENA palestinienne, Sami El Soudi.
la mena n’est pas pire que info-palestine et euro-palestine qui ont droit de citée sur indymedia.
C’est pas nouveau. Tous les régimes, même les plus abjects, ont toujours eu des collabos. Rien d’étonnant si quelques Palestiniens trouvent un intérêt inavouable à défendre l’occupant contre leur propre peuple. Et rien d’étonnant si sur Indymedia ils sont préférés aux résistants par les éternels gardiens de la « seule démocratie du Moyen-Orient ».
On comprend que ces gens-là préfèrent les agences de presse sionistes que les sites qui défendent les Palestiniens contre le nettoyage ethnique.
La Nakba palestinienne : la détermination de la mémoire
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12174
Et tu les a VU où TES « éternels gardiens de la « seule démocratie du Moyen-Orient », Monsieur l’extra-lucide ?
DROIT AU RETOUR Intervention à l’issue de la marche du retour le samedi 19 mai 2012 à Paris
La Naqba est le crime fondateur de l’Etat d’Israël.
Il n’y aura pas de paix juste au Proche-Orient tant que ce crime ne sera pas pleinement reconnu, tant que ses nombreuses victimes n’auront pas accès à leurs droits, au droit au retour et à des indemnisations.
Le droit au retour des réfugiés et des exilés est un droit fondamental, qui fait partie du droit international. Dans le cas d’Israël et de la Palestine, le droit au retour a fait l’objet de la résolution 194 de l’ONU, que l’Etat d’Israël lors de sa création a fait semblant d’accepter.
Mais ce que l’Etat sioniste a mis en place, c’est jusqu’en 1965 un régime d’administration militaire contre les Palestiniens d’Israël, ou Palestiniens de 1948, puis une continuation de la répression contre eux et contre les réfugiés vivant dans des camps, en Cisjordanie, à Gaza ou ailleurs, comme par exemple au Liban.
Et ce qu’Israël a instauré aussi, c’est la loi dite « Loi du retour », qui permet à toute personne juive de n’importe quel pays de venir s’installer en Israël en vertu de l’escroquerie politique qu’est le thème du « retour à la terre des ancêtres après 2000 ans d’exil ».
De sorte qu’aujourd’hui Israël est le seul Etat du monde qui en même temps ouvre ses portes à des gens qui n’y ont jamais vécu et dont strictement rien ne prouve que leurs ancêtres y ont vécu il y a 2000 ans, et empêche fermement les familles expulsées il y a près de 65 ans de revenir chez elles.
Il est naturel que toute personne née dans la Palestine historique, qu’elle soit palestinienne ou juive, puisse y vivre, mais la population juive israélienne ne pourra pas vivre en paix avec le peuple palestinien si elle ne reconnait pas la Naqba, et le droit au retour et à des indemnisations pour les familles qui l’ont subie.
Le soutien au droit au retour est minoritaire parmi les populations juives, mais dans divers pays d’autres associations juives que l’UJFP soutiennent ce droit, ainsi que des associations judéo-arabes et de nombreux Juifs inorganisés.
Je veux citer l’exemple de l’association israélienne Zochrot, qui milite pour la reconnaissance de la Naqba et des villages palestiniens disparus, qui organise des rassemblements dans ces anciens villages ou dans des quartiers et rebaptisent des rues par leur nom arabe d’origine, qui commémore tous les ans le massacre de Deir Yassin, qui anime des conférences et participe à des rencontres avec des associations palestiniennes pour le droit au retour.
Le droit au retour n’est pas une revendication qu’il suffirait d’énoncer par routine, tout en considérant que sa réalisation est un objectif de second plan, juste utile pour des marchandages politiques.
Il est partie intégrante de la Campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’Etat d’Israël jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international), campagne à laquelle l’UJFP participe pleinement.
Il est une condition incontournable pour mettre en échec la politique sioniste et pour progresser vers la libération du peuple palestinien.
Jean-Guy Greilsamer, coprésident de l’UJFP
http://www.ujfp.org/spip.php?article2300
“la population juive israélienne ne pourra pas vivre en paix avec le peuple palestinien si elle ne reconnait pas la Naqba, et le droit au retour et à des indemnisations pour les familles qui l’ont subie.”
et les 800 000 juifs chassés des pays arabes, quand vont-ils être indemnisés pour avoir tout perdu ? Ils n’ont jamais été reconnus comme “réfugiés” ni reçu un seul centime.
Perso j’avais jamais entendu parler de ces 800 000 juifs dispersés. Donc j’ai copié collé et j’ai trouvé (assez facilement) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Départ_des_Juifs_des_pays_…rabes
Ce que j’en dit ? Que la guerre est une saleté mais que c’est rien a coté des salauds qui en profitent pour nous enfumer.
« Perso j’avais jamais entendu parler de ces 800 000 juifs dispersés » :-)))
Pas mal le numéro du faux naïf, mais faudrait un peu plus de finesse pour le faire passer. Un quidam qui passe par hasard sur Indymedia Nantes avec toute son ingénuité et qui décide de faire un commentaire, comme ça, une inspiration subite, sur le problème palestinien, au hasard, ne peut évidemment pas être au courant de l’argument des « 800 000 juifs dispersés » qui nous est pourtant ressorti chaque fois par les bonnes âmes qui veulent « relativiser » le crime fondateur d’Israël. Et c’est bizarre, mais cet ingénu qui débarque a très vite pris le style et le langage de ses compères.
On ne voit pas bien en quoi les Palestiniens seraient responsables des juifs « dispersés », d’autant plus que c’était la conséquence de la Nakba et qu’ils sont allés prendre la place des Palestiniens chassés de chez eux.
De toute façon, RIEN ne peut justifier de chasser un peuple de sa terre, et le droit au retour des gens chassés de chez eux, quelle qu’en soit la raison, est un principe de base de toute humanité.
Les réfugiés juifs doivent se battre pour rentrer chez eux, au lieu d’empêcher les Palestiniens de faire la même chose et de prendre leur place.
La Nakba est bien une épuration ethnique, c’est ça qui dérange certains.
« Professeur Pappé, vous décrivez l’épuration ethnique comme moment constitutif, en 1948, de l’Etat d’Israël. Vous brisez de cette façon le topos de l’exode volontaire des Palestiniens.
En 47-48, les Palestiniens ont été expulsés, même si l’historiographie officielle parle de pressions des leaders arabes qui les auraient persuadés de s’enfuir. L’idée de trouver un refuge pour la communauté juive, persécutée en Europe et anéantie par le nazisme, se heurta à une population autochtone qui était en phase de redéfinition. Projet colonial qui pratiqua l’épuration ethnique, en affrontant de façon anticipée le problème démographique : l’existence de 600.000 juifs contre un million de Palestiniens. Avant que les arabes ne décident en février 1948 de s’y opposer militairement, les Israéliens avaient déjà chassé plus de 300.000 autochtones.
Comment se réalisa la purification ethnique et pourquoi tout le monde s’est-il tu ?
Cela eut lieu en l’espace de huit mois, et ce n’est qu’en octobre 48 que les Palestiniens commencèrent vraiment à se défendre. La riposte des sionistes fut les massacres dans la province de Galilée, la confiscation des maisons, des comptes bancaires, de la terre. Les Israéliens effacèrent un peuple et sa culture. Personne ne dénonça ce qui se passait parce que la Guerre était finie depuis peu. Les Nations Unies ne pouvaient pas admettre qu’une de leurs résolutions (la 181, sur la partition de la Palestine, NDR) se conclut avec une épuration ethnique. La Croix-Rouge avait déjà été accusée de n’avoir pas rapporté avec objectivité ce qui se passait dans les camps de concentration nazis, et les principaux médias ne voulaient pas avoir d’affrontement avec les juifs. […] »
Interview d’Ilan Pappé réalisée par Emanuela Irace et publiée dans Il Manifesto
http://ccoadou.blog.lemonde.fr/category/purification-et…ique/
pour nous dire qui est un naïf et qui ne l’est pas ? Dieu ?
Pour ce qui est de faire semblant, tu fais fort. Parce que personne n’a dit ici que les « Palestiniens (étaient) responsables des juifs dispersés ». D’ailleurs à ma connaissance personne ne l’a dit nulle part. Même pas le pire crétin d’extrême-droite sioniste.
ce qu’oublie Pappé, l’antisioniste qu’adore à l’occasion notre troll antisioniste indymédiesque, c’est que des juifs furent chassés avant la création de l’Etat d’Israël, victimes de pogroms.
Si le troll avait lu ne serait-ce que l’article de Wikipedia, il aurait pu y lire :
“en Irak en 1941 (le Farhoud, c’est-à-dire le pogrom) à Tripoli en Libye en 1945, au Maroc, en Syrie en 1944 (la majeure partie des Juifs quitta alors le pays) à Alep9 et Aden9 en 1947.” …
mais c’est trop demander à cet illettré !
« Même pas le pire crétin d’extrême-droite sioniste ». Si, si, les pires crétins d’extrême droite sioniste sont bien là, dans les commentaires, à essayer de relativiser la Nakba par tous les moyens les plus tordus, ce qui n’est ni plus ni moins que du négationnisme.
Les sionistes simplement de droite sont un peu plus intelligents, comme les historiens Tom Segev ou Benny Morris, dont on ne peut pas mettre le sionisme en doute :
« […] Les deux historiens critiquent l’approche idéologique visant à établir un lien entre les deux Nakbas. Les juifs d’Orient ont été “absorbés” en Israël (environ 600 000), ils n’ont aucune envie de revenir dans les pays arabes, et donc “le problème des réfugiés juifs est inexistant”, tranche Benny Morris.
Tom Segev pousse le raisonnement : “Si Israël est la patrie de tous les juifs, et que tous les juifs qui s’y installent reviennent chez eux, parce que c’est ce qu’ils ont espéré pendant 2 000 ans – c’est la base de l’idéologie sioniste -, comment pourraient-ils être “réfugiés” ?” L’un et l’autre soulignent que, si les Arabes de Palestine sont à l’origine du conflit, les réfugiés juifs ont été autant les victimes des pays arabes que… du sionisme. En tout état de cause, les Palestiniens ne peuvent être rendus responsables du sort des juifs expulsés des pays arabes.
Alors pourquoi ressusciter la question de la “Nakba des juifs” ? “C’est un exercice de propagande politique, explique Benny Morris. Vous voulez parler du problème des réfugiés palestiniens ? Nous répliquons par les réfugiés juifs !” CURIEUSEMENT, LES JUSQU’AU-BOUTISTES D’ISRAEL BEITENOU NE VOIENT PAS QUE DE TELLES INITIATIVES, QUI DONNENT UN REGAIN D’ACTUALITÉ À LA QUESTION DU “DROIT AU RETOUR”, SONT CONTRE-PRODUCTIVES. […] »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/19/la-nakba….html
Apparemment les trolls d’Indymedia ne l’ont pas vu non plus ! :-)))
mais pourquoi donc les pays frères n’ont pas intégré les réfugié palestiniens, comme les israéliens ont intégré les réfugiés juifs ?
Pourquoi depuis plus de 60 ans les Palestiniens réfugiés sont toujours considérés comme des citoyens de seconde zone n’ayant pas les mêmes droits que les autochtones ?
Les Jordaniens ne sont pas des Palestiniens, eux aussi, dont une grande partie du pays vient de la Palestine sous domination anglaise ?
Pourquoi y a-t-il encore des camps de réfugiés 60 ans plus tard ?
Pourquoi les enfants et petits enfants nés dans les camps sont considérés comme “réfugiés” ?
Pourquoi l’ONU a créé l’UNRWA ?
Et s’il y avait une seule réponse : maintenir l’espoir du retour pour anéantir l’Etat israélien. 800 000 réfugiés en 48, ils sont maintenant 1 700 000 en Jordanie, 400 000 en Syrie et 400 000 en Libye, … source UNRWA 2005
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9fugi%C3%A9s_palesti…niens
Quant à Benny Morris, il déclarait en 2004
” Les Arabes israéliens sont une bombe à retardement. Leur glissement vers une palestinisation totale a fait d’eux un émissaire de l’ennemi qui est parmi nous. Ils sont une cinquième colonne potentielle. »
Ce n’est pas assez d’avoir commis un des plus grands nettoyages ethniques de notre époque (qui continue encore), encore faut-il qu’ils en rejettent la faute sur les victimes, se considérant même comme « réfugiés », alors qu’ils se sont approprié le pays des Palestiniens. Et ils ont même l’obscénité de reprocher aux pays « frères » (bonjour le paternalisme colonial !) de ne pas prendre en charge les gens qu’ils ont volés et expulsés !
La référence à Benny Morris n’est pas anodine chez notre propagandiste habituelle. Parce qu’il a dit bien pire que ça, et c’est bien le fondement de l’idéologie sioniste qui est défendu par les sionistes de gauche comme de droite : éradiquer toute présence palestinienne dans le grand Israël.
Le rêve sioniste exposé par l’historien sioniste de gauche (qu’il dit !) Benny Morris :
« Mais mon sentiment est que cet endroit serait plus calme et connaitrait moins la souffrance si l’affaire avait été résolue une fois pour toutes, si Ben-Gurion avait effectué une expulsion importante et qu’il avait nettoyé tout le pays – toute la terre d’Israel, jusqu’au fleuve du Jourdain…
On peut dire que ce fut son erreur fatale. S’il avait effectué une expulsion totale – plutôt que partielle – il aurait stabilisé l’Etat d’Israel pour des générations…
Si la fin de l’histoire s’avère être sombre pour les Juifs, elle le sera parce que Ben-Gurion n’a pas accompli le transfert en 1948, puisqu’il a laissé une importante et volatile réserve démographique en Cisjordanie, à Gaza et en Israel même…
Même la grande démocratie américaine n’aurait pas pu être créée sans l’annihilation des Indiens. Il y a des cas où le bien général et final justifie les actes cruels qui sont commis au cours de l’histoire. »
http://www.france-palestine.org/article170.html &…#8232;
LE RÊVE DES SIONISTES EST LE CAUCHEMAR DES PALESTINIENS !
un troll comme ça, s’il n’existait pas il faudrait l’inventer !
Une fois il cite Benny Morris parce qu’il a trouvé une citation qui l’arrange. Mais c’est chasse gardée, si quelqu’un d’autre cite cet auteur, immédiatement, le voilà qui démolit Benny Morris !
P’tin, un peu de suite dans les idées, c’est trop demander ? et ça veut encore faire la morale ?
Le drame des trolls sionistes sur Indymedia, c’est le niveau intellectuel. Tout le monde peut citer Benny Morris sans problème, t’inquiète pas, quoi qu’il dise c’est une crapulerie à charge. Sauf qu’il est plus intelligent que ses fans, et qu’il ne prend pas ses adversaires pour des débiles en faisant comme si on ne comprenait pas son idéologie profonde : faire disparaître toute présence palestinienne dans le Grand Israël.
Il a au moins l’honnêteté d’avouer ses projets sans nous servir les bobards habituels sur le « retour du peuple juif sur sa terre » à l’usage des gogos. Une analyse un peu plus réaliste de Pierre Stambul :
” […] Alors que dans l’Europe des années 1900, la croyance religieuse est en très forte diminution, les sionistes (même les non-croyants) reprennent comme vérité historique le récit biblique. S’il y a encore aujourd’hui des discussions de détail dans la communauté des archéologues et des historiens, il est avéré que l’épisode d’Abraham (l’arrivée des Hébreux depuis la Mésopotamie), celui de Moïse (une entrée puis une sortie d’Egypte), celui de Josué (la conquête sanglante de Canaan) et celui du royaume unifié de David et Salomon sont des légendes. À l’époque présumée de Salomon, Jérusalem était un village et les royaumes d’Israël et de Juda ont probablement toujours été des entités distinctes. On se trouve dans une situation ahurissante. Prenons l’exemple du créationnisme. Certes, cette croyance a un pouvoir de nuisance énorme. Ses adeptes parviennent à s’infiltrer un peu partout. Mais scientifiques ou dirigeants conviennent qu’il est impossible ou dangereux de mettre sur le même pied créationnisme et Darwinisme. Prenons l’exemple de l’Iliade et l’Odyssée. Ce texte est magnifique et fondateur, mais tout le monde sait que ce qu’il raconte est très largement légendaire. Dans le cas de la Bible, le texte est pris pour argent comptant. Il est enseigné comme une vérité dans les manuels scolaires. Il sert à justifier le nouveau royaume unifié (l’Etat d’Israël), l’expulsion des Palestiniens sur le mode de la conquête de Josué et la colonisation. Il est à la base du projet sioniste dans toutes ses versions, laïque ou religieuse. Pourtant il est avéré que ce texte est très largement légendaire.
Shlomo Sand va plus loin. Il explique qu’il n’y a pas eu d’exil et qu’il n’y a donc pas de retour. Bref, il met par terre tout ce qui est au centre du projet sioniste. Qu’on accepte ou non la notion de peuple juif, il rappelle une vérité largement connue des historiens : il n’y a pas eu d’exil. L’existence de communautés juives à Babylone, Alexandrie ou Rome est antérieure à la guerre menée par Titus. Ce n’est pas le peuple juif qui est parti avec la conquête romaine, ce sont les élites religieuses. Les Romains n’ont pas chassé les peuples qu’ils occupaient et ils n’avaient pas les moyens de déporter toute une population. C’est la religion qui s’est dispersée.
Pendant des siècles, le judaïsme a été prosélyte et en concurrence avec d’autres religions. Les descendants des Hébreux de l’Antiquité sont donc en grande partie les Palestiniens et les Juifs d’aujourd’hui sont assez largement les descendants de populations converties de l’Empire Romain. […]
http://www.ujfp.org/spip.php?article1173&lang=fr
est-ce que tu as des nouvelles des étudiants israéliens qui ont bravé la loi et aidé les Palestiniens ?
Mais non, tu ne peux pas en avoir, pour toi, un bon israélien est un israélien mort, puisque son pays ne doit pas exister, comme tu le répètes à longueur de commentaires.
“Un bon Israélien est un israélien mort”, c’est bien connu, tout le monde dit ça, même les Israéliens :
” […] Dans ce livre, Sand essaie de démontrer que les Juifs qui vivent aujourd’hui en Israël et en d’autres endroits dans le monde, ne sont absolument pas les descendants du peuple ancien qui vivait dans le royaume de Judée à l’époque du premier et du second Temple. Ils tirent leur origine, selon lui, de peuples variés qui se sont convertis au cours de l’Histoire en divers lieux du bassin méditerranéen et régions voisines. Non seulement les Juifs d’Afrique du Nord descendraient pour la plupart de païens convertis, mais aussi les Juifs yéménites (vestiges du royaume Himyarite, dans la péninsule arabique, qui s’était converti au judaïsme au quatrième siècle) et les Juifs ashkénazes d’Europe de l’Est (des réfugiés du royaume khazar converti au huitième siècle).
A la différence d’autres « nouveaux historiens » qui ont cherché à ébranler les conventions de l’historiographie sioniste, Shlomo Sand ne se contente pas de revenir sur 1948 ou sur les débuts du sionisme, mais remonte des milliers d’années en arrière. Il tente de prouver que le peuple juif n’a jamais existé comme « peuple-race » partageant une origine commune mais qu’il est une multitude bigarrée de groupes humains qui, à des moments différents de l’Histoire, ont adopté la religion juive. D’après Sand, chez certains penseurs sionistes, cette conception mythique des Juifs comme peuple ancien conduit à une pensée réellement raciste : « Il y a eu, en Europe, des périodes où, si quelqu’un avait déclaré que tous les Juifs appartenaient à un peuple d’origine non juive, il aurait été jugé antisémite séance tenante. Aujourd’hui, si quelqu’un ose suggérer que ceux qui sont considérés comme juifs, dans le monde (…) n’ont jamais constitué et ne sont toujours pas un peuple ni une nation, il est immédiatement dénoncé comme haïssant Israël » (p. 31).
D’après Sand, la description des Juifs comme un peuple d’exilés, errant et se tenant à l’écart, qui « ont erré sur mers et sur terres, sont arrivés au bout du monde et qui, finalement, avec la venue du sionisme, ont fait demi-tour pour revenir en masse sur leur terre orpheline », cette description ne relève que d’une « mythologie nationale ». Tout comme d’autres mouvements nationaux en Europe, qui ont revisité un somptueux âge d’or pour ensuite, grâce à lui, fabriquer leur passé héroïque – par exemple, la Grèce classique ou les tribus teutonnes – afin de prouver qu’ils existaient depuis fort longtemps, « de même, les premiers bourgeons du nationalisme juif se sont tournés vers cette lumière intense dont la source était le royaume mythologique de David » (p. 81). […]”
http://www.geostrategie.com/781/shlomo-sand-l’exil-du-peuple-juif-est-un-mythe/
Sand ne veut pas d’un Israël comme “état juif”, mais comme état de tous les citoyens qui y vivent, à côté d’un état palestinien, enfin reconnu :
“De même que le futur d’Israël dépendra de la création, à ses côtés, d’un État palestinien, la reconnaissance d’Israël comme État de tous ses citoyens constitue une garantie pour sa sécurité et sa pérennité.”
Lettre à Alain Juppé : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4588
Pas la peine d’enfoncer les portes ouvertes, ce que dit Sand a été diffusé partout, et ce n’est pas la caricature qu’en font les trolls. Il faut choisir entre un Etat démocratique et un Etat juif, les deux sont inconciliables.
« Comme dit l’historien Shlomo Sand, un enfant né d’un viol a aussi le droit à l’existence. Donc, il faut le dire sans détour. Les Israéliens resteront. Ils ne « retourneront » pas dans les pays de leurs ancêtres ou n’émigreront que marginalement. De toute façon, les pays arabes dont certains sont originaires n’en veulent pas spécialement et le yiddishland a disparu. Mais les Israéliens resteront dans une situation de totale égalité (politique, économique, égalité de droits) avec les Palestiniens. Sinon, la paix est impossible. Le démantèlement de toutes les colonies et de tous les check points, la destruction du mur, le droit au retour des réfugiés et la libération de tous les prisonniers sont des préalables à cette égalité.
Si les Juifs israéliens resteront, « l’Etat juif » doit disparaître. Le droit international ne reconnaît que les Etats de tous leurs citoyens. Définir un Etat sur une base « raciale », ethnique, nationale ou religieuse est discriminatoire et les Israéliens ont fait la démonstration sanglante du caractère discriminatoire de l’Etat juif vis-à-vis des Palestiniens. Il existe parmi les anticolonialistes israéliens des partisans de deux Etats (Shlomo Sand, Uri Avnéry) mais ils expliquent bien qu’en aucun cas Israël ne pourra se définir comme Etat juif. Pour Sand, Etat juif et démocratique, c’est un oxymore. Pour les partisans d’un seul Etat, les choses sont plus simples : l’égalité des droits, la fin du colonialisme, la citoyenneté, la laïcité sont évidentes. Rappelons qu’en Afrique du Sud, les Blancs ont pu rester en conservant leur statut de « peuple fondateur » et leurs énormes avantages économiques, mais qu’il y a eu pour en arriver là deux obligations : en finir avec l’Apartheid reconnu comme crime et garantir l’unité du pays. Donc, qu’il y ait un ou deux Etats, le projet sioniste de créer, puis de maintenir un Etat défini comme juif est un obstacle à la paix. »
http://www.ujfp.org/spip.php?article1280