Communiqué en soutien de la brique et du c.c.l
Catégorie : Global
Thèmes : Répression
Communiqué en soutien de la Brique et du C.C.L
Retour sur 54 arrestations de la nuit du vendredi 14 janvier au centre culturel libertaire, le samedi 15 janvier 2011 à 18h30.
Vendredi 14 janvier 2011, le journal d’enquête La Brique organisait dans les murs du Centre culturel libertaire (CCL) une soirée de soutien. Vers 4 heures du matin des échauffourées se sont produites non loin de la rue de Colmar entre des invidivus taguant sur les devantures des commerçants de la rue des Postes et une patrouille de police qui tentait de les interpeller. L’un des agents en service aurait alors été molesté par les tagueurs et, d’après la version policière, trainé dans l’entrée du Centre Culturel Libertaire où il aurait reçu des coups. Ces faits donnèrent alors l’occasion aux forces de l’ordre arrivées en grands renforts (on parle d’une demi-douzaine de fourgons et de plusieurs agents de la Brigade Anti-criminalité) de pénétrer dans l’enceinte du CCL, de recourir au gaz lacrymogène, de prendre moult photos des lieux, de saisir des textes de nature politique, de retourner tables et chaises et, finalement, d’arrêter l’ensemble des personnes présentes, sans distinction aucune. Résultat des courses : 53 de nos camarades sont à l’heure actuelle encore en garde à vue (plus de 12 heures après leur interpellation) pendant que les journalistes relaient sans sourciller une version absurde des faits, accusant nos camarades d’islamophobie, alors même qu’ils étaient à l’intérieur du CCL pendant que les tags, dont le caractère islamophobe est encore à démontrer, étaient perpétrés à plusieurs dizaines de mètres de là. Leur arrestation relève d’un amalgame injuste et nous demandons leur libération immédiate.
De qui se moquent les journalistes ?
Les sites internet de La Voix du Nord et de Nord Eclair, se sont empressés, dans la journée de samedi de relayer la version policière selon laquelle les tags à l’origine de l’incident seraient de nature islamophobe. Comme d’habitude, les pseudo-journalistes s’en tiennent au strict minimum, relayant la version policière que personne ne peut à l’heure actuelle venir contredire, puisque toutes les personnes présentes hier, c’est à dire tous les témoins sont aujourd’hui encore en garde à vue. Il est simplement honteux, d’entretenir la confusion dans la tête des habitant-es du quartier sur les pratiques et les valeurs qui animent les militant-es du CCL chaque jour durant. Le Centre Culturel Libertaire est un lieu autogéré, sans chef, ne touchant aucune subvention et luttant contre toutes les formes d’oppression et de discrimination.
Ce sont l’Etat, les partis politiques, la presse bourgeoise et les intellectuels médiatiques qui poussent à l’islamophobie. Ce sont eux qui stigmatisent les musulmans au quotidien, votent contre elles et eux des lois injustes sur le voile, l’immigration. Ce sont eux qui justifient les contrôles au faciès, qui sont racistes, tout simplement. Ce sont les membres de la police de Lille et d’ailleurs qui entretient des rapports étroits avec l’extrème-droite, avec les identitaires des Flandres et d’ailleurs.
Il ne faut pas se moquer du monde, nous n’allons pas nous mettre à hurler avec ces loups !
Aujourd’hui, samedi 15 janvier, le CCL était ouvert toute la journée. Mais avant même de passer, sans venir interroger les individu-es présent-es sur ce qu’il s’était réellement passé ou sur ce qu’ils avaient entendus, des journalistes de La Voix du Nord et de Nord Eclair ont relayé depuis leurs ordinateur la version policière, dans laquelle le Centre Culturel Libertaire est associé à l’islamophobie.
Des personnes soutenant les membres du Centre culturel libertaire ainsi que l’équipe du journal La Brique organisatrice de la soirée du 14 janvier exigent, de suite, un démenti de la part de La Voix du Nord et de Nord Eclair. Dans le cas contraire, ces deux journaux auront à assumer leurs propos calomnieux.
Par ailleurs nous publierons un nouveau communiqué dans la soirée ou demain, car nous apprenons que les personnes en garde à vue sont actuellement progressivement relâchées.
Ce communiqué est très confus sur les faits.
D’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’il y a des histoires de racisme autour des fêtes de la Brique.
Dèja au mois de juin dernier :
http://www.labrique.net/numeros/numero-23-juillet-2010/…rique
{«Ce sont l’Etat, les partis politiques, la presse bourgeoise et les intellectuels médiatiques qui poussent à l’islamophobie»}
Ben tiens…A part ça tout va bien.
Sauf que l’Islamophobie, cahce sexe du racisme, on ne la trouve pas qu’a la télé.
Les « lieux militants » ne sont pas épargnés. Ainsi cette émission de Radio Libertaire qui invitait Riposte Laique.
Emmission de radio elle même invitée il y a peu à la Coordination des Intermittents à Paris.
On y parlait de la « tyrannie des minorités »
A elle seule, cette phrase montre comme cette hitsoire est bien louche.
Pas utile de semer le trouble plus que ça en reprenant les versions officielles de la police et de La Voix du Nord. C’est déjà assez insupportable à vivre tous ces amalgames débiles qui font bien les affaires de la flicaille.
je me suis récemment engueulé avec quelqu’un de La brique
Mais…
Je ne confonds pas tout
La brique n’est en rien responsable de ce qui s’est passé, pas plus que le CCL
Le tag, c’est dans la rue d’à côté, et il faut tourner le coin
Et ni La Brique ou le CCL n’ont à faire la police aux alentours
Quiconque organise un jour un concert sait qu’il est impossible de contrôler certaines paroles
Ce qui est peut être un peu dommage, c’est de ne pas avoir pris plus de précautions, alors qu’on savait que le CCL était particulièrement surveillé
Pour le reste donc, solidarité
Di caprio, tu l’as vu ou la version des « arabes » ? Tout ce qu’on a pour l’instant c’est le mensonge des flics et des journaputes. En face, on a des compagnons qui on vu leur local explosé et perquisitionné par les porcs, ainsi que 53 arrestations, sous un prétexte évidemment faux (un clampin sans lien avec le CCL qui fait un tagg dont on ne sait rien une rue plus loin). Ce prétexte était l’occasion rêvée pour les flics de se déchainer.
Le reste, c’est des spéculations.
Et tes généralisations avec les évènements de Montreuil (qui n’ont absolument rien à voir), laissent à penser que tu es un faf qui essaie de distiller des mythos pour nous diviser encore plus (les sites fafs type Fdesouche adorent laisser des commentaires sur les indymedias et ont repris les évènements de Lille et Montreuil avec allégresse).
En attendant, c’est l’extrême droite et les flics qui se régalent…
La version des « arabes »…Quels « arabes » ?
La question n’est pas là. Ce communiqué dit que la nature « islamophobe » des tags n’est pas avérée, sur Indymedia Lille, par contre des commentaires font état de tags « Cochon » écrits sur un commerce hallal, ce qui est d’un humour pour le moins douteux, et c’est un euphémisme dans le contexte actuel.
Quelqu’un a posté ici le compte-rendu écrit par des personnes concernées , pas par des flics ou des journalistes ( merci d’éviter « journapute » et le sexisme , au passage ), d’une autre soirée de soutien à la Brique, ou le public décidément « incontrôlable » a émis des cris de singe face à un groupe composé notamment de Noirs.
Qu’on ne puisse « contrôler » le public d’un concert, OK. Mais lorsqu’on pense que les concerts sont des actes militants, et que cela donne lieu à ce genre de « dérapages », on se pose des questions.
Avec certains rien n’a jamais rien à voir. Le racisme sur Radio Libertaire n’a rien à voir avec les communiqués de squatteurs repris sur fdesouche et ceci n’a rien à voir avec le fait qu’un groupe de musique venu en soutien se fasse accueillir par des cris de singe.
Et ceux qui posent des questions sur les « incidents » à répétition sont bien sûr les alliés des flics et du pouvoir.
Mais la solidarité de lutte, n’est pas la solidarité ministérielle. Ce n’est pas, on ferme sa gueule ou on démissionne.
@ 15h39
Ce que « di caprio » appelle la « version des arabes » c’est aussi la plainte qui a été posé pour des tags islamophobes.
Maintenant c’est au juge de décider si oui ou non il y avait incitation à la haine raciste, mais on ne peut pas faire comme si la plainte n’avait pas été posée, à la base.
Parce que dans ce communiqué du CCL, il y a comme un oubli : les protagonistes de cette histoire ne sont pas que les gens du CCL, les flics, et les journalistes.
di caprio tes commentaires sont refusés car ils reprennent des informations fausses. Si tu veux faire des comparaison, il est nécessaire de connaître ce que tu compares sinon ça s’appelle de l’amalgame.