Dix membres de la Unión de Trabajadores Desocupados (Union de Travailleurs
au Chômage) de la ville de Mosconi (Salta, Argentine) demeurent arrêtés
depuis le petit matin du 2 décembre. Leurs camarades et parents se sont
postés dès ce jour même devant le Tribunal N° 1 de Tartagal pour réclamer
leur délivrance. Ils y ont passé les fêtes de Noël et du nouvel an et y
demeurent encore en exigeant la justice. Le juge Nelson Aramayo,
entretemps, proroge le délai pour définir une cause qui a mal commencé et
risque de finir encore pis. Elle tire son origine de l’ émeute soulevée à
Mosconi lorsque le même juge avait ordonné l’arrêt du dirigeant le plus
respecté et le plus aimé de l’UTD, Pepino Fernández. À peine la police
venait d’accomplir cet ordre qu’ une réaction collective s’est déclenchée;
après une journée de violence où il y a même eu du feu aux bureaux des
compagnies pétrolières qui dominent la région, Fernandez a été libéré.
Tout de suite, à l’aube, la police est allée chez ces dix membres de l’
UTD et les a arrêtés, accusés maintenaint de vol, incendie, menaces et
instigation au délit. La plainte a été déposée par l’avocat de la
compagnie Tecpetrol, Antonio Restom, actuel représentant du gouvernement
provincial à Tartagal. Deux grandes sociétés pétrolières agissent dans
cette région: Repsol et Techint, celle-ci par l’intermédiaire de
Tecpetrol, la compagnie qui a déposé la plainte pour emprisonner les
membres de l’UTD. Il s’agit de compagnies qui tirent un gain millionnaire,
et d’ un peuple appauvri par le chômage.
L’avocat de l’UTD, Mara Puntano, demande la solidarité de vous tous. On
peut s’adresser au Tribunal envoyant un fax au 05411-03875 421 885 pour
exiger la justice, c’est à dire la délivrance rapide de Oscar Ruiz,
Rubén Sedan, Carlos Cabral, Hugo Carabajal, Ramón Maldonado, Antonio
Vargas, Víctor Chananpa, Rubén Gordiola, Omar Salinas y Daniel
Valencia.
Aidons les Ava Guaranis de Salta
Le 16 septembre, la communauté Ava Guarani de Salta a été délogée de sa
terre par un groupe policier armé qui a frappé, intimidé et finalement
arrëté 70 Guaranis, y compris de femmes grosses. Ils ont été plus tard
libérés, mais un procès penal s’est instruit contr’eux, en les inculpant
d’usurpation. La demande d’expulsion a été faite par téléphone par la
compagnie multinationale Seabord, qui accuse la communauté Guarani
d’empiéter de terres qui seraient la propriété de leur entreprise, la
sucrerie San Martín del Tabacal. Cette communauté n’est qu’une de toutes
celles qui ont été délogées dans cette région, dont les fôrets fertiles
ont été détruites par de vastes plantations de canne à sucre et soja
transgénique, qui remplacent la production traditionnel communautaire de
maïs, manioc et d’autre végétaux locaux. Seabord, une compagnie américaine
dont la base est à Kansas, a acheté la sucrerie San Martín del Tabacal en
1996. Elle a renvoyé 6000 employés, alléguant que ses nouvelles machines
nécéssitaient moins de travailleurs.
Expulsée de sa terre, la communauté Guarani a marché 300 kilomètres à pied
jusqu’à la capitale de la province de Salta, pour exiger au gouverneur la
restitution de sa terre, la clôture de la cause judiciaire et la fin de la
répression. Personne ne les a recu. Ils ont allors décidé de marcher à
Buenos Aires où ils se sont rencontrés avec de fonctionnaires nationaux,
sans que jusqu’ici leur problème ait trouvé aucune solution. Une fois
rentrés, ils ont repris leur terre, mais encore une fois ils en ont été
délogés. La communauté Ava Guarani réclame leurs 5000 hectares de terre et
de vie pour cent cinquante famillles.

De indymedia argentine