L’information n’est qu’information
Elle n’est ni masse ni énergie
Cependant, l’objectivité n’est qu’un leurre
Les subjectivités sont des pleurs
Tout est de la propagande
Pour telle ou telle bande
Mafieuse, financière, politique
Toute radio, toute télévision, n’est la voix
Que de ses valets et maîtres, sans loi
Nous sommes tous et toutes partiaux
Nous voulons propager nos idéaux
Comme nos rivales et rivaux
C’ est la télévision fasciste ou stalinienne
C’est le costume langue de bois
C’est la radio que parraine
Des hommes et femmes, sans autre foi
Que l’argent roi
Tout est étudié à la virgule près
Il s’agit de bien travestir les faits
C’est Staline et Hitler en concubinage
C’est le capitalisme qui nage
Pour administrer tous les naufrages
Certes, l’objectivité n’existe pas
C’est entendu, la lucidité n’existe pas
Ce sont des inventions
Ce sont des divagations
Pourtant, tant que nous aurons
Quelque chose à perdre
Et pas tout à gagner
Rien ne changera jamais
Sa petite famille à nourrir
Ses enfants à chérir
Son train de vie à maintenir
Il faut bien manger
Il faut bien se vêtir
Il faut bien se loger
Il faut bien se chauffer
Il faut bien se soigner
Et tout devient de la propagande
Il faut défendre sa petite bande
Oh!cela n’est pas pour l’humanité entière
Mais juste pour son propre frère
Cela aurait été pourtant chouette
De toujours faire la fête
Du corps, de l’esprit, sans aucune frontière
Ne plus travailler qu’une heure par jour
Et le reste du temps, nous faire la cour
Barbier, ouvrier, postier, tour à tour
Tout pouvant s’apprendre
Du jour au lendemain
Et plus de temps à perdre
Dans les arts aliénés
Peinture, écriture, cinéma
Il y aurait tant à vivre
Tant de retard à rattraper
Et donc plus le temps, pour cela
Tous les arts figés, pétrifiés, sublimés
Peinture, écriture, cinéma, quel beau caca!
Le temps de la vie
Verra disparaître les maladies
Le temps de la vie
Verra s’évaporer crimes et délits
Le temps de la vie
Verra se dissoudre les arts finis
Le temps de la vie
Sera l’art vécu, infini
Sans aucune représentation
Sans aucune ostentation
Sans aucune représentation
Sans aucune prison
Sans aucune propagande information
Nous ne voulons plus les musées
Nous voulons enfin nous amuser
Mais tant que nous aurons
Quelque chose à perdre
Et pas tout à gagner
Rien ne changera jamais
Et au fond
De la liberté, nous ne voulions
De la fraternité, nous ne désirions
De l’égalité, nous abhorrions

Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysicien,Pat dit l’invité sur “hiway.fr”