Mais où est donc passé wikileaks
Catégorie : Global
Thèmes : Répression
En réaction une vaste chaîne de solidarité s’organise sur l’Internet, Wikileaks est désormais partout, dupliqué par des centaines de serveurs miroirs partout dans le monde, disponible aussi en téléchargement sur les réseaux P2P et les serveurs de partage de fichiers.
Quelle que soit notre évaluation du travail et de la stratégie de Wikileaks, du point de vue de la liberté de l’information, nous ne pouvons accepter que les Etats et les grandes compagnies décident à notre place de ce qu’il est possible ou non de publier sur leurs agissements.
Voici donc notre modeste contribution à cette insurrection de l’information libre :
http://wikileaks.samizdat.net/
http://wikileaks.samizdat.net/site.tar.bz2
Vous pouvez consulter plusieurs listes de mirroirs :
Indymedia aussi contribue à soutenir wikileaks. Un domaine a été créé, wikileaks.indymedia.org, et un peu partout des sites indymedia mettent en avant leur soutien devant la répression, tant cette histoire est proche de ce que le réseaux a pu vivre à des moments…
Il est interressant de remarquer que les medias n ont retenu que les fuites aux sujets de l’Irak et Afghanistan.
Pourtant, les fuites en question concernent le monde entier!
En effet, on peut croire que la « diplomatie » americaine n a guere changé depuis les annees 70 , au bas mot!
Comme l indique l association « ay carmella » de Bordeaux (enfants et petits enfants de republicains espagnols exilés), Washington a sa propre idee sur Balthazar Garzon; juge qui a enqueté et incriminé les dictatures espagnoles, chiliennes et argentines et tenté la meme chose avec Kissinger et le plan Condor, entre autres.
Perso, je n ai pas le courage de fourrager dans les 250000 cables revelés, qui plus est en anglais, mais c etait à dire!
Bref, voila leurs communiqué:
LES « ASSASSINS » DU JUGE GARZON ETAIENT A LA BOTTE DE WASHINGTON.
Les « petits papiers » diplomatiques du Département d’Etat, rendus publics par WIKILEAKS ,ne révèlent rien d’autre que ce que nous, militants, savons depuis longtemps: l’impérialisme américain impose sa loi à base de diktats, d’interventions multiformes, de coups tordus, de chantages, d’inféodation, de corruption, de clientélisme, d’abus de pouvoir, d’ingérences…au nom du « monde libre ».
Dans les « secrets d’Etat » de Wikileaks seuls les ingénus apprendront que l’appareil judiciaire espagnol, héritier du franquisme, est aussi indépendant que chien en laisse.. Les Inquisiteurs qui ont « fait la peau » au juge Garzon: le procureur général de l’Etat, le procureur en chef de la « Audiencia nacional », l’antigarzonien obsessionnel Javier Zaragoza , le procureur « anti-terroriste »,etc etc et le GOUVERNEMENT « inféodé, complice, ont obéit à l’Ambassade des Etats-Unis afin de classer les affaires « sensibles » impliquant Washington:
-Couso: journaliste espagnol tué en Irak par l’armée américaine
-les vols secrets de la CIA vers Guantanamo, avec escales dans des aéroports espagnols
-les tortures à Guantanamo sur les prisonniers (Washington intervient même pour que le juge Garzon « ne s’en mêle pas »!!)
Tout ce beau monde a jeté par dessus bord l’indépendance du pouvoir judiciaire, la souveraineté nationale , l’éthique professionnelle, la dignité…
L’Association libre des avocats parle de « vassalité », de « clientélisme », pour caractériser les relations entre les hautes instances judiciaires espagnoles et l’ambassade des Etats-Unis. L’affaire fait l’effet d’une bombe en Espagne.
Selon l’éditorial de « El Pais » du premier décembre, tout cela « a coïncidé avec l’offensive contre le juge Garzon dans l’affaire de la mémoire historique ».
Combien nous avions raison !! Leur « monde libre » est celui de la « servitude volontaire » (La Boétie)
Je suis allé fouiner un peu , notamment concernant les relations entretenues par l’ambassade américaine avec nos politiciens, et en premier lieu, notre Sarko . Morceaux choisis
Le 1er août 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, rencontre l’ambassadeur des USA en France Craig R.Stapleton et Allan Hubbard Directeur du Conseil Economique National US. National à qui il confiera qu’il sera candidat en 2007 en avant-première. :
« ¶3. (C) Sarkozy a exprimé son admiration pour le Président Bush. Sarkozy a dit que, comme le Président, il s’engageait aussi à tenir sa parole et ç faire face honnêtement aux vrais problèmes du pays, « à l’inverse des autres politiciens » ….
La présentation par le Directeur du Conseil Economique National Hubbard Economic Council Director de l’approche directe du Président de problèmes majeurs nationaux (impôts, sécurité sociale, éducation) a suscité le beau compliment de Sarkozy qu’il aimerait lui aussi affronter les mêmes problèmes, de la même façon, en France.
Se souvenir de REAGAN, THATCHER et GONZALES
¶8. (C) Dans le domaine économique, Sarkozy a redit son affirmation souvent répétée que le modèle économique français était « mauvais » La France a besoin de faire ce que l’Espagne la G.B et d’autres pays qui ont réussiront réalisé depuis les vingt dernières années . Prendre le meilleur de ce qui a été fait et adopter ces politiques à la France. En réponse à la question de Mr. Hubbard sur la vision économique de Sarkozy pour la France, Sarkozy a répondu que les français devaient comprendre qu’ils devaient travailler plus et que le gouvernement devait mieux récompenser ceux qui le faisaient. Il a déclaré que la France avait besoin de traverser une période similaire aux Etats-Unis sous Reagan, à la G.B sous Thatcher, et à l’Espagne sous Gonzalez. »
Reference WikiLeaks ID 05PARIS5335
Classification CONFIDENTIAL
Origin Embassy Paris
Un an après, le 5 Septembre 2006, le même Nicolas Sarkozy rencontre à nouveau l’ambassadeur US Craig Stapleton :
« ¶2. (C) Sarkozy a signifié à l’ambassadeur sa gratitude envers le Président pour lui avoir ménagé une place dans son agenda en vue d’une rencontre (un entretien éclair dans le cadre d’une rencontre avec Hadley de la NSA prévu pour le 12 Septembre). Sarkozy a déclaré qu’il était fier et honoré de rencontrer le Président Bush.” Il a confié que le Président Chirac avait essayé de le convaincre « de ne pas se rendre aux Etats-Unis » mais a souligné qu’il pensait que son voyage et sa rencontre avec le Président était de circonstance et important. Avec sa manière typique combative et sûr de soi, il a déclaré « Je n’ai pas hésité un seul instant » à entreprendre ce voyage. Sarkozy a continué en expliquant pourquoi il le considère comme une opportunité « pour affirmer mon amitié loyale envers les Etats-Unis que j’ai toujours avoué ouvertement malgré que cela puisse être impopulaire » (en France). Sarkozy raconte comment, dans un important discours de campagne devant 8 000 membres de l’UMP, deux jours auparavant, il a cité en exemple aux jeunes français la façon qu’avaient “les citoyens des Etats-Unis , une nation d’immigrants, d’écouter leur hymne national et de saluer le drapeau la main sur le coeur »
C O N F I D E N T I A L SECTION 01 OF 02 PARIS 005975
Reference WikiLeaks 06PARIS5975
Dans une note envoyée au Secrétariat d’Etat le 6 septembre 2006, l’ambassadeur US Craig Stapleton dit tout ses espoirs en Sarkozy dans un chapitre intitulé :
Les convictions de Sarkozy sur l’économie de marché pourrait transformer la France
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¶9. (C) La plus grande contribution de Sarkozy à la France pourrait être de libérer le dynamisme économique latent du pays des contraintes de l’immobilisme et de la rigidité du milieu du travail.
…Un ambitieux programme de réforme de la part de Sarkozy comprendrait probablement, par exemple, des mesures visant à assouplir davantage la semaine de travail actuellement de 35 heures, des mesures pour réduire l’impôt sur la fortune et l’héritage, d’encourager à long terme
l’investissement dans les entreprises familiales, des mesures de restructuration des prestations de chômage et d’aide sociale afin qu’elles agissent comme des incitations pour trouver du travail rapidement, et des mesures de réforme du système universitaire afin qu’il offre aux étudiants les compétences que le marché du travail exige d’eux «