Cette grave affaire s’ajoute à celle de Toulouse, le 19 mars dernier, où un étudiant manifestant a perdu l’usage d’un oeil, et de Nantes, le 27 novembre 2007, où c’était le cas d’un lycéen mineur, également manifestant, dans le cadre d’une expérimentation, « in vivo » en quelque sorte, par la police d’une nouvelle arme, le « Lanceur de balles de défense » (LBD 40), un super flash-ball extrêmement précis et dangereux.

On peut estimer ce soir que les enquêtes ouvertes par les procureurs de Nantes et de Toulouse n’aient aucunement dissuadé la police d’utiliser de tels armements sans discernement, pas plus que les reproches graves et circonstanciés faits à la police dans l’affaire de Nantes par la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité) et par Amnesty Internationnal.

Il est urgent que l’ensemble des personnes et mouvements attachés à la démocratie se saisissent de ce problème urgent, le nouvel armement de la police et les graves mutilations qu’il peut causer sur des innocents, problème encore actuellement placé au second plan dans le débat public.

Les parents de Pierre, lycéen blessé devant le rectorat de Nantes, le 27 novembre 2007.