L’occupation du théâtre abandonné 4 rue du colonel Boutin n’est pas due à une nécessité mais résulte d’un choix. Les promoteurs et gros propriétaires, dans le but de spéculer, laissent de nombreux bâtiment vides à Nantes : ce théâtre, propriété de l’église (premier propriétaire immobilier de fRance), en fait les frais depuis deux ans. La loi est du côté des riches, ce qui rend notre occupation illégale. Néanmoins, nous estimons légitime d’occuper, d’habiter et de faire revivre ce bâtiment.

Cette pratique, associée à l’échange et à la gratuité, est pour nous une façon de résister dans un monde où tout s’achète (si l’on en a les moyens…) : les savoirs et savoirs-faire, le vivant, les journalistes, l’eau, le temps…

Pour vivre cela, nous tentons de fabriquer/réparer par nous-mêmes en fonction de nos besoins, et nous récupérons les produits et matériaux issus de la surproduction.

Ainsi, nous entamons une désertion du système de (sur)consommation et d’esclavage salarié, rendue possible par la mise en commun de nos biens et de nos savoirs, au sein d’un projet collectif.

Celui-ci implique de nous organiser de manière égalitaire entre individu-e-s, en particulier dans les rapports hommes/femmes et dans la répartition des tâches (bricolage, ménage, informatique…).

Ce projet est ouvert : s’y impliquer est une façon d’imaginer, de commencer à construire d’autres mondes sur des bases de gestion collective non hiérarchisée, où chacun/chacune prend part à toutes les décisions.

Nous ne réclamons pas «un autre monde» aux institutions et pouvoirs en place, ni aux suivants. Nous, et d’autres ailleurs, le créons. Non mais.

Les habitant-e-s de la Poudrière et d’autres personnes décidées à faire vivre ce lieu.