Pétition des inrocks à signer avant demain midi
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{{{Appel
Contre la guerre à l’intelligence}}}
Bonjour,
Pour fédérer les mobilisations de plus en fortes, mais encore très éparses et éclatées, émanant des secteurs de la culture et du savoir, face aux attaques régulières, aux coupes budgétaires et aux menaces dont ils font l’objet de la part de l’actuel gouvernement, l¹hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles lance un ” Appel contre la guerre à l¹intelligence “. Vous trouverez ci-après le texte de cet appel qui sera publié le 18 février
dans nos colonnes. Vos signatures doivent nous parvenir au plus vite (dernière
limite vendredi 13 au matin), à l¹adresse mail suivante appel@inrocks.com,
avec votre nom prénom et qualité.
Les Inrockuptibles
{{{Pour signer à l’adresse suivante avec vos nom, prénom et qualité :
appel@inrocks.com}}}
Appel contre la guerre à l¹intelligence
Rien de plus proche aujourd’hui d’une université sans crédit qu¹un laboratoire scientifique en panne, rien de plus proche d¹un intermittent du spectacle qu¹un doctorant précaire, d¹un urgentiste en alarme qu’un juge débordé par les dossiers et les affaires, d¹un psychanalyste interdit d’exercice qu¹un archéologue privé de fouilles, rien de plus proche d¹un architecte qu¹un avocat ou qu¹un médecin dont la liberté d¹exercer est de plus en plus encadrée, rien de plus proche d¹un chômeur en fin de droit qu¹un artiste au Rmi, rien de plus proche, dans des salles vétustes et bondées, qu¹un prof et
ses étudiants. Tous ces secteurs du savoir, de la recherche, de la pensée, du lien social,
producteurs de connaissance et de débat public font aujourd’hui l’objet d¹attaques massives, révélatrices d¹un nouvel anti-intellectualisme d¹Etat.
C’est à la mise en place d’une politique extrêmement cohérente que nous assistons.
Une politique d’appauvrissement et de précarisation de tous les espaces considérés comme improductifs à court terme, inutiles ou dissidents, de tout le travail invisible de l’intelligence, de tous ces lieux où la société se pense, se rêve, s’invente, se soigne, se juge, se répare.
Une politique de simplification des débats publics, de réduction de la complexité : pour ou contre le voile ? Psychiatres ou charlatans ? Un policier dans chaque école ou des professeurs laxistes ? Juges de gauche ou flics sévères ? France d¹en bas contre élites savantes ? Les artistes : fainéants ou profiteurs ?
Depuis deux ans, la liste est longue des compétences et savoirs pratiques méprisés, des débats raccourcis, amputés de leur épaisseur et de leurs contradictions fécondes.
Le gouvernement Raffarin fait un usage simpliste et terrifiant des fameuses leçons du 21 avril : en pleine crise de l’Etat-Providence, dans ces secteurs les plus sensibles que sont l¹hôpital et la santé, l¹école et l¹université, la justice et le travail social, la culture et l’audiovisuel public, au moment d¹une fracture urbaine sans précédent entre des centre-ville riches et paisibles et des périphéries abandonnées, à l’heure d¹une décentralisation culturelle accélérée et sans filet et d¹une industrie de la culture qui modifie en profondeur le paysage intellectuel, que fait le gouvernement ?
Il livre l’architecture, l’urbanisme et la construction d¹un nouvel espace public aux grands groupes de BTP. Il dégraisse les corps intermédiaires de la communauté éducative en supprimant emplois-jeunes, aide-éducateurs, infirmières, surveillants. Il fragilise le monde du spectacle au nom d’une réforme nécessaire du régime de l¹intermittence.
Il démoralise les professions de santé et accélère la ” fuite des cerveaux ” dans les universités étrangères.
Il profite du départ à la retraite des générations du baby-boom pour faire disparaître des secteurs de recherche, des spécialités médicales, des disciplines éducatives. Il procède à des coupes sombres dans les budgets du savoir et de la recherche. Et il résout la prise en charge des ” vieux ” par la culpabilisation des familles, le rappel à l’ordre paternaliste des plus jeunes et la suppression d’un jour férié.
Cette guerre à l’intelligence est un fait sans précédent dans l’histoire récente de la nation. C¹est la fin d’une exception française : un simple regard chez quelques-uns de nos voisins européens, dans l’Angleterre post-thatchériene ou l’Italie berlusconienne permet pourtant de voir ce qu¹il advient des écoles, des hôpitaux, des universités, des théâtres, des maisons d¹édition au terme de ces politiques qui, menées au nom du bon sens économique et de la rigueur budgétaire, ont un coût humain, social et culturel exorbitant et des conséquences irréversibles.
Loin de constituer un mouvement d¹humeur corporatiste, ce sursaut des professions intellectuelles concerne l’ensemble de la société. D’abord parce que la production et la diffusion des connaissances nous est aussi indispensable que l’air que nous respirons. Ensuite, parce qu’au-delà de nos métiers, de nos savoirs, de nos pratiques, c’est au lien social qu¹on s’en prend, reléguant davantage encore dans les marges les chômeurs, les précaires, et les pauvres.
Et maintenant ? Fort de cette prise de conscience, il s’agit de partager les luttes et les mobilisations, de fédérer nos inquiétudes, d’échanger ces expériences alarmantes, et d’adresser au gouvernement une protestation solidaire, unifiée, émanant de tous les secteurs attaqués par cet anti-intellectualisme d¹Etat qu¹aucun parti politique, de droite comme de gauche, n’a encore entrepris de dénoncer.
Chacun d’entre nous doit continuer à porter ses propres revendications, à élever ses propres défenses, mais nous devons aussi interpeller collectivement nos concitoyens sur ce démantèlement des forces vives de l’intelligence.
Pour signer (avec vos noms, prénoms et qualité) :
appel@inrocks.com n’hésitez pas à faire circuler
j’approuve cet article. par exemple je doute de l’efficacité de la loi sur le droit de prêt mise en place en plein mois d’août. censé permettre l’aide à la création je crains qu’elle ne serve qu’à enrichir les plus gros éditeurs mieux organisés pour ratisser tout l’argent disponible.
les auteurs m’ont l’air bien loin des structures financées par le droit de prêt.
je suis demandeur d’emploi en formation comme quelques milliers de personnes. le gouvernement a décidé arbitrairement de rompre le dispositif du PARE mis en place par le patronat.
l’état a instauré un dispositif qu’il est incapable d’évaluer et quand ça lui chante il coupe les vivres aux demandeurs d’emploi.
je suis actuellement en formation et je n’ai plus de ressources avant la fin de ma formation en octobre.
l’astuce pour nous maintenir en état de soumission consiste à nous faire croire qu’il y a un autre dispositif pour vous aider : l’ASS. et si vous ne pouvez en bénéficier on vous fait remplir encore un autre dossier. le chômeur apprend à monter des dossiers ça c’est sûr ! il aura au moins été formé à ça.
Et aprés c’ est le RMI, mais avant ils pensent à ça :
PARIS (AFP) – Le ministre du Travail, François Fillon, s’est dit jeudi favorable à un système d’indemnisation des chômeurs qui serait “gradué en fonction des efforts qui sont faits pour retrouver un emploi”. jeudi 12 février 2004
L’ artticle : http://fr.news.yahoo.com/040212/202/3n3hl.html
Peut être n’est il pas trop tard ?
La défiance de ce gouvernement à l’égard de tout ce qui ne coule pas le moule marchand fait peur…
L’esprit, bien sûr et d’abord. Parce qu’il résiste en tant que tel, échappe ouvre …
Et que penser d”un ministre qui veut prendre devant les caméras un bain de foule… pour refuser et sanctionner ce que lui dira un jeune, avec ses mots… Il faut donner par l’image une leçon de ce qui n’est pas acceptable… Le jeune écoppe d’un mois avec sursis. Cela fait vraiment drôle
Nous serons bientot tous muselés, alors je l’ouvre tant que je peux encore pour dire NON !
infirmière de part ma profession syndicaliste par conviction et nécessité face à un gouvernement qui veut répondre coute que coute au patronat . Mettre les salarié seul face au patronat sans garantie collective voilà bien l’enjeu de la politique ultra-libéral de raffarin et chirac.Le citoyen que je cotoie régulièrement ne sait pas qu’il n’a déjà plus accès aux soins de qualité et haute performance dont la France est apte au jour d’aujourd’hui. L’appel contre la guerre à l’intelligence redonne du sens à une révolte indispensable mais qui peine à trouver son chemin parmi les gens de peu.
Quel super texte!
Vive l’élitisme universitaire et culturel et vive la politique sociale de
la gauche plurielle! Hourra! Merci les Inrocks…
Si la libéralisation et la marchandisation étaient résolvables par une
politique nationale volontaire on pourrait faire des pétitions comme il y
a 25 ans sous Giscard et des lois seraient faites, de la réforme pour
qu’on adhère pas au PC ou qu’on devienne pas maoistes, qu’on refasse pas
mai68… Oui mais voila, on est en Europe, en 2004, dans la zone euro,
dans une économie mondialisée, et les services d’enseignement, de
recherche etc. ne peuvent échapper au domaine marchand sans que le
glorieux pays qu’est la France n’encourre de sanctions internationales
pour concurence déloyale un jour ou l’autre dans tous ses autres secteurs
d’activité.
Cela tout le monde le sait, même le ps avec ses poles d’excellences et
l’entrée des entreprises dans les universités, avec le développement de
l’apprentissage en détruisant l’enseignement technique, avec ses
privatisations, les fonds de pension de Fabius pour la retraite des
fonctionnaires, sa réforme des retraites que la droite lui a piqué… Le
le PS prépare aussi la mondialisation.
Et la marchandisation se fera: que les élites bien pensantes qui ont
“oublié” les ouvriers et les pauvres de ce pays (sans parler de
l’extérieur du pays) pour le maintient de leur propre confort dans
l’appareil d’état le veuillent ou non… chacun son tour au jeu des
chaises musicales de la casse sociale. Quand on cesse la lutte sociale et
syndicale sur des bases de classes sociales et de solidarité faut pas
s’étonner que ceux qui ont déja eu la tête rétammée ne soient plus
solidaires, n’y croient plus, aient oublié comment c’était avant 1973
quand ils/elles avaient leur job…
Les classes moyennes ont servi à travers “l’ascenceur social” à laminer
l’idée sociale venant du bas de la société pour réorganiser de manière
égalitaire. Les banlieues sont devenues des dépotoires à pauvres, chaque
corporation espère être la dernière à morfler et tout le monde est bien
divisé et bien seul, plus de danger venant d’en bas en France… Alors
maintenant que les classes moyennes sont inutiles, elle vont disparaitre.
Combien de temps des politicards passéistes vont encore nous délayer la
sauce “votez pour nous” et on se révoltera à votre place grace à l’état…
Pétitionons, énonçons de grands principes, la raison et l’intelligence
feront forcément le poids contre la force, les armes et l’argent!Dans le monde de
mickey des luttes réformistes, où les conquêtes sociales
n’ont jamais été le fruit de rapports de force sanglants et exterminateurs
(qu’un sang impur abreuve nos sillons etc.) peut être… mais ça commence
à se voir que ce monde n’existe pas ailleurs que dans les livres des
instits de la république pacifiant socialement l’après guerre.
Combien des révoltéEs de maintenant avaient déja gueulé sur les emplois
jeunes ou le CIP qui voulaient casser la barrière symbolique du smic dans
le privé? Sur les attaques contre le régime de chômage? Pourquoi est ce
que les attaques actuelles contre les CDIs de droit privé à travers les
contrats CDD de mission de 5 ans sont oubliés dans ce texte? Pourquoi les
rapports patronaux 0 usine en France et sur les créations d’emploi par la
précarité sont même pas évoqués?La précarité c’est pas l’ennemie de la liberté?
Ya pas de de salariés de droit privé qui font du service public? Du lien
social, de l’Intelligence?Un chercheur ou un journaliste des Inrocks ça boit pas
d’eau, ça porte pas
de vêtements, ça utilise pas de papier, d’ordinateur? Ca lit pas la
presse? Ca marche pas sur des trotoires? Ca dort pas sous un toit
construit par les employéEs de Bouygues?
Tout le monde est pas dans le même bateau alors?
Ya une fracture entre les gentils utiles de la culture qu’il faut
préserver et les autres qu’ont s’en fout?C’est plus utile les recherches sur la
génétique et le nucléaire au CNRS
que d’avoir de l’électroménager chez soi? C’est plus créateur de débat
public politique indépendant probablement… Sur le nucléaire, les OGMs,
la Santé, on les attend encore les débats publics, l’information qui
descend de la tour d’argent universitaire…
Ne serai-ce pas un peu de corporatisme bien penssant tout ça? de la bêtise
peut être? De la démagogie vis à vis du lectorat des Inrocks certainement!
Bon allez on va lâcher nos nains de jardin, nos bagnoles tunées, nos
animaux domestiques, la musique simpliste qu’on avale depuis 30 ans:
éteindre la télé et ignorer la pub dans la rue, cesser de boire des kro et
de teaser du tcherno.On va mettre le dernier album de AIR, changer notre sportswear
de beaufs
contre du Armani cool et en surfant sur notre Ordinateur dernier cri on va
signer leur pétition juste avant d’aller voir une émission sur Nietsche
d’Arte.Il faut savoir se rendre compte de ses erreurs culturelles et courir vers
l’intelligence et le lien social…
blop
blop
blop
Tant qu’on a rien à proposer de concret en face de nos maitres, ils
continueront à taper sur les plus faibles et les plus isoléEs du moment.
Les gérémiades si elles visent pas à construire une alternative dont
personne n’est exclu (intelligent ou pas, créant du lien social ou pas) en
deviennent même pénibles quand on sait que beaucoup de ceux qui ralent le
plus actuellement gagnent entre 5 et 15 RMIs et surtout… ne partagent
pas leur pognon (probablement mérité), leurs vacances au maroc et leur
mégane climatisée avec les gens dont ils réclament la solidarité contre le
gouvernement.Eux sont utiles aux autres par la “CCCulture” (avec trois C majuscule) il
faut les traiter mieux bien sur…
Ceux et celles qui vont bosser dans la peur et ne peuvent rien planifier
puisqu’ils sont précaires, incultes, sans perspectives hors consommation
immédiate et certainement pas les inrocks pour leur renvoyer une image
positive… les ruraux qui voient leur univers disparaitre dans le mépris
rieur du progres urbain, tous ceux là qui morflent en ce moment… vont
certainement être touchés par les Inrocks. Fédérons nous autour des
Inrocks oui! Soyons Implacablement UniEs autour de ce modèle républicain
mensuel dans toutes les bons bars tabacs presse tout ça tout ça tout ça…
Si les luttes sont fortes, quel que soit le gouvernement et les gens qui
nous donnent de l’argent on restera libres, tant que c’est chacunE chez
soi sauf quand on menace à court terme alors c’est même pas la peine
d’espérer.
Tout reste à reconstruire si c’est encore possible dans cet environnement
technologique. D’en bas, ce sera chiant, pas valorisant, pas branché, et
ça ne pourra marcher que si on exclue qui que ce soit sur des bases
culturelles (donc sans les Inrocks), de rentabilité (donc sans les
tenantEs du capital à visage humain), de sexe (donc sans religions), de
couleur de peau etc.
Fin du gerbi anticorporatiste
catherine bothorel assistante sociale
tonvel anne assistante sociale
daniellou louisanne assistante sociale
Véronique LECOCQ
Psychanalyste
2 rue des Poissonniers
51 100 Reims