Sur le meurtre de saïd bourarach : un silence assourdissant !
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Certes il faut considérer que la police fait son travail et que l’enquête est en cours. On pourrait même accepter la prudence et la discrétion sur une affaire «sensible», cependant l’absence totale de communication et d’information à tous les niveaux, médias, police, préfecture , justice, ne peut que nous interpeller alors que se posent d’aussi graves questions. En effet sur le fond d’exclusion, de suspicion permanente, de racisme quotidien encouragé par des propos insultants tenus par des ministres, de bavures policières meurtrières, de soi disant débat sur l’identité nationale chargé d’envenimer l’espace public, dans un tel contexte ne pas interroger la nature raciste du meurtre, imposer un bâillon sur les questions légitimes qui se posent ne peut qu’éveiller la suspicion. Que personne, du plus haut niveau de l’Etat, de la justice, de la préfecture, de la police, de la municipalité, ne juge important de préciser publiquement que toute la lumière sera faite sur tous les aspects de cette affaire, que s’il y a eu acte raciste il sera puni de façon exemplaire, ni même d’exprimer sa simple sympathie avec la famille de la victime, constitue une véritable provocation.
De plus, force est de constater que tous les précédents dont les victimes étaient juives, ont par contre suscité d’immédiates et nombreuses réactions de toute la classe politique, avec un relai médiatique extraordinaire. Chacun se souvient de la ruée générale sur les micros pour des affaires à apparences criminelles et racistes antijuives, avant même d’avoir pu vérifier le moindre fond, ou attendu le début d’une enquête, comme dans la triste affaire du RER ou de l’incendie du foyer social juif, pour assurer la communauté juive du total soutien et de la totale sympathie de la République, et promettre des sanctions exemplaires.
Ce traitement politique et médiatique si différencié selon les appartenances, ne peut qu’encourager les réactions communautaires qu’il prétend combattre, envenimer un profond sentiment d’injustice de «deux poids deux mesures» s’agissant de juifs ou d’arabes, et est de nature à allumer le feu. Il ne peut que cultiver un sentiment de frustration et de colère chez ceux qui sont toujours les présumés coupables, de racisme, de communautarisme, de violence sociale dont ils sont en réalité les principales victimes. Et si la colère devait exploser, serait-il alors opportun de hurler au banditisme, et au racisme …arabe?
L’UJFP tient à manifester à nouveau sa plus profonde sympathie à la famille de Saïd Bourarach, et se tiendra aux côtés de tous ceux qui exigent la vérité et la justice sur Said, de tous ceux pour qui l’égalité et la justice sont le seul garant possible du vivre ensemble.
Bureau National de l’UJFP le 12 avril 2010
Ce crime serait raciste parce que les meurtriers se seraient présentées comme juifs, qu’on aurait retrouvé un passeport israéliens juifs et que le mort est d’origine arabe. Un peu léger comme démonstration. Non ?
Et pourtant on pouvait ‘espérer autre chose. La preuve :
« Un temps évoquée par les quatre suspects placés en détention vendredi denier, la piste des insultes antisémites proférées par le vigile a été écartée par les enquêteurs. Les mises en cause ont aussi été désavouées par le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, qui a évoqué, vendredi, dans une lettre de condoléances à la famille, la violence qui « instrumentalise et dévoie la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ». Pour Martial Gronier, un des fondateurs du collectif des agents de sécurité et de sûreté du 93, les vrais responsables de ce drame sont les donneurs d’ordre. Ils font jouer la concurrence entre les sociétés de sécurité pour payer le moins possible leurs employés, quitte à mettre en danger le personnel. »
http://www.humanite.fr/2010-04-06_Societe_Said-victime-…abais
Mercredi après-midi, soit presque vingt-quatre heures après les incidents, et peu de temps après le repêchage du corps du vigile, des rumeurs ont couru faisant état de propos antisémites tenus par Saïd à l’encontre du client. Celui-ci mentionne dans sa déposition que le vigile lui aurait empêché l’entrée dans le magasin au motif qu’il était juif. Aucun témoin présent sur les lieux n’authentifie cette version, et la procureure de Bobigny n’a retenu «aucun élément de nature à donner à ces faits une connotation raciste ou religieuse.» Un collègue de Saïd chez Batkor s’emporte : «Je peux vous assurer qu’il n’y a rien eu de raciste ni d’un côté ni de l’autre. C’est moche de salir sa mémoire ainsi.»
http://www.liberation.fr/societe/0101628305-said-noye-p…haine
Me dites pas qu’à l’UJFP personne ne lit LIbé et l’Huma…
Que viennent faire les antifas ici ? On met le doigt sur un emballement médiatique autour d’une rumeur, en montrant comment l’affaire à fini par se tasser et comment certains ont pu ne pas participer de tout ce cirque, et tout ce que notre troll trouve à faire c’est de nous parler, une fois de plus (nantes.indymedia.org/articles_refuss), d’un improbable groupuscule dont, il y a peu, tout le monde ignorait jusqu’à l’existence. A ce demander pour qui ce Monsieur travaille…
« si la colère devait exploser, serait-il alors opportun de hurler au banditisme, et au racisme …arabe? »
qu’est ce que veut dire l’ UJFP ????
ca ressemble à une justification a priori d’éventuels actes » de représailles »
de représailles contre qui, au fait ???
l’ UJFP touche le fond….
ahad haam
Le commentaire de 13 heures tapante répondait à des idioties effacées depuis.
http://www.article11.info/spip/spip.php?article766
merci pour le lien vers Article XI. Super article, comme d’hab sur ce site.
Une marche en la mémoire de Saïd Bourarach, vigile décédé le 30 mars à Bobigny après avoir été agressé par plusieurs personnes, s’est tenue samedi à Paris.
Samedi 10 avril, entre 500 et 1000 personnes ont manifesté à Paris, entre la place de la République et Bastille. Après cinq refus de Préfecture de Paris, les proches de Saïd Bourarach ont pu organiser cette manifestation, la deuxième depuis la mort de ce jeune père de famille d’origine marocaine le 30 mars dernier. Ils sont venus demander justice pour Saïd. La mort de ce vigile de 35 ans demeure entourée d’un secret de Polichinelle.
Pour les proches de Saïd Bourarach, pas question de laisser passer cette disparition comme un banal fait divers. Dans la foule, une femme blonde discute avec sa voisine. Elle répète : «On est français seulement quand ça les arrange ! » Du mégaphone tenu par un jeune homme retentissent les images sombres d’une histoire de France occultée, «cette affaire me rappelle bizarrement un certain 17 octobre 1961. Mais le temps où l’on jetait des bougnoules dans la Seine est révolu. Nous n’accepterons plus jamais ça ! », s’insurge-t-il.
Des anonymes et des associations, à l’instar de l’UAM 93 (Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis) sont venus apporter leur soutien à la famille de la victime. Son président, M’hammed Henniche, s’étonne de l’avancée du dossier. Notamment la remise en liberté de deux suspects.
Dans le cortège, pas de représentants politiques, sinon quelques élus locaux. Kamel Hamza, conseiller municipal à La Courneuve, et accessoirement assistant parlementaire d’Éric Raoult. Ou encore une adjointe de la Mairie de Trappes.
Autre soutien politique, la sénatrice verte Halima Boumediene. Pour elle, l’affaire de Saïd en rappelle étrangement une autre. Elle pointe du doigt l’inégalité du traitement médiatico-politique de cette affaire, qu’elle n’hésite pas à comparer à l’affaire d’Ilan Halimi.
Refus de l’employeur de Saïd de reconnaître sa mort comme accident de travail. Encore sous le choc de la mort de son époux, Nathalie Bourarach se bat aujourd’hui pour faire reconnaître le décès de son mari comme un accident de travail, ce qui lui donnerait droit à une forme de pension. Selon elle, l’entreprise Batkor refuse catégoriquement d’entrevoir cette éventualité, arguant que les faits se sont déroulés à l’extérieur du magasin. La même entreprise, au lendemain de la mort de son mari, lui aurait «proposé de l’argent sous la table» pour qu’elle abandonne sa volonté de faire valoir ce décès comme accident de travail.
Abdelkader Bourarach, le frère du défunt, se dit persuadé que la vérité éclatera. «J’ai confiance en la justice française», confie-t-il. «Le corps de mon frère est encore en France. Il n’a pas encore été enterré au Maroc. L’autopsie a révélé la mort par noyade. Ce n’est pas possible, Saïd savait parfaitement nager. Nous avions l’habitude de nous baigner dans l’Oued au pays», répète-t-il, dépité. Une contre-expertise médicale a été demandée par la famille Bourarach.
À la fin de la manifestation, une minute de silence est observée en la mémoire de Saïd. À Bobigny, où Saïd a trouvé la mort, la maire Catherine Peyge a refusé qu’une minute de silence soit observée au sein de l’administration communale au lendemain du drame.
Hanane Kaddour
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article100962
C’est quoi ce « secret de polichinel » dont nous parle l’article posté par devinez qui sur Bellaciao ? Que les criminels sont juifs ou supposés tels ? Et alors ? Ca prouve quoi ?
Et cette minute de silence qui aurait été refusée à Bobigny par le maire PCF et son conseil municipal. Pourquoi ne nous en dit-on pas plus ? Y aurait-il des choses à cacher ?
Et les participant(e)s à la manif ? On nous donne des noms : La sénatrice Boumédienne, un assistant parlementaire d’Éric Raoult (sic !). Mais on ne nous les donne pas tous évidement. Pour en savoir plus et voir par exemple qui a relayé cet appel, il faut cliquer sur le lien donné à mardi à 21:59. Et là c’est tout de suite une autre ambiance. Rien de bien nouveau cela dit : les éternels habitués de la récupération victimaire.
de pis en pis on apprenait qu’a cette manifestation c’est pointé tout tranquillement Dieudonné en personne
http://www.article11.info/spip/spip.php?article766
Dieudonne qui le même soir publiait sur le site d’extréme droite « la banlieue s’exprime » une vidéo récupérant de la maniére la plus ignoble qui soit la mort de said intitulée « liberez fofana »
Bien evidemment ni europalestine ni les indigénes n’ont bougé le petit doigt pour mettre dehors de cette manif le fasciste dieudonné
suite à des demandes et à une documentation sur les differents sites « antisionistes » douteux, il apparait que l’UJFP développe des idées assez similaires…
La question n’est pas de savoir si ce texte est « antisémite ou non », mais bien que nous sommes dans une situation donné, ou certains groupuscules n’hésitent plus à agiter le spectre du juif comme nouvel ennemi intérieur (une chose qui n’a jamais quitté l’extrême droite française mais qu’on avait perdu l’habitude d’entendre). Au même moment que ce texte a été posté, Dieudonné, Soral et toute sa bande se livraient à une campagne antisémite.
Malheureusement, je pense que (indirectement) ce texte fait le jeu des personnes qui tentent de semer la division éthnique au sein de la societé et plus particulièrement dans le 19em, quartier sensible à ce genre de chose.
Suite aux débats ayant eu lieu sur la liste de modération, rien ne semble devoir justifier le refus de cette contribution.