La médiathèque de nantes aurait elle acheté comme « best-seller » un livre raciste extrémiste ?
Catégorie : Local
Thèmes : Art/cultureRacisme
Lieux : Nantes
Quant au livre concerné, il est effectivement plus que toxique, et était présenté ainsi par DANIEL SCHNEIDERMANN dans le journal « Libération » du 7 mars 2011 :
« Appeler racistes les racistes »
Par DANIEL SCHNEIDERMANN
« Pendant qu’il n’est bruit que de Zemmour, les éditions Robert Laffont viennent de rééditer le Camp des saints, de l’écrivain d’extrême droite Jean Raspail. Le livre a été publié en 1973. Son thème ? Un million d’Indiens miséreux, à bord d’une flottille hors d’âge, s’échouent sur la Côte d’Azur. (…) Pour répondre d’avance à une question piège, il ne faudrait pas déduire de ce qui précède un appel à l’interdiction du Camp de saints. Mais il faut l’appeler par son nom : un livre raciste. Il faut désigner les éditions Robert Laffont comme ce qu’elles sont : l’éditeur d’un livre raciste. Un livre raciste littérairement intéressant, sans doute ; sociologiquement, historiquement intéressant, tout ce qu’on voudra, mais raciste. Et toxique. Rééditez-le tant que vous voudrez, invitez l’auteur tant que vous voudrez, mais ayez le courage d’apposer un bandeau, «attention, contenu raciste». Ou bien «le racisme tue». Comme sur les paquets de cigarettes, que la liberté interdit aussi d’interdire. » (D.S.)
Voir exte intégral de Schneidermann sur Libération :
http://www.liberation.fr/societe/01012323989-appeler-ra…istes
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Message intégral de notre imprécateur anonyme des bibliothèques municipales :
Un message que j’ai rédigé concernant les Bibliothèques nantaises en grand danger face à leur liquidation programmée et a l’effacement de toute compétence qui devient un danger face au diktat du management. (joint un fichier bon de commande de la bibliothèque et l’article de Libé qui référence le livre de Raspail acheté par les Médiathèques de Nantes, c’est révoltant).
Ce qu’on appelait la politique d’acquisition : les bibliothèques avaient pour mission de faire connaître et de divulguer à tous, auteurs et les livres. Aujourd’hui les budgets municipaux sont bien maigres et les cadres complices satisfont le public avec les listes des best-sellers de la presse à la mode .
Les bibliothécaires en sont pour leur frais, leur métier aussi.
A piocher dans les listes des meilleures (cf fichier joint) ventes ressurgissent de vieux écrits d’extrême-droite, de vieilles idées qui paraissent si jeunes et dont on fait un succès de librairie.
Cela fait tache auprès des vrais professionnels qui renâclent.
C’est un peu désordre dans une mairie dont les fanions culturels se vantent de défendre le maghrébin, le rom et le souvenir de l’esclavage.
Les rayons de nos Bibliothèques publiques subissent de tristes pages – réédités. Et voici un vieux Raspail pourri, remis à la mode par la fantaisie d’un Zemmour médiatique et de cadres soumis à la loi municipale, pendant qu’au Sud les révolutions frappent à notre porte.
C’est aussi l’expression des malaises des professions de la culture, on leur ôte leurs outils et on nie leurs savoirs aux dépends de maltraitances numériques, de données fantômes et de livres fascistes.
En attendant l’organisation du travail se fait à coup d’audits, de technicité et d’une demande de résultats chiffrés, cela en dépit de la souffrance exprimées devant des horaires déréglés, un manque de personnel et une réelle insatisfaction des publics que l’on ignore.
Cela suffit ! Donner au public de la soupe et des pages imprimées qui sont l’image de l’écran général exprime le profond mépris qu’ont nos dirigeants pour leurs administrés.
C’est cela, c’est le capitalisme adapté à la sauce des exigences politiques et des lois du marché.
Au 21ème siècle le fossé se creuse entre ceux qui vivent le service public et ceux qui en tirent profit.
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MERCI 1000 fois!!
Aller voir aussi du côté du Hellfest, il y a de très belles choses vendues même par les gens d’extrême gauche.Exemple Michael monihan l’an passé.Et c’est de la liberté d’expression pour l’extrême gauche!
Non je ne ris plus!
Michael Monahan
Et alors?
Si ce livre est raciste, qu’on le lise pas, et puis basta. Pas besoin d’en faire un article. Pourquoi on censurerait?
La censure, c’est les caractéristiques du fascisme… Certes, ce livre est une merde complète, mais lui faire de la publicité comme ca, c’est stupide…
Le soucis n’est pas là le fait de lire un tel livre, mais la politique d’acquisition de la bibliothèque de Nantes. Quand on connaît la faiblesse des budgets de ce genre de service public, on ne peut que s’interroger sur les choix qui sont fait. La question est donc de savoir en quoi et pour qui ce genre d’ouvrage constituait une priorité d’achat à l’exclusion d’autres.
Bien sur c’est très bien de débattre de la place d’un livre finalement ancien, mais que fait on de la considération des abonnés qui paient des abonnements et ont l’impression d’être pris pour des couillons. Un peu comme les gens qui travaillent et sont méprisés : la direction et les politiques sont irresponsables..
Ils reproduisent la dictature intellectuelle du petit écran et du vide que l’on nous inflige. Reconsidérez vos achats, prenez des revues et des livres qui soient dignes de l’indignation que cette situation nous inspire.
Un retraité qui remercie les Bibliothécaires.
Et pourquoi ne pas faire un index de tous les livres contenant des idées rassistes ?
Et les bruler dans un grand feu.
Comme ça dans quelques années on ne saura même plus ce que signifie être raciste et on pourra l’être en imaginant tout ce qu’on veut vu que toutes la culture s’approchant du sujet aura été détruite.
A moins qu’il y ait aussi un index des livres traitant du sujet qu’on peu lire.
Il y a un réel problème dans les médiathèques : les achats fonction de la notoriété commerciale.
Parceque justement ce reseau avait fonction un temps de contrebalançer le tout commercial.
Mais le racisme ???
Ce n’est pas avec l’obscurantisme de la censure qu’on peut le combattre, c’est au contraire avec tout l’attirail du droit de réponse, de l’esprit critique, bref de l’éducation personnelle.
Vu qu’apparement il y a des personnes qui ont du mal à ne pas détruire leur cause en épousant le discours de leur ennemis. Je précise encore l’idée un livre pas raciste à coté d’un livre raciste, je prends les deux et je me construit mon opinion.
Et j’ai beau pas être trop violent j’ai beaucoup de haine après les faux antiracistes qui voudraient me dicter mon opinion, en interdisant la précense d’un livre raciste à la médiathèque de nantes, comme on interdit les albums de death in june à la médiatèque de saint-nazaire.
Par contre l’idée de marquer l’orientation, ou par exemple joinde une fiche avec deux avis opposés à chaque livre pourquoi pas, ça pourrait être constructif. Mais j’ai peur que ces personnes ne veulent naturellement qu’il n’y ait qu’un avis sur la fiche….