Nous avons très peu de temps pour sauver INICIATIVA INTERNACIONALISTA !

Le gouvernement Zapatero, malgré qu’il soit encore en mesure de se présenter assez agréablement au public médiatisé, surtout à niveau international, avec certaines mesures d’impact médiatique, maintient toujours l’un des régimes les plus répressifs d’ Europe, avec près d’un millier de prisonniers politiques, une pratique fréquente de la torture, des fermetures de journaux, magazines et radio libres, l’ interdiction de diverses partis politiques(*), organisations et mouvements sociaux, la fermeture des rues à des manifestations pacifiques, etc.

En Europe, seul la Turquie supère l’Espagne dans ces mesures coercitives, qui cherchent probablement à préparer le terrain vis-à-vis desluttes sociales qui sont en train de s’amorcer à cause de l’approfondissement de la crise.

La gauche européenne a été trop souvent hypocrite face à cette situation kafkaïenne.

En particulier en ce qui touche cette atavique incompréhension ou incommodité face à l’indépendance du Pays Basque, par exemple, qui au contraire se manifeste avec toute évidence sous une claire caractérisation progressiste, pas du tout de nationalisme réactionnaire.

Mais la même attitude se manifeste à l’égard des autres nationalités de la Péninsule, qui ont été réprimées par les Espagnols dans toutes les occasions possibles : en Catalogne, Galice, Canaries, par exemple. Tous les pays qui ont toujours plus un très fort développement de leur identité, avec des mouvements nationaux qui présentent généralement des directions clairement libertaire et anticapitalistes. Contre un gouvernement de plus en plus réactionnaire, monarchique et intégré dans le blocus impérial.

Voulons nous répéter l’erreur faite avec la Yougoslavie il y a très peu de temps, malheureusement ? Laisser donc main libre aux maneuvres de la droite la plus réactionnaire d’Europe pour se préparer un autre massacre général ?

Seulement une chiffre pourrait nous faire comprendre cette réalité : en comparaison avec l’État français, les prisonniers politiques basques correspondraient à plus de 25000 ! C’est acceptable tout-ça de la part d’ organisations et de personnes qui se disent de gauche ?

De toute façon Initiative Internationaliste et tout clairement une plate-forme électorale non seulement progressiste ou de gauche, mais aussi une expérience radicale et originale contre l’Europe des Etats, du capital et de la crise qui, jusqu’à présent, on n’a pas encore registré dans le continent avec cetta dinamique sociale. Le fait que l’un des plus importants dramaturges d’aujourd’hui, Alfonso Sastre, soit son chef de liste, pourrait nous faire réfléchir un petit-peu. Alfonso Sastre est largement connu en Europe comme ancien membre du PCE depuis l’époque du franquisme, mais qui a dés lors quitté le parti à cause de ses dérivations monarchiques, conservatrices et nationalistes espagnoles.

Le succès de INICIATIVA INTERNACIONALISTA est énorme dans toutes les nations de l’État espagnol. On pourrait déjà parler d’un effet boule de neige, ce qui explique aussi pourquoi le gouvernement a décidé de remettre en place des vieilles lois fascistes. Dans toutes les présentations publiques de la candidature, la politique de classe ouvrière et des mouvements sociaux est évidente, et déjà les moyens d’information, pratiquement tous entièrement contrôlée par le régime, ont été obligés de commencer à en parler.

Bien sûr, la barrière des agences ne nous permet pas de connaître tout ça dans le reste du continent. Un phénomène important, de n’importe quel point de vue l’on observe. Le contenu du discours de INICIATIVA INTERNACIONALISTA, avec des candidats ou des représentants de toutes les cultures de l’Etat, est radicalement anticapitaliste, et se borne aussi à briser l’irresponsabilité calculée de Zapatero et de son gouvernement face à la crise, toujours plus grave, vu qu’il suit à la lettre les nouvelles formules néolibérales d’apaisement (ou tentative de?), au style Sarkozy et Berlusconi .

C’est important pour tous une rapide réponse de solidarité internationale.

Qui en a les moyens, peut prendre des initiatives. Le Tribunal espagnol doit savoir que nous sommes là à le regarder. Bien qu’il y ait peu d’espoirs, face a une situation de retour en arrière, comme le démontrent les très récentes mesures prises par le néo-fasciste gouvernement de Madrid, encore au visage social-démocrate pour les européens.

Faites circuler, en gardant vivant l’espoir et la solidarité !

(*) Aussi un parti républicain comme ANV, qui a combattu contre Franco dans la guerre dite civile, vient d’être interdit par le gouvernement de Zapatero !