Durant la première quinzaine de janvier 2009, le site américain Change.org qui promeut l’élaboration d’une liste de mesures d’urgence à soumettre au Président élu Obama classe en 12e position sa libération immédiate.
Le jeudi 8 janvier 2008, Léonard Peltier est informé de son transfert du pénitencier de Leavenworth au Kansas pour la prison de Lewisburg située en Pennsylvanie et ce dès lundi 12 janvier 2009. Dans la même missive, il lui est accordé le droit de solliciter une libération conditionnelle en février 2009. Peu de jours après son arrivée au Canaan Federal Penitentiary, Léonard Peltier a été pris à partie par des prisonniers et est sévèrement blessé. Ne voulant pas dénoncer ses agresseurs, il n’est pas considéré comme victime par le système pénitentiaire, et est donc placé en confinement avec un seul repas par jour. Ses jours seraient en danger selon son site officiel, qui rappelle que Léonard Peltier est diabétique, et qu’un tel traitement met en jeu sa santé.
Léonard Peltier est un militant amérindien Anishinaabe/Lakota, né lé 12 septembre 1944, incarcéré depuis 1976 et condamné à deux peines à perpétuité. Il est membre de l’American Indian Movement.
L’organisation Amnesty international le considère comme un prisonnier politique, qui “devrait être libéré immédiatement et sans condition.”

Le 25 juin 1975, Jack R. Coler et Ronald A. Williams, des agents spéciaux du FBI recherchant pour interrogatoire un jeune homme suite à l’attaque de deux ranchs sont tués dans une fusillade dans la réserve indienne de Pine Ridge dans le Dakota du Sud.
On retrouve les empreintes de Léonard Peltier sur les affaires des agents tués et le 22 décembre 1975, il devient la 335e personne à être inscrite sur la liste des Dix Fugitifs les plus recherchés du FBI.
La Gendarmerie royale du Canada l’arrête à Hinton en Alberta le 6 février 1976.
Léonard Peltier a été inculpé de l’assassinat de ces deux agents du FBI puis condamné à deux peines consécutives de prison à perpétuité le 2 juin 1977 à Fargo (Dakota du Nord). Il est incarcéré au pénitencier fédéral de Lewisburg, Pennsylvanie. Il n’a pas bénéficié de la révision de son procès.
Toutefois, ses partisans disent que :

* son arrestation et son extradition du Canada aurait été obtenues sur la présentation de dépositions, obtenues par le FBI, de Myrtle Poor Bear, une jeune femme indienne dont le témoignage sera écarté par le juge sur la base d’instabilité mentale au moment du procès de Peltier ;
* ses avocats se sont vu imposer des restrictions dans leur argumentation et n’ont pas été autorisés à présenter des témoins lors de son procès.

Les avocats de Peltier ont déposé une nouvelle plainte dans le cadre de la Loi sur la Liberté de l’Information, pour obtenir la déclassification de plus de 170 000 pages sur cette affaire, qui sont toujours classées par le FBI et la CIA pour des raisons de « sécurité nationale ». Le but de cette action étant d’obtenir de nouvelles preuves, ce qui permettrait de ramener le cas Peltier devant différentes cours de justice. Le FBI a remis en juillet 2002 plus de 30 000 pages à la défense permettant à l’équipe légale de Peltier de travailler sur un appel devant une cour fédérale. Mais jusqu’à présent, le FBI retient toujours plus de 140 000 pages.
La dernière action en justice a été déposée, en avril 2002, dans le cadre du droit civil américain. Leonard Peltier et ses avocats ont décidé d’attaquer le FBI pour son rôle dans cette affaire depuis 1975.
Depuis près de 30 ans, plusieurs personnalités à travers le monde (Nelson Mandela, Rigoberta Menchú, Chef Arvol Looking Horse, Mgr Desmond Tutu, Rockin’ Squat, Médine, Pyroman, les groupes Rage Against The Machine et Tagada Jones, le chanteur Renaud…), ainsi que des millions d’anonymes, réclament la libération de Léonard Peltier. Lors de sa réélection, Bill Clinton avait assuré qu’il ” n’oublierait pas Léonard Peltier” sans avoir donné à Leonard Peltier la clémence présidentielle.
Leonard Peltier est, pour nombre d’Amérindiens, un symbole de la lutte et de la résistance autochtone.
Leonard Peltier est incarcéré depuis 1976.

Libération immédiate !