Blocage économique de rues marchandes et d’un centre commercial à rennes, ce mardi 12 octobre
Catégorie : Local
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresRetraites 2010
Lieux : Rennes
Blocage économique de rues marchandes et d’un centre commercial à Rennes, ce mardi 12 Octobre par des lycéens de Zola, J. Macé, Robidou, des étudiants de Rennes II, des chômeurs et précaires et quelques salariés.
Ce matin vers 9h30, environ 80 étudiants et précaires sont allés à la rencontre des lycéens de Jean Macé qui sortaient de leur établissement. Le groupe ainsi constitué de plusieurs centaines d’individus s’est alors dirigé vers le lycée Zola, situé av. Janvier qu’ils ont joyeusement débrayé.
Les étudiants et précaires ont invités les lycéens à poursuivre en direction des ateliers du lycée professionnel Robidou-Laënnec et leur ont indiqués d’emblée qu’il allait s’agir par la suite de procéder à une action de blocage économique non-violente pour d’une part, faire pression sur le patronat en lui faisant perdre de l’argent et pour d’autre part, permettre aux salariés du privé qui ont bien souvent des difficultés à défendre leurs droits les plus élémentaire notamment celui de pouvoir cesser le travail au moins pendant quelques temps. (Alors qu’ils font bien souvent l’objet de harcèlement patronal s’ils se syndiquent ou veulent défendre leurs droits).
Rappelons que le droit à une section syndicale d’entreprise est pourtant un droit acquis depuis mai 1968.
Après avoir débrayé les lycéen-ne-s de Robidou, nous sommes environ 1000 voire 1200 et nous remontons les quais en direction du centre. Il y avait un point de rdv à l’inspection académique. A ce moment, il y a eu un petit peu de confusion et une petite altercation mais sans gravité : une poignée insistant pour rejoindre la manifestation immédiatement, d’autres plus nombreux insistant pour réaliser une action de blocage économique et rejoindre la manifestation dans un second temps.
Vers 11h15, nous avons atteint République et sommes entre 800 et 1000. Nous proposons de réaliser un piquet mobile entre la rue d’Orléans et le haut de la rue Le Bastard. Nous rappelons les consignes : “exigence déterminée mais non-violente de fermeture des magasins ce jour de grève général”.
Nous remontons lentement ces deux rues et faisons fermer la plupart des commerces (plusieurs dizaines dont eurodif, virgin, crédit agricole, etc) dans de bonnes conditions. L’accueil des patrons est plutôt frais, celui des salariés est lui plutôt bon.
Par exemple : une salariée d’un magasin* ferme et en profite pour faire une pause cigarette et nous remercie de notre initiative. Elle insiste devant un photographe de presse pour qu’on ne la prenne pas en photo afin que son patron ne puisse pas l’accuser de sympathie avec l’action.
Nous redescendons les 2 rues lentement pour vérifier la fermeture et faire fermer les magasins qui auraient réouverts entre-temps.
Nous sommes encore 3 à 400 lorsque nous nous dirigeons vers le centre commercial “Columbia” que nous faisons également fermer pendant quelques dizaines de minutes. Il est autour de 13h30 et nous rejoignons le cortège principal au niveau de l’avenue Janvier.
D’autres fermetures auront lieu sur les quais un peu plus loin et dans la rue d’Isly, nous ne sommes là qu’une petite centaine.
Ces actions appelés par l’AG de Rennes II, le MCPL, le SLB et des adhérents de Sud-Rail se sont déroulés dans de bonnes conditions. Les lycéens comme les autres qui y ont pris part l’ont réalisé dans le calme et avec bonne humeur.
Cependant, il m’apparait qu’il serait plus opportun de réaliser de nouvelles actions de ce type en insistant davantage sur les grands centres commerciaux, plus facile à bloquer et à l’impact économique plus grand.
Il n’y a pas à choisir entre la mobilisation et l’action. Ce sont les deux qu’il nous faut pour “mettre à genou Sarkozy”, selon l’expression d’un manifestant CGT.
POUR LE BLOCAGE DE L’ECONOMIE PAR LA GREVE GENERALE ET L’ACTION COLLECTIVE !
RETRAIT DE LA CONTRE-REFORME DES RETRAITES !
ABROGATION DES LOIS RACISTES ET REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS !
de constater que la logique de la situation produit des effets, de voir que ceux qui bossent dans la plus grande usine, l’école, commencent à s’y coller. Là, au moins, on peut espérer que de la puissance collective se constitue
Les entrants dans le salariat sont ceux qui, parce qu’ils risquent plus que les autres d’atteindre 95 ans vont payer le plus cher la “réforme” des retraites, tout au long de leur vie (emplois de merde, chômage non indemnisé, retraite inaccessible). Nul hasard alors à ce que la mobilisation en cours touche désormais des centaines de lycées et collèges.
Un des slogans à Paris hier
“Ce monde est vieux, ce monde est pourri, minimum vieillesse dès 16 ans.”
et puis le “en grève, en grève, en grève, jusqu’à la retraite”
pour ajouter des éléments en débat (une appropriation), encore des points de vue précaires sur l’enjeu des retraite :
À 95 ans, je n’aurais pas mes trimestres
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5283
Comme Maryvonne à Brest, va falloir pointer à Pôle emploi à 80 piges
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5282
Pas de retraite pour les précaires, y a-t-il une vie avant la mort ?
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5228