Contre le boycott d’israël
Category: Global
Themes: Resistances
Contre le boycott d’Israël
mis en ligne le dimanche 6 septembre 2009 par Uri Avnery
Uri Avnery explique ici pourquoi il est contre le boycott d’Israël et comment il est erroné de comparer la situation en Afrique du Sud à celle qui prévaut entre Israël et les Palestiniens
Antiwar.com, 31 août 2009 (Une version plus brève de cet article a été publiée dans Arab News)
http://original.antiwar.com/avnery/2009/08/30/against-t…cott/
Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant
Dans quelle mesure le boycott de l’Afrique du Sud a-t-il réellement contribué à la chute du régime raciste ? Cette semaine, je me suis entretenu avec Desmond Tutu sur cette question qui me préoccupe depuis longtemps.
Personne n’est mieux placé pour répondre à cette question que Tutu, archevêque anglican de l’Afrique du Sud et Prix Nobel, qui fut l’un des leaders de la lutte contre l’apartheid et, plus tard, président de la commission Vérité et Réconciliation, qui enquêta sur les crimes du régime. Cette semaine, il se rendait en Israël avec les « Sages », une organisation d’anciens chefs d’Etat venus du monde entier créée par Nelson Mandela.
La question du boycott est réapparue cette semaine après la publication dans le Los Angeles Time d’un article de Veve Gordon appelant au boycott mondial d’Israël. Il citait l’exemple de l’Afrique du Sud pour montrer comment un boycott mondial pouvait forcer Israël à mettre fin à l’occupation, qu’il comparait au régime d’apartheid. Je connais et respecte Neve Gordon depuis de nombreuses années. Avant de devenir professeur à l’université Ben Gourion de Beer Sheva, il avait organisé de nombreuses manifestations contre le Mur à Jérusalem, auxquelles j’ai participé.
Je regrette de devoir dire que je ne puis être d’accord avec lui cette fois, ni sur la similitude avec l’Afrique du Sud ni sur l’efficacité d’un boycott d’Israël. Les opinions divergent quant à la contribution du boycott au succès de la lutte anti-apartheid. Pour certains, il a joué un rôle décisif. Pour d’autres, son impact a été marginal. Certains pensent que ce fut l’effondrement de l’Union soviétique qui constitua le facteur décisif. Après cette chute, les Etats-Unis et leurs alliés n’avaient plus aucune raison de soutenir le régime sud-africain, qui jusqu’alors était considéré comme un pilier de la lutte mondiale contre le communisme.
« Le boycott a été extrêmement important », dit Tutu. « Bien plus que la lutte armée. »
Il faut se souvenir que, contrairement à Mandela, Tutu défendait la lutte non-violente. Durant les 28 années pendant lesquelles Mandela a croupi en prison, il aurait pu être libéré à n’importe quel moment si seulement il avait accepté de signer une déclaration condamnant le « terrorisme ». Il a toujours refusé.
Tutu explique : « L’importance du boycott n’a pas été seulement économique, mais aussi morale. Par exemple, les Sud-Africains adorent le sport. Le boycott, qui a empêché leurs équipes de participer à des compétitions à l’étranger, leur a fait très mal. Mais le plus important a été que cela leur a donné le sentiment que nous n’étions pas seuls, que le monde entier était avec nous. Cela leur a donné la force de continuer. »
Pour montrer l’importance qu’a eue le boycott, il me raconta l’anecdote suivante : en 1989, le leader blanc modéré Frederic Willem de Klerk avait été élu président de l’Afrique du Sud. En prenant ses fonctions, il déclara son intention de créer un régime multiracial. « Je l’ai appelé pour le féliciter, et la première chose qu’il m’a dite a été : Allez-vous appeler à la fin du boycott ? »
Il me semble que la réponse de Tutu souligne l’énorme différence entre la réalité sud-africaine et celle qui est la nôtre aujourd’hui.
La lutte des Sud-Africains a été celle d’une large majorité contre une petite minorité. Au sein d’une population de plus de 50 millions de personnes, les blancs ne représentaient que moins de 10%. Cela signifie que plus de 90% des habitants du pays étaient pour le boycott, même si on pouvait dire qu’il leur a fait mal aussi.
En Israël, la situation est exactement l’inverse. Les Juifs représentent plus de 80% des citoyens d’Israël, et ils constituent une majorité de plus de 60% entre la Méditerranée et le Jourdain. 99,9 % des Juifs sont opposés au boycott d’Israël. Ils n’auront pas le sentiment que « le monde entier est avec nous », mais bien que « le monde entier est contre nous. »
En Afrique du Sud, le boycott mondial a aidé à renforcer la majorité et à la mobiliser pour la lutte. L’impact du boycott d’Israël serait l’exact opposé : il pousserait la grande majorité des gens dans les bras de l’extrême droite et créerait une forteresse mentale contre le « monde antisémite ». (Bien entendu, le boycott aurait un effet différent sur les Palestiniens, mais ce n’est pas l’objectif de ses défenseurs).
Les peuples ne sont pas identiques partout. Il semble que les Noirs d’Afrique du Sud sont très différents des Israéliens, et aussi des Palestiniens. L’effondrement du régime oppresseur et raciste n’a pas provoqué de massacre, comme on aurait pu le prévoir, mais au contraire à la création de la Commission Vérité et Réconciliation. Le pardon et non la vengeance. Ceux qui ont comparu devant la commission et reconnu leurs méfaits ont été graciés. Cela était en accord avec la croyance chrétienne, et aussi avec la promesse biblique ; « Dissimuler ses péchés ne porte pas bonheur, qui les confesse et y renonce obtient miséricorde » (Proverbes, 28, 13).
J’ai dit à l’archevêque que j’admirais non seulement les dirigeants qui avaient choisi cette voie mais aussi le peuple qui l’avait acceptée.
L’une des différences profondes entre les deux conflits concerne la Shoah.
Des siècles de pogroms ont gravé dans la conscience des Juifs la conviction que le monde entier en a après eux. Cette idée a été renforcée à la puissance 100 par la Shoah. Chaque enfant juif apprend à l’école que « le monde entier a été silencieux » quand les 6 millions ont été massacrés. Cette idée est ancrée au plus profond de l’âme juive. Même quand elle est dormante, il est facile de la réveiller. C’est d’ailleurs cette conviction qui a rendu possible l’accusation par Avigdor Lieberman de tout le peuple suédois d’avoir coopéré avec les Nazis, à cause d’un article imbécile paru dans un tabloïd suédois.
Il est fort possible que cette conviction (« le monde entier est contre nous ») soit irrationnelle. Mais dans la vie des nations comme dans celle des individus, il est irrationnel de ne pas tenir compte de l’irrationnel.
La Shoah aura un impact décisif sur tout appel au boycott d’Israël. Les dirigeants du régime raciste d’Afrique du Sud sympathisaient ouvertement avec les Nazis et ont même fait de la prison pour cela après la Deuxième Guerre mondiale. L’apartheid était fondé sur les mêmes théories raciales qui inspiraient Adolf Hitler. Il était facile d’appeler le monde à boycotter un régime aussi répugnant. Les Israéliens, en revanche, sont perçus comme les victimes du nazisme. L’appel au boycott rappellera à beaucoup, de par le monde, le slogan nazi “Kauft nicht bei Juden !” – n’achetez pas chez les Juifs.
Cela ne vaut pas pour n’importe quel boycott. Il y a 11 ans, le mouvement Goush Shalom, où je milite, a appelé au boycott des produits des colonies. L’intention était de séparer les colons de l’opinion israélienne, et de montrer qu’il y a deux sortes d’Israéliens. Le boycott était destiné à renforcer ces Israéliens qui s’opposent à l’occupation, sans devenir anti-israélien ni antisémite. Depuis lors, l’Union européenne a travaillé dur pour fermer ses portes aux produits des colons, et presque personne n’a parlé d’antisémitisme.
L’un des théâtres principaux de notre lutte pour la paix est l’opinion israélienne. Aujourd’hui, la plupart des Israéliens pensent que la paix est souhaitable mais impossible (à cause des Arabes, bien sûr). Nous devons les convaincre que la paix serait bonne pour Israël et qu’elle est faisable et non irréaliste.
Lorsque l’archevêque a demandé ce que nous, les militants israéliens pour la paix, espérions, je lui ai dit : Nous espérons que Barack Obama publiera un plan de paix global et détaillé, et qu’il utilisera la pleine puissance des Etats-Unis pour persuader les parties de l’accepter. Nous espérons que le monde entier se ralliera derrière lui. Et nous espérons que cela aidera le camp israélien pour la paix à se remettre sur pied et à convaincre notre opinion qu’il est à la fois possible et avantageux de suivre la voie de la paix avec la Palestine.
Quiconque entretient cet espoir ne peut pas soutenir le boycott d’Israël. Ceux qui appellent au boycott le font par désespoir. Et c’est là la racine du problème.
Neve Gordon et ses partenaires ont désespéré des Israéliens. Ils sont parvenus à la conclusion qu’il n’existe aucune chance de changer l’opinion publique en Israël. Selon eux, aucun salut ne pourra venir de l’intérieur. Il faut donc ne tenir aucun compte de l’opinion israélienne et se concentrer sur une mobilisation mondiale contre l’Etat d’Israël. (De toute façon, certains d’entre eux pensent que l’Etat d’Israël soit être démantelé et remplacé par un Etat bi-national).
Je ne partage aucune de ces opinions – ni le désespoir à l’égard du peuple israélien, auquel j’appartiens, ni l’espoir dont le monde se soulèvera et forcera Israël à changer contre sa volonté. Pour que cela se produise, le boycott devrait gagner en dynamique, les Etats-Unis s’y joindre, l’économie israélienne s’effondrer et le moral de la société israélienne se briser.
Combien de temps cela prendrait-il ? 20 ans ? 50 ans ? L’éternité ?
Je crains que nous n’ayons affaire ici à un exemple de diagnostic erroné menant à un traitement erroné. Pour être précis : l’hypothèse erronée selon laquelle le conflit israélo-palestinien ressemble à l’expérience sud-africaine mène à un choix erroné de stratégie.
Il est vrai que l’occupation israélienne et l’apartheid sud-africain ont certaines caractéristiques similaires. En Cisjordanie, il y a des routes « réservées aux Israéliens ». Mais la politique d’Israël ne se fonde pas sur des théories raciales, mais sur un conflit national. Petit exemple, mais parlant : en Afrique du Sud, un homme blanc et une femme noire (ou le contraire) ne pouvait pas se marier, et les relations sexuelles entre les deux étaient un crime. En Israël, il n’existe pas d’interdiction de la sorte. En revanche, un citoyen arabe israélien qui épouse une femme arabe des territoires occupés (ou le contraire) ne peut pas faire venir son épouse en Israël. La raison : préserver la majorité juive en Israël. Les deux cas sont répréhensibles, mais fondamentalement différents.
En Afrique du Sud, il y avait un accord total entre les deux côtés sur l’unité du pays. La lutte concernait le régime. Les Blancs comme les Noirs se considéraient comme des Sud-Africains et étaient déterminés à préserver l’unité de l’Afrique du Sud intacte. Les Blancs ne voulaient pas de partition. D’ailleurs, ils ne pouvaient pas la vouloir, car leur économie reposait sur le travail des Noirs. Dans ce pays, les Juifs israéliens et les Arabes palestiniens n’ont rien en commun : ni sentiment national, ni religion, ni culture, ni même de langue. L’immense majorité des Israéliens veulent un Etat juif (ou hébreu). L’immense majorité des Palestiniens veulent un Etat palestinien (ou musulman). Israël, de plus, ne dépend pas de la main d’½uvre palestinienne – au contraire, les Palestiniens perdent leur travail.
Pour toutes ces raisons, il y a aujourd’hui un consensus mondial selon lequel la solution réside dans la création d’un Etat palestinien à côté d’Israël.
Bref, les deux conflits sont fondamentalement différents. Il s’ensuit que les méthodes de lutte doivent, elles aussi, être différentes.
Depuis avril 2004, la PACBI a appelé intellectuels et universitaires du monde entier à « boycotter complètement et systématiquement toutes les institutions universitaires et culturelles israéliennes, en contribution à la lutte pour stopper l’occupation, la colonisation et de système d’Apartheid d’Israël » (1).
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En 2006, une majorité décisive des travailleurs culturels Palestiniens, dont la majorité des cinéastes et artistes, soutenue par des centaines d’acteurs culturels internationaux, a appelé tous les artistes et cinéastes de bonne foi à rejoindre le boycott culturel institutionnel contre Israël (2). En réponse, un artiste et écrivain britannique renommé, John Berger, a publié une déclaration soutenue par des dizaines d’artistes internationaux, d’écrivains et de réalisateurs de premier plan, appelant leurs collègues à donner partout leur aval à l’appel palestinien au boycott culturel (3).
Dans l’esprit et la logique de ce boycott culturel, le 8 mai 2008, dans une demi-page de publicité dans International Herald Tribune sous le titre « Pas de raison de célébrer », des dizaines de personnalités culturelles – dont Mahmoud Darwish, Augusto Boal, Ken Loach, André Brink, Ella Shohat, Judith Butler, Vincenzo Consolo, Ilan Pappe, David Toscana et Aharon Shabtai – ont signé une déclaration en réponse aux célébrations mondiales du « 60eme anniversaire » d’Israël, qui disait (4) :
« Il n’y a pas de raison de célébrer ! Israël, à 60 ans, est un Etat qui nie encore aux réfugiés Palestiniens leurs droits approuvés par l’ONU, seulement parce qu’ils sont ‘non-Juifs’. Il occupe toujours illégalement des terres Palestiniennes et d’autres terres arabes, en violant de nombreuses résolutions de l’ONU. Il viole encore grossièrement chaque jour la loi internationale et enfreint les droits humains fondamentaux avec l’impunité que lui confère le soutien économique, diplomatique et politique des USA et de l’Europe. Il continue de faire subir une discrimination institutionnalisée à ses propres citoyens Palestiniens.
La campagne de boycott culturel contre l’Apartheid d’Afrique du Sud a été une source majeure d’inspiration pour formuler les appels et les critères palestiniens au boycott. Dans ce contexte, l’argument clé avancé par le régime Sud Africain et ses apologues dans le monde contre la campagne culturelle et sportive anti-Apartheid – que le boycott viole la liberté d’expression et l’échange culturel – fut réfuté résolument par le directeur du Centre Contre l’Apartheid de l’ONU, Enuga S. Reddy, qui écrivit en 1984 (5) : « Il est bien bizarre, pour le moins, que le régime sud-africain qui refuse toutes les libertés … à la majorité africaine … devienne le défenseur de la liberté des artistes et des sportifs du monde entier.
Nous avons une liste de gens qui ont joué en Afrique du Sud par ignorance de la situation, par attrait financier ou par indifférence sur le racisme. Il faut les persuader de cesser de distraire l’Apartheid, de cesser de profiter de l’argent de l’Apartheid et de cesser de servir aux besoins de propagande du régime d’Apartheid ».
Pareillement, le boycott culturel palestinien appelle à cibler les institutions culturelles, les projets et événements qui continuent à servir les objectifs du régime colonial et d’Apartheid israélien.
Pendant 5 ans de travail intense avec des partenaires de plusieurs pays pour promouvoir le boycott culturel contre Israël, PACBI a examiné de très près des dizaines de projets et d’événements culturels, estimé la pertinence des critères du boycott culturel et publié par conséquent des lettres ouvertes, des déclarations et des opinions à leur égard.
Les deux conclusions principales sur ce sujet furent : (a) beaucoup de ces événements et projets tombent dans une zone grise, incertaine, qu’il est difficile d’évaluer et (b) le boycott doit cibler non seulement les institutions complices mais aussi leurs liens internes intrinsèques et organiques qui reproduisent la machine de domination coloniale et d’Apartheid.
Sur la base de cette expérience et pour répondre à la demande en plein essor à PACBI pour des directives spécifiques dans l’application du boycott culturel de divers projets, festivals cinématographiques, expositions, représentations musicales ou de danse, conférences, la Campagne expose ci-dessous des critères non-ambigus, permanents et cohérents et des lignes directrices qui traitent des nuances et des particularités du domaine culturel.
Ces critères ont surtout pour but d’aider les travailleurs culturels et les organisateurs dans le monde à adhérer à l’appel palestinien au boycott, une contribution vers l’établissement d’une paix juste dans notre région.
Critères du boycott culturel
Dans tout ce qui suit, « produit » indique des produits culturels, tels que des films et d’autres formes d’art ; « événement » se réfère aux festivals de films, conférences, expositions, spectacles de danse et musicaux, tournées d’artistes et d’écrivains, entre autres activités.
Avant de discuter des différentes classes de produits et d’événements culturels et comme règle primordiale pratiquement toutes les institutions culturelles israéliennes, sauf preuve du contraire, sont complices du maintien de l’occupation israélienne et du déni des droits élémentaires palestiniens, par leur silence ou par une implication réelle pour justifier, blanchir ou écarter délibérément l’attention des violations de la loi internationale et des droits humains par Israël.
En conséquence, ces institutions, tous leurs produits et tous les événements qu’elles sponsorisent ou soutiennent doivent être boycottés. Les événements et projets impliquant des individus représentant explicitement ces institutions complices devraient être boycottés du même coup.
Les critères qui suivent peuvent ne pas tout couvrir et certainement, n’anticipent, ne remplacent ou n’évacuent pas d’autres arguments sensés pour le boycott, particulièrement quand un projet culturel ou un événement justifie, prêche ou promeut les crimes de guerre, la discrimination raciale, l’Apartheid, la suppression de droits fondamentaux et des violations sérieuses de la loi internationale.
De ce qui précède, le boycott culturel palestinien contre Israël s’applique aux situations suivantes :
(1)Le produit culturel est commissionné par un organisme israélien officiel
Tous les produits culturels commissionnés par un organisme israélien officiel (ministère, municipalité, ambassade, consulat, fond du cinéma public ou d’Etat, etc.) méritent d’être boycottés sur une base institutionnelle, car ils sont commissionnés et financés par l’Etat d’Israël – ou une de ses institutions complices – spécialement pour aider la propagande d’Etat ou ses efforts de « reconditionnement » destinés à diluer, justifier, blanchir ou divertir l’attention de l’occupation israélienne et des autres violations des droits palestiniens et de la loi internationale. Mais ce niveau de complicité explicite est souvent difficile à estimer, car l’information sur ce commissionnement direct peut être difficilement disponible voire intentionnellement caché.
(2)Le produit est financé par un organisme israélien officiel, mais pas commissionné (pas de liens politiques)
Le terme « liens politiques » se réfère ici spécifiquement aux conditions qui obligent un fond bénéficiaire à servir directement ou indirectement le gouvernement israélien dans ses efforts de propagande ou de « reconditionnement ». Les produits financés par des organismes israéliens officiels – tels que décrits dans la catégorie (1) ci-dessus – mais non commissionnés, donc sans liens politiques, ne sont pas sujettes au boycott en tant que telles. Les produits culturels individuels recevant des fonds d’Etat dans le cadre des droits du travailleur culturel individuel en tant que citoyen contribuable, sans qu’il/elle soit tenu de servir les intérêts politiques et les Relations publique de l’Etat, ne sont pas boycottables selon les critères de PACBI. Cependant, accepter de tels liens politiques transformerait clairement le produit culturel ou l’événement en une forme de complicité, et en en faisant une contribution aux efforts d’Israël pour blanchir ou obscurcir sa réalité coloniale et d’Apartheid, le rendrait boycottable.
Tandis qu’une liberté individuelle d’expression, particulièrement d’expression artistique, devrait être complètement et constamment respectée dans ce contexte, un artiste individuel, cinéaste, écrivain, etc., israélien ou non, ne peut être exempté d’être sujet de boycotts que des citoyens conscients autour du monde (au-delà du domaine des critères de boycott de PACBI) peuvent appeler en réponse à ce qui est largement perçu comme un acte ou une déclaration particulièrement offensants du travailleur culturel en question (incitation directe ou non à la violence ; justification – une forme indirecte de publicité – de crimes de guerre ou d’autres violations de la loi internationale ; calomnies racistes ; participation à des violations des droits humains ; etc.).
A ce niveau, les travailleurs culturels israéliens ne devraient pas être exemptés automatiquement de critiques justifiées ni de toute forme légale de protestation, y compris le boycott ; ils doivent être traités comme tout autre délinquant du même genre, ni mieux ni pire.
(3) L’événement est sponsorisé partiellement ou complètement par un organisme officiel israélien
Le principe général est qu’un événement ou projet effectué sous le parrainage ou l’égide de, ou en affiliation avec un organisme israélien officiel constitue une complicité et mérite par conséquent le boycott.
Il est aussi bien connu que les artistes, écrivains (,etc.) israéliens sollicitant une subvention d’Etat pour couvrir les coûts de participation à des événements internationaux (les leurs ou ceux des produits culturels) doivent accepter de contribuer aux efforts de propagande officiels d’Israël. A cette fin, le travailleur culturel doit signer un contrat avec le MAF israélien l’obligeant à « s’engager à agir fidèlement, incessamment et responsablement pour rendre au Ministère les meilleurs services professionnels.
Le fournisseur du service sait que l’objectif de demandes de services de sa part est de promouvoir les intérêts politiques de l’Etat d’Israël par la culture et l’art, ce qui inclut de contribuer à la création d’une image positive pour Israël » (6).
(4) Le produit n’est ni financé ni sponsorisé par un organisme israélien officiel.
Sauf à violer les critères précédents, en l’absence d’un parrainage israélien officiel, le produit individuel d’un travailleur culturel israélien n’est pas boycottable en tant que tel, indépendamment de son contenu ou de ses mérites.
(5) L’événement ou le projet promeut une fausse symétrie ou « équilibre »
Les événements culturels et projets impliquant des Palestiniens et/ou des Arabes et Israéliens pour promouvoir un ‘équilibre’ entre les ‘deux côtés’ dans la présentation de leurs narratifs respectifs, comme des égaux, ou qui sont basés sur les fausses prémisses d’une égale responsabilité dans le « conflit » des colonisateurs et des colonisés, des oppresseurs et des opprimés, sont volontairement trompeurs, intellectuellement malhonnêtes et moralement répréhensibles.
De tels événements et projets, qui cherchent souvent à encourager le dialogue ou la « réconciliation entre les deux côtés » sans traiter des exigences de justice, font la promotion de l’oppression et de l’injustice. Tous ces événements et projets qui amènent des Palestiniens et/ou Arabes et des Israéliens ensemble, sauf s’ils sont conçus explicitement en opposition à l’occupation et aux autres formes d’oppression des Palestiniens, sont de forts candidats au boycott.
Les autres facteurs que PACBI prend en considération en évaluant de tels événements sont les sources de financements, la structure du programme, les objectifs et le(s) organisation(s) contributrices, les participants et autres facteurs pertinents.
Références :
[1] http://www.pacbi.org/etemplate.php ?id=869
[2] http://www.pacbi.org/etemplate.php ?id=315
[3] http://www.pacbi.org/etemplate.php ?id=415
[4] http://www.pngo.net/data/files/english_statements/08/PN…P5208(2).pdf(N.du T. site suspendu)
[5] http://www.anc.org.za/un/reddy/cultural_boycott.html
[6] http://www.haaretz.com/hasen/spages/1005287.html
Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israël (PACBI
20 juillet 2009 – PACBI – Cet article peut être consulté ici :
http://www.pacbi.org/etemplate.php?…
Traduction JPB pour BDS France : http://campagneboycott.blogspot.com…
Blankfort’s response to Avnery on boycott issue
by Jeffrey Blankfort on August 30, 2009
http://mondoweiss.net/2009/08/blankforts-response-to-av….html
*Cher Uri
Si la position de quelqu’un à propos du boycott s’avère etre le moment critique de la vérité, et je crois vraiment qu’elle l’est, je suis désolé de dire que vous avez atteint lepoint où vous l’avez manquée dans votre dernier article
(http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/avnery/125…B0300) .
Fonder votre opposition au boycott -sur la base de l’histoire juive dont la grande majorité des Israeliens n’a jamais eu l’expérience, mais par laquelle ils ont justifié l’oppression et la dépossession des Palestiniens ( dont l’histoire personnelle est bien pire) -ainsi que sur le fait que 99% de ces meme Juifs s’opposent à un tel boycott ( chiffre que je soupçonne exagéré) rend dérisoire tout ce que vous avez fait et écrit pendant des décades.
Mais quel droit avez–vous, vous et les 94% de vos camarades israeliens qui ont soutenu le massacre de Gaza, et auprès desquels vous vous tenez maintenant dans l’affaire du boycott, de réclamer quoi que ce soit à ceux qui croient que la seule voie susceptible d’amener une juste solution au conflit Israel-Palestine est de faire d’Israel un paria politique et économique. ? Pensez–vous vraiment que la majorité des Juifs Israeliens vivant à l’intérieur de la Ligne Verte seraient moins responsables de la situation présente que ceux des colonies, et si vous le pensez, je vous prie de m’expliquer qui fut responsable de l’élection des Begin , Shamir , Sharon comme premiers ministres, sans que Rabin ou Perez eussent été un brin meilleur ? Pouvez–vous honnetement soutenir qu’Israel n’a pas déjà mérité le statut de pariah bien des fois déjà ?
Et qu’offrez-vous à la place ? Vous écrivez que quand l’Archeveque Tutu a demandé ce qu’espéraient les militants pacifistes d’Israel en voie de dépérissement , vous lui avez répondu :
« Nous espérons que Barack Obama publiera un plan de paix compréhensif et détaillé et qu’il usera de la puissance persuasive des Etats Unis pour convaincre les deux parties de l’accepter. Nous espérons que le monde entier lui apportera son soutien. Et nous espérons que ceci aidera à remettre le mouvement de la paix israelien sur ses pieds et convaincra notre public qu’il est possible et avantageux de suivre le chemin de la paix avec la Palestine ».
Soyez donc honnete. Vous savez que cela n’arrivera pas puisque les deux Chambres des Etats Unis ont quasiment envoyé une lettre au Président l’avertissant qu’il ne devait pas faire pression sur Israel et que de plus un nombre record de Députés, femmes et hommes des deux partis, plus que 10 %des membres du Congres, ont rappliqué à Jérusalem durant leur congé estival pour exprimer leur solidarité avec Netanyahu.
Vous avez pratiquement anticipé ceci quand le 21 Février vous avez écrit
« Obama n’a pas encore passé un vrai test sur aucune des affaires. Il est déjà clair qu’il y a une différence notable entre ce qu’il a promis durant sa campagne électorale et ce qu’il fait en pratique. Dans de multiples domaines il continue la politique de Georges Bush à part quelques minces altérations. Bien sur, c’était prévisible. Quand Netanyahu mobilisera plein pot le lobby pro-israelien, Obama se soumettra –t-il comme les Présidents précédents ? »
Quand Obama s’inclinera dans cette affaire comme il l’a fait dans toutes les autres soutiendrez–vous alors le boycott ou demanderez–vous toujours que le monde s’en remette à la sensibilité Juive et justifie en pratique le statu quo ? Croyez –moi, vos annonces dans le Haaretz et vos manifestations hebdomadaires de protestations contre l’occupation ne parlent pas aussi fort que ne le font vos mots dans cet essai .
Jeff Blankfort
alors, hyma, on tourne casaque ? toi qui n’arrêtais pas de copier-coller des textes d’Avnery tant qu’il attaquait les actions du gouvernement israélien. Maintenant qu’il est contre ton dada de boycott, tu lui craches à la gueule en publiant des antisionistes pro-boycott anti-Avnery ?
Quand vas-tu laisser les gens de terrain décider ce qui est bon ou pas pour faire avancer la paix au PO ?
pourquoi tous ces braves gens de boycotteurs ne boycottent pas tout le festival de Toronto ? C’est vrai, ils devraient s’élever avec la même virulence contre l’engagement du Canada en Afghanistan :
“Environ 2 830 hommes, dont une quarantaine de commandos, 6 navires, 6 avions et 10 chars d’assaut Leopard 1 et 20 Leopard 2 (depuis 2006 pour ces derniers). Depuis le début de l’année 2006, l’armée canadienne dirige les opérations des forces alliées dans le sud de l’Afghanistan et, durant l’été 2006, le Canada a commandé l’opération Médusa et fut la nation majeure durant la bataille de Panjwaii.”
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%B4le_du_Canada_dans_l…istan
Mais aucune voix ne se fait entendre. Ah ! si seulement les Afghans étaient des Palestiniens !!!!!!!
C’est tellement bizarre ce 2 poids 2 mesures dès qu’il s’agit d’Israël !!!!!!
comme si tout le monde ne savait pas que ceux qui préconisent le boycott d’Israel sont aussi ceux qui sont à l’avant garde de la lutte contre l’Empire du Project for the New American Century et son Nouvel Ordre Mondial; ce sont ceux qui se battent contre les Bush-Obama ,Blair-Brown, , Sarkozy-Kouchner , Merkel and co et leurs engagements dans les guerres génocidaires contre l’Irak, le Liban, l’Afghanistan, la Palestine ; ce sont ceux qui dénoncent les préparatifs et la propagande guerrière neo-con sioniste usraelienne à l’encontre de l’Iran;
Alors les fausses naivetés bégueules “Pourquoi Ne Pas …” du Tartuffe qui ne veut pas voir les mamours Sarkozy Netanyaou , qui ne veut pas voir que 80% des Français se sont opposés à la guerre contre l’Irak – il n’avait pas dans ces opposants la neocon sionisterie française , ni Kouchner , ni Sarkozy , ni le CRIF et Prasquier …- et il y a dans ces opposants ceux qui militent pour le boycott d’Israel , ceux qui militent contre le lavage de cerveau opéré par la presse Rotschild , Vals , ceux qui militent contre leurs satrapes génocidaire et envoient nos soldats se faire trucider dans leurs guerres impérialistes neocon sionistes .
Dès qu’il y a une imbécilité à dire…
Les seuls à dénoncer TOUS les crimes contre l’humanité, aussi bien en Afghanistan, en Irak qu’en Palestine occupée, ce sont précisément les antisionistes.
Quant à la récupération par les sionards de ceux qu’ils détestent, voir ce que pensent Gideon Levy ou Uri Avnery des crapules de La Paix maintenant :
“La Paix Maintenant était remarquable par son absence. Le directeur de cette organisation, qui a cessé depuis des années d’exister en tant que mouvement de la paix actif, se montre maintenant dans les médias comme un des soutiens les plus enthousiastes de la guerre. Quand un journaliste a écrit par erreur que La Paix Maintenant avait pris part à la manifestation, le directeur l’a vigoureusement démenti.
“Les dirigeants du Meretz, Yossi Beilin, Haim Oron et d’autres, excepté le député Zahava Galon, soutiennent aussi publiquement la guerre. […]
“Quand le gouvernement a commencé la guerre, une liste impressionnante d’écrivains l’ont soutenu. Amos Oz, A.B. Yehoshua et David Grossman, qui apparaissent régulièrement en trio, étaient encore réunis dans leur soutien au gouvernement et ont utilisé leur considérable talent oratoire pour justifier la guerre. Ils ne se sont pas contentés de cela : quelques jours après le début de la guerre, les trois ont publié une annonce commune exprimant leur soutien enthousiaste à l’opération.
Leur soutien n’a pas été seulement passif. Amos Oz, écrivain au prestige littéraire considérable dans le monde entier, a écrit un article en faveur de la guerre, qui a été publié dans plusieurs journaux étrangers de renom. Je ne serais pas étonné que quelqu’un ait aidé à la diffusion de cet article. Ses deux camarades ont également été actifs dans la propagande pour la guerre, ainsi qu’une longue liste d’écrivains comme Yoram Kaniuk, de différents artistes et intellectuels, vrais ou prétendus tels. Tous étaient volontaires pour inciter les réservistes à s’engager sans attendre d’être mobilisés.
Je ne pense pas que la guerre aurait atteint des proportions aussi monstrueuses sans le soutien massif des gens « de gauche-mais » qui a rendu possible la formation d’un consensus général, sans entendre la protestation du camp de la paix cohérent. Ce consensus a emporté le parti Meretz, dont le gourou est Amos Oz, et La Paix Maintenant, dans les meetings desquels Amos Oz servait d’orateur principal (quand ces meetings pouvaient être organisés). […]
« DE GAUCHE, MAIS… », par URI AVNERY
“Face à tout cela, la gauche sioniste a perdu elle aussi toute pertinence. Comme lors de toute rude épreuve dans le passé – au moment, par exemple, où les deux Intifadas ont éclaté – la gauche a, cette fois encore, échoué au moment précis où sa voix aurait été si vitale pour faire contrepoids aux roulements de tambours de la guerre. A quoi bon une gauche, si à chaque véritable épreuve, elle se joint au chœur national ? Le Parti Travailliste s’est à nouveau révélé être un partenaire dévoué à tout gouvernement : même Yuli Tamir et Shelly Yacimovich, on ne les entend plus du tout ; le mouvement « La Paix Maintenant » est frappé de mutisme ; même le Meretz se tait, sauf la courageuse députée Zehava Gal-On. Quelques jours d’une guerre voulue et déjà Yehoshua Sobol avoue s’être trompé sur toute la ligne : « La Paix Maintenant » est tout à coup, selon lui, un « slogan infantile ». Ses amis se taisent et leur silence ne résonne pas moins. Seule l’extrême gauche donne de la voix, mais c’est une voix que personne n’écoute.” […]
Gideon Levy
les guerres impérialistes neocons sionistes, ce sont les juifs qui les mènent. C’est bien connu que ce sont eux qui mènent le monde …
Je ne vois donc pas pourquoi ces braves gens qui dénoncent ce fait, ne s’en prennent pas au Canada et ne boycottent pas TOUT le festival de Toronto au lieu de ne boycotter que les films israéliens.
Je ne vois pas comment hyma etc continue à copier-coller des extraits d’Uri Avnery ou Gidéon Lévy, ceux-ci étant toujours pour l’existence d’un état israélien. En ce qui concerne Uri Avnery, ne pas oublier que lui est contre le boycott (cf le texte proposé), alors qu’hyma etc prône le boycottt.
Il y a des aberrations dans hyma etc. C’est pas trop dur d’être schizo ?
C’est le sioniste copain du grand président sioniste Sarkozy :il ne boycottera pas le festival de propagande cinématographique israelienne qui se tient à Toronto .
Qui sont Ken Loach , Jeanne Fonda , Howard Zinn, David Byrne , Slavoj Zizek ?
Ils sont ceux qui appellent au boycott du festival de propagande israelienne de Toronto
Voici leur déclaration :
http://torontodeclaration.blogspot.com/
LA DECLARATION DE TORONTO : PLEINS FEUX SUR L’OCCUPATION
Lettre ouverte au festival international du film de Toronto :
Le 2 septembre, 2009
Nous, membres de la communauté canadienne et internationale des arts cinématographiques, des médias, et de la culture, sommes profondément déçus par la décision du Festival international du film de Toronto (TIFF) de mettre un « pleins feux » célébratoire sur Tel Aviv. Nous protestons que le TIFF, intentionnellement ou non, se soit rendu complice de la machine de propagande de l’État d’Israël.
En 2008, le gouvernement israélien, avec ses partenaires canadiens Sidney Greenberg de Astral Media, David Asper de CanWest Global Communications, et Joel Reitman de MIJO Corporation, lançait la campagne « Brand Israel » – une campagne publicitaire et médiatique d’un million de dollars visant à changer les perceptions du public canadien concernant l’État d’Israël. Plus précisément, la campagne « Brand Israel » détournerait l’attention de ses guerres agressives et son traitement inhumain de la population palestinienne, et mettrait l’accent sur ses réalisations dans les domaines de la médecine, de la science, et de la culture. Lors d’une conférence de presse où il annonçait le lancement de cette campagne, le Consul général d’Israël, Amir Gissin, déclarait que Toronto serait la ville-pilote d’une promotion qui pourrait alors être déployée dans le monde entier. Selon M. Gissin, la culmination de la campagne serait une importante présence israélienne au Festival international de film de Toronto en 2009. (Andy Levy-Alzenkopf, “Brand Israel set to launch in GTA,” Canadian Jewish News, la 28 août, 2008.)
En 2009, TIFF a annoncé que le festival allait inaugurer son nouveau programme, City to City, avec un « pleins feux » sur Tel-Aviv. Selon les notes de programmation écrites par Cameron Bailey, co-directeur du Festival et programmateur du volet City to City : « Les dix films dans l’édition 2009 du volet City to City témoignent des courants complexes qui se croisent à Tel-Aviv aujourd’hui. Alors qu’elle fête son centenaire en 2009, Tel Aviv est une ville jeune et dynamique qui, comme Toronto, célèbre sa diversité. »
L’accent mis sur la “diversité“ en Ville à Ville est vide de sens, étant donné l’absence de cinéastes palestiniens dans le programme. En plus, ce que cette description ne révèle pas, c’est que Tel-Aviv est construite sur des villages palestiniens détruits, et que la ville de Jaffa, qui était au cœur de la vie culturelle palestinienne jusqu’en 1948, a été annexée à Tel-Aviv après l’exil en masse de la population palestinienne. Ce programme occulte la souffrance de milliers d’anciens résidents et leurs descendants de la région Tel Aviv/ Jaffa, qui vivent aujourd’hui dans des camps de réfugiés dans les territoires occupés, ou vivent dispersés dans d’autres pays, dont le Canada. La présentation sélective de la façade moderne et sophistiquée de Tel-Aviv, sans égard au passé et aux réalités de l’occupation israélienne des territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, ce serait comme si on glorifiait la beauté et la vie élégante chez les communautés exclusivement blanches au Cap ou à Johannesburg pendant l’apartheid, sans reconnaître les cantons noirs de Khayelitsha et de Soweto.
Nous ne protestons pas contre les cinéastes israéliens inclus dans le programme City to City, et nous ne suggérons en aucune façon que le cinéma israélien devrait être exclu de TIFF. Toutefois, en particulier à la suite de l’assaut brutal de cette année sur Gaza, nous nous opposons à l’utilisation d’un festival international aussi important pour promouvoir une campagne de propagande au nom d’un régime que l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, l’ancien président des États-Unis Jimmy Carter, et le président général des Nations-Unies Miguel d’Escoto Brockmann ont appelé un régime d’apartheid.
Cette lettre a été rédigée par le comité ad hoc suivant :
Udi Aloni, cinéaste, Israël ; Elle Flanders, cinéaste, Canada ; Richard Fung, vidéaste, Canada ; John Greyson, cinéaste, Canada ; Naomi Klein, écrivaine et cinéaste, Canada ; Kathy Wazana, cinéaste, Canada ; Cynthia Wright, écrivaine et universitaire, Canada ; b h Yael, cinéaste et vidéaste, Canada
Signée par :
Ahmad Abdalla, cinéaste, Égypte
Hany Abu-Assad, cinéaste, Palestine
Mark Achbar, cinéaste, Canada
Zackie Achmat, activiste de SIDA, Afrique du Sud
Ra’anan Alexandrowicz, cinéaste, Jerusalem
Anthony Arnove, éditeur et producteur, É.-U.
Ruba Atiyeh, cinéaste documentaire, Liban
Joslyn Barnes, écrivaine et productrice, É.-U.
John Berger, auteur, France
Dionne Brand, poète/écrivaine, Canada
Judith Butler, professeure, É.-U.
David Byrne, musicien, É.-U.
Guy Davidi, réalisateur, Israël
Na-iem Dollie, journaliste/écrivain, Afrique du Sud
Igor Drljaca, cinéaste, Canada
Eve Ensler, dramaturge et auteure, É.-U.
Eyal Eithcowich, cinéaste, Israël
Sophie Fiennes, cinéaste, Royaume-Uni
Peter Fitting, professeur, Canada
Jane Fonda, actrice et écrivaine, É.-U.
Danny Glover, cinéaste et acteur, É.-U.
Noam Gonick, réalisateur, Canada
Malcolm Guy, cinéaste, Canada
Mike Hoolboom, cinéaste, Canada
Annemarie Jacir, cinéaste, Palestine
Fredric Jameson, critique littéraire, É.-U.
Juliano Mer Khamis, cinéaste, Jenin/Haifa
Bonnie Sherr Klein, cinéaste, Canada
Paul Laverty, producteur, Royaume-Uni
Min Sook Lee, cinéaste, Canada
Paul Lee, cinéaste, Canada
Yael Lerer, éditeur, Israël
Jack Lewis, cinéaste, Afrique du Sud
Ken Loach, cinéaste, Royaume-Uni
Arab Lotfi, cinéaste, Égypte/Liban
Kyo Maclear, auteure, Canada
Mahmood Mamdani, professeur, É.-U.
Fatima Mawas, cinéaste, Australie
Tessa McWatt, auteure, Canada/Royaume-Uni
Cornelius Moore, distributeur de film, É.-U.
Yousry Nasrallah, réalisateur, Égypte
Rebecca O’Brien, producteur, Royaume-Uni
Pratibha Parmar, productrice/réalisatrice, Royaume-Uni
Jeremy Pikser, scénariste, É.-U.
John Pilger, cinéaste, Royaume-Uni
Shai Carmeli Pollak, cinéaste, Israël
Ian Iqbal Rashid, cinéaste, Canada
Judy Rebick, professeure, Canada
David Reeb, artiste, Israël
B. Ruby Rich, critique et professeure, É.-U.
Wallace Shawn, dramaturge et acteur, É.-U.
Eyal Sivan, cinéaste et universitaire, Paris/London/Sderot
Elia Suleiman, cinéaste, Nazareth/Paris/New York
Eran Torbiner, cinéaste, Israël
Alice Walker, écrivaine, É.-U.
Thomas Waugh, professeur, Canada
Howard Zinn, écrivain, É.-U.
Slavoj Zizek, professeur, Slovenie
Pour ajouter votre signature à cette lettre, veuillez envoyer vos nom, profession, et pays à tiff.letter gmail.com au plus tard le 12 septembre 2009.
toujours puant cet appel à boycott quand, comme le fait remarquer un commentaire précédent, rien n’est dit sur la participation du Canada à la guerre en Afghanistan.
MDR, ils ont oublié de mener campagne pour le boycott de la Mostra de Venise !
“Le Lion d’Or de la 66e Mostra de Venise a été décerné samedi soir en clôture du festival au film « Lebanon », de l’Israélien Samuel Maoz. Le film montre les horreurs de la première guerre au Liban en 1982, vu par des soldats israéliens depuis l’intérieur d’un blindé.”
La chanteuse Noa, qui a approuvé les bombardements de Gaza, ‘pour
détruire le Hamas’, chahutée lors de l’ “Acte inauguratif de la journée
nationale de Catalogne”
http://media.causes.com/580488?p_id=13959108
Pas de répit pour les sionistes !
Boycott total de l’Etat raciste !
“Le Paillasson d’Or de la 66e Mostra d’Indymedia a été décerné samedi soir en clôture à la célèbre rat le bol pour son soutien indéfectible au nettoyage ethnique des Palestiniens et son aversion proverbiale pour toute forme de boycott. ”
Mais malgré tout, le boycott contre l’Etat raciste continue :
A LIRE ET À FAIRE LIRE : “LE BOYCOTT D’ISRAËL : POURQUOI ? COMMENT”
Cette nouvelle brochure, faite pour répondre aux questions que l’on peut se poser sur les moyens de mettre fin à l’impunité d’Israël, est à votre disposition. Elle aborde l’ensemble des problèmes qui se posent aux militants, aux sympathisants, et à l’ensemble du public, car les enjeux de la question palestinienne vont bien au-delà de ce que les médias dominants appellent le “conflit israélo-palestinien”.
Dans le cadre de la campagne internationale BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions), la brochure de 84 pages, en couleur, explique pourquoi nous avons les moyens de faire évoluer la situation, y compris en l’absence de volonté actuelle de nos gouvernements. Elle révèle les ressorts économiques de l’occupation, et les raisons pour lesquelles le gouvernement israélien n’a aucun intérêt à la paix.
Comment s’y prendre, alors ? Avons-nous des chances d’être efficaces ? Comment réagir face aux pressions ? Des Palestiniens répondent. Des Israéliens répondent. Des artistes, des universitaires, des Sud-Africains répondent.
Réalisée par CAPJP0-EuroPalestine, avec le concours de nombreuses associations, cette brochure est en vente auprès de celles-ci, au prix de 3 euros.
Vous pouvez également la trouver à la librairie Résistances : 4 Villa Compoint. 75017 Paris. A l’angle du 40 rue Guy Môquet. M° Guy Môquet. ligne 13. Tel 01 42 28 89 52. Horaires d’ouvertures et événements programmés : http://www.librairie-resistances.com.
Tous ceux qui habitent en province, peuvent commander la brochure en indiquant leurs coordonnées, le nombre d’exemplaires qu’ils souhaitent en écrivant à info@europalestine.com. Les chèques seront à envoyer à EuroPalestine, 16 bis rue d’odessa. 75014 Paris.
Il est possible de trouver la brochure dans plusieurs villes de France et de Belgique, et donc d’éviter les envois postaux. N’hésitez pas à nous interroger à ce sujet.
Merci de nous aider à la faire connaître. Nous sommes prêts à venir la présenter dans toutes les réunions où vous nous inviterez.
Avis aux amateurs !
CAPJPO-EuroPalestine