Made in israël ? opérations vérités sur les produits en provenance des colonies
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directesRacisme
Lieux : AngersNantes
« Nous expliquons notre démarche, nous visons les produits « made in israël » qui proviennent en réalité des colonies en territoire occupé par Israël, ne respectant pas l’accord UE/Israël et profitant frauduleusement de la détaxation.»
Nantes : http://www.france-palestine.org/article16548.html
« Une nouvelle fois, il s’agissait, à travers la distribution de tracts, centrés sur l’aspect économique de la colonisation par Israël, de sensibiliser des citoyens sur la situation en Palestine. Les citoyens sont aussi des consommateurs (et vice versa) : ils ont leur mot à dire quant aux produits qu’ils achètent. Ils ont le droit de savoir leur origine, ils ont le droit de ne pas acheter les produits « non-éthiques ». Notamment quand ces produits sont marqués frauduleusement « origine Israël », et qu’ils proviennent en réalité des colonies illégales en territoire palestinien occupé. »
Grenoble : http://www.france-palestine.org/article16550.html
« Mardi dernier, nous avions vérifié la présence en rayon du produit Soda-Club (étiqueté « fabriqué en Israël »). Comme toujours, contact rapide (et souriant…) avec un agent du SDIG (RG) qui se borne à nous demander pendant combien de temps nous pensions être là. Assez vite le responsable de la sécurité vient nous trouver, nous invitant à rencontrer la responsable (en l’absence de la directrice du magasin). Celle-ci, très aimable : « oui, il y avait un problème, mais c’est réglé ». Jeudi en effet (2 jours avant) un ou des représentants du distributeur « ont procédé au remplacement du produit litigieux ». Ah, bon ?
En fait, bien sur le produit était toujours là, mais, comme en Bretagne, il est désormais étiqueté « Made in China », avec toujours le code-barre 729. »
Angers : http://www.france-palestine.org/article16552.html
« Il nous dit aussi qu’il est au service de « tous les clients » et qu’il ne retirera pas les produits des colonies de la vente si les douanes ne les interdisent pas. Il nous menace même d’appeler « SOS racisme » ( !) ce qui montre que la confusion entretenue par le gouvernement et le CRIF n’est pas sans effet. »
Clermont : http://www.france-palestine.org/article16575.html
Communiqué LDH
L’idée de boycott lorsqu’elle s’applique à l’Etat d’Israël suscite des craintes dues au souvenir d’épisodes historiques tragiques marqués par des discriminations à l’égard des Juifs. Des responsables politiques cherchent à en jouer pour semer la confusion, certains n’hésitant pas à inventer de toutes pièces un prétendu « boycott des produits casher », afin de discréditer des citoyens qui veulent simplement poser un acte politique en protestant par ce moyen, comme c’est leur droit, contre une politique conduite par un Etat.
Ainsi, à Bordeaux, Perpignan, Mulhouse et ailleurs, des hommes et des femmes sont poursuivis, à l’initiative des parquets répondant aux consignes du ministère de la Justice, pour « provocation publique à la discrimination », d’autres sont convoqués en préfecture et menacés de procès. Si les faits étaient ainsi qualifiés, ils risqueraient jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison. Or ces citoyens n’ont fait que préconiser un boycott économique pour protester contre l’occupation et la colonisation de territoires palestiniens contraires à toutes les résolutions de la communauté internationale et contre les crimes de guerre pointés dans le rapport Goldstone demandé par les Nations unies, commis en 2008-2009 contre les populations de la bande de Gaza. Ils cherchent, en appelant au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre la politique d’un Etat, à protester contre l’impunité dont il bénéficie en dépit de ses violations du droit international.
Certains appellent au boycott de tous les produits israéliens, d’autres « ciblent » les seuls produits des colonies israéliennes, d’autres encore choisissent des formes d’action différentes. La LDH, pour sa part, considère comme plus efficace d’appeler au respect de la législation européenne et de cibler les produits issus des seules colonies. Elle doute de l’efficacité politique d’un boycott général, en raison des peurs et des réminiscences qu’il suscite, comme de l’exploitation indue de celles-ci dont certains n’hésitent pas à user pour interdire les critiques contre les politiques menées par les gouvernements israéliens.
Mais, quels que soient les désaccords de la LDH avec les militants partisans d’un boycott général des produits israéliens, elle refuse catégoriquement que les militants de la campagne internationale Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) soient accusés et jugés pour « provocation publique à la discrimination » alors qu’ils combattent toute forme de discrimination et pour le droit des peuples à l’autodétermination. Elle demande le retrait des directives envoyées par le ministère de la Justice aux parquets pour entreprendre de telles poursuites, ainsi que la relaxe des citoyens injustement poursuivis.
Paris ; le 21 janvier 2011.