Pour un camp permanent à notre dame des landes (près de nantes)
Catégorie : Local
Thèmes : Aéroport Notre-Dame-des-Landes
Lieux : Notre-Dame-des-Landes
Le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes est un projet monstre puisqu’il dévorera 2000 hectares de terres, en comptant les infrastructures annexes (soit l’équivalent d’une commune!). De plus, il provoquera certainement une urbanisation importante, et exponentielle, de tout le grand ouest de la France.
A l’heure où de moins en moins de terres sont disponibles pour l’autonomie alimentaire des peuples, où de plus en plus de jeunes en Europe ne trouvent plus de terres (devenant ainsi des paysans sans terre), où l’environnement de nos campagnes est saccagé pour l’appétit financier et mégalo des autorités et des multinationales; nous ne pouvons que résister à ce projet, qui symbolise les politiques de saccages de notre droit à vivre dans un environnement sain, et de notre droit à l’usage de la terre et à l’autonomie!
De plus, ce projet a été décidé au mépris de tous les habitant(e)s du territoire concerné, au mépris de leur droit à autodéterminer l’ aménagement de leur espace, et ce en cohérence avec leur environnement !
Nous retrouvons ce même mépris des aspirations locales dans tout(e)s les politiques économiques actuelles !
Or nous savons que la croissance infinie est impossible dans un monde sans pétrole, et que cette même croissance n’a apporté que du malheur aux peuples qui en sont les esclaves (en premier lieu, dans les pays anciennement colonisés et néo-colonisés).
Le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes est donc d’un non-sens total, et nous ne pouvons laisser Vinci et son bétonnage tentaculaire et meurtrier (cf le projet d’autoroute de Moscou ), prendre le dessus sur nos volontés de décider par nous-mêmes d’un futur cohérent avec notre environnement, et nos aspirations à l’autonomie!
Vinci, par l’intermédiaire des autorités, possède déjà 80% des terres du projet, ce qui laisse le champ libre à l’occupation massive des terres, et donc à la création de nombreux projets d’autonomie!
Libérons la terre!
Ce projet d’aéroport international (le seul en europe actuellement) ne doit pas se concrétiser!
N’oublions pas qu’à Atenco au Mexique et à Heathrow en Angleterre , la résistance radicale des opposant(e)s à des projets d’aéroports, ou d’extensions d’aéroports, a permis de gagner la lutte; et de créer de l’espoir en la possibilité des peuples à décider de leur futur!
Ces luttes ont aussi permis de sensibiliser de nombreux citoyen(ne)s sur l’importance de la terre et de son usage paysan, ou naturel!
Vinci et les autorités qui l’accompagnent doivent trembler à l’idée qu’on puisse déjouer leurs plans !
Mais ce sont surtout les états du G8 et du G20 qui trembleront lors de ce camp permanent, car ils savent que nous avons la possibilité de créer à NDDL une grande zone de résistance (au pluriel) et d’autonomie, et ce au delà du camp permanent!
De plus, Sarkozy qui préside le G20 cette année, met au centre des débats la gestions des prix des matières premières, notamment alimentaires . La préservation des terres agricoles, comme celle qui seront bétonnées à NDDL, pourrait être une bonne piste à lui soumettre!
Créons notre propre avenir!
Terre et liberté!
Le collectif de lutte contre l’aéroport.
Blog du collectif : http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/
contact mail : contact.clca.nddl@gmail.com
*L’idée d’un camp permanent (ou village long) à NDDL sera proposée lors de la réunion du collectif international de prépa du contre G8-G20, qui se réunit à Paris les 4,5,6 Février.
Tout(e)s celles et ceux qui souhaitent participer à l’émergence de ce contre-sommet, et peut-être soutenir l’idée d’installer le camp permanent à Notre Dame des Landes, sont les bienvenu(e)s à cette rencontre.
Plus d’infos : www.dissent-fr.eu
Bien sûr un appel doit être synthétique, mais à force de vouloir tout caser en une phrase, ça fait un peu gloubi boulga dérisoire… Non? Et du coup cela prête le flanc à la caricature, au rejet de ce qui compte.
… »Or nous savons que la croissance infinie est impossible dans un monde sans pétrole, et que cette même croissance n’a apporté que du malheur aux peuples qui en sont les esclaves (en premier lieu, dans les pays anciennement colonisés et néo-colonisés). « …
Cette phrase est hasardeuse et pleine de bons sentiments de gauche altermondialiste (?).
Le capitalisme tente justement de dépasser la raréfaction du pétrole avec les technologies « propres » dites vertes !!!
La croissance est indispensable au capital pour se reproduire, ok. Mais « le malheur des peuples » existait déjà avant le capitalisme moderne: c’est pour cela que les conquistadors ont vaincu les aztèques et les incas aussi facilement en s’alliant aux peuples soumis à ces derniers… en plus des maladies importées…
La traite des Noirs a été organisée de façon notable – et indispensable – par les royaumes africains bordant le Golfe de Guinée.
Les esclavagistes arabes et touaregs faisaient des razzias en zone sub-saharienne avant que les balbutiements du capitalisme moderne n’apparaissent en Europe.
Et en Chine, ça peine…. Même avant le premier empereur!
Même si le capitalisme a installé une société démentielle, il me paraît hasardeux de tirer une position de condamnation morale, car ce qui existait avant n’était pas du tout angélique (lire « les guerres préhistoriques – ed. Tempus ; ou même « la guerre du Péloponèse » de Thucydide, env. 405 av. JC dans cette Grèce si novatrice, philosophe, et esclavagiste, mysogine,élitiste, raciste, etc qui pratiquait le massacre de masse, l’asservissement de peuples entiers, l’exploitation jusqu’à la mort…).
Mieux vaut ne rien écrire pour éviter de faire des approximations cafouilleuses et plutôt partir de l’existant… Ce que nous ne voulons plus…
La tenue d’un camp longue durée cet été sur la Zad est certainement une question qui mérite qu’on y réfléchisse un peu. Cette question fait l’objet de beaucoup de débat au sein du groupe de gens qui occupent (squat) la Zad et au sein des AG populaire de la lutte contre l’aéroport.
Nous sommes nombreuses(eux) à en discuter et à y voir les avantages, mais aussi les inconvénients. Un des enjeux qu’il y a sur cette lutte, c’est de réussir à l’enraciner dans un tissu sociale locale, a faire en sorte que nous qui vivons sur la Zad ne soyons pas rejetéEs comme des marginales/aux1 qui nous déplaçons au gré de l’actualité international et qui prenons plaisir à venir lutter là où d’autre souffre de la cupidité de l’état et des multinational, un des enjeux (je pense) est celui de créer des rencontres et des relations avec le voisinage basées sur une confiance et une solidarité réciproque s’inscrivant dans la durée. Le camp permanent pourra peut-être permettre ça. En créant un évènement, il pourra peut-être aider à provoquer des rencontres et à fédérer des gens. Mais ce n’est pas sûr, cela peut aussi être l’inverse. Beaucoup de gens à Notre-Dame-des-Landes et autours peuvent se sentir agresséEs par l’arrivée massive de plein de gens qui ne prennent pas le temps de comprendre les enjeux locaux, les habitudes des gens, les différences de positionnement. et la situation de gens qui vivent depuis quarante ans avec une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes. Je ne veux pas dire par là qu’il faut renier ce que nous sommes ni modérer nos actes ou nos discours, mais prendre le temps de saisir le contexte local et d’essayer de comprendre les autres gens. Même si je crois qu’il n’y a pas de mal à exprimer nos révoltes en cassant ce qui passe à porté de main, je crois que se ne serait pas pertinent de casser les abris bus de Notre-Dame-des-Landes par exemple. Pour qu’un camp puisse être positif sur cet aspect, il faudrait passer beaucoup de temps pour informer les habitantEs de la tenue de ce camp et pour expliquer le but de cette démarche. Il faudrait aussi beaucoup de temps pour transmettre aux nombreuses arrivantEs une vision du contexte local et de définir avec elleux des stratégies d’actions, cela pourrait se faire, mais au détriment de nombreuses autres choses.
Ensuite, un campement de la sorte – qui plus est, organisé par dissent – peut-être une cible pour la répression. Il est important que la crainte de la répression ne paralyse pas notre action, mais cela mérite aussi de faire des choix stratégiques. Dans beaucoup d’endroits, la répression à entièrement détruits des luttes et des dynamiques militantes. Les contre-sommets sont l’occasion pour le pouvoir de mettre le paquet dans une ville donnée pour expulser tous les squats, suivre 24h sur 24 un bon nombre de militantEs et trouver des prétextes pour en arrêter et en emprisonner.
D’une façon général je trouve qu’il est légitime de se demander qu’est ce qu’un campement de 1000 personnes, l’espace d’un été peut apporter à une lutte en cours. Une fois que tout le monde est parti, il faut que des gens restent pour gérer l’anti-répression, reprendre le contact avec les locaux et avoir des débats avec elleux sur des pratiques politiques qu’illes n’auront pas compris (ce qui est souvent très intéressant mais qui demande beaucoup d’énergie). Avant que tout le monde arrive, il y a beaucoup de travail de préparation. Cela peut peut-être valoir le coup, mais peut-être qu’en mettant de l’énergie dans une vingtaine d’autres projets, on pourrait arriver à un meilleurs résultat.
Je n’ai pas d’opinion tranchée sur l’opportunité que représente ce camp, mais je voudrai vraiment qu’on puisse en parler touTEs ensemble, se demander si ça vaut vraiment le coup, si on peut trouver un cadre ou une forme qui correspondrait mieux à nos besoins, si on peut adapter le concept du camp à la situation local qu’on vit sur la Zad. J’ai trouvé dommage qu’on ait pas pu avoir ces discutions à la dernière AG, j’ai eu l’impression que le discours qui a été tenue par les membres du « collectif de lutte contre l’aéroport »2 se résumait à quelque chose du genre : « je vois même pas pourquoi on en parle, c’est évident que c’est une bonne idée, c’est quelque chose de positif ». Et puis ça c’est fini par quelque chose du genre « on s’en fout si vous êtes pas d’accord, de toute façon, nous, on le fera, même si on doit vous l’imposer ».
Au collectif de lutte contre l’aéroport, désolé, je m’énerve un peu parce que cette histoire, ça m’a vraiment saoulé mais je prendrai du temps pour discuter avec vous la prochaine fois qu’on se verra.
1 Bon, on est sans doute réellement des marginales, et dans une certaine mesure, on peut l’assumer, mais ce que je voulais dire par là, c’est qu’on voudrait que les gens du coin puisse dépasser cette vision là.
2 il est a noter que même si le nom peut faire penser qu’il s’agit d’un collectif regroupant touTEs celleux qui luttent contre l’aéroport, il s’agit en fait d’un seul des nombreux groupes qui luttent contre l’aéroport.