01 mai 2009 Occupation de l’hôtel de ville deux témoignages Les obstinés ne doivent pas dénoncer les insurgés !

Vendredi 01 mai 2009, après la manifestation parisienne, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la place de l’hôtel de ville à Paris.

Certains venaient participer à la ronde des obstinés, d’autres répondaient à un appel à se rassembler devant les mairies après la manifestation. Une partie de ces derniers – des étudiants pour la plus grande part – ont occupé pacifiquement l’hôtel de ville pendant quelque temps. Le but de cette occupation symbolique était notamment d’appeler les salariés et étudiants à se mobiliser jusqu’à la grève générale.

Les participants à la ronde des obstinés se sont malheureusement désolidarisés de cette action, au point de s’éloigner du groupe des occupants lorsque ces derniers ont quitté l’hôtel de ville pour se rassembler de nouveau sur la place de grève. Si l’on peut comprendre la crainte des « obstinés » de voir leur action interdite sous prétexte de ce « débordement », on ne peut que déplorer les réactions agressives (en particulier dans la presse, voir ci-dessous) de certains d’entre eux vis-à-vis de jeunes gens qui agissent eux aussi dans le cadre de la mobilisation universitaire mais pense que cette mobilisation ne doit pas rester isolée. Quoi qu’en dise telle obstinée (voir la dépêche AFP ci-dessous), cette occupation n’est pas « totalement indépendante du mouvement dans l’Education ».

Bertrand Delanoë est quant à lui passé encore une fois à côté d’une occasion d’être de gauche : l’édile et notre « élu » a « condamné fermement ces comportements aussi absurdes qu’agressifs, qui loin de toute rationalité, ont visé la maison commune des Parisiens ». La mairie de Paris portera plainte. La « maison commune des parisiens » … du moment qu’ils n’entrent pas dedans et se contentent de tourner devant.

http://www.fabula.org/actualites/article31040.php

Dépêche de la presse bourgeoise extrait :

PARIS (AFP) – Plusieurs dizaines de personnes, qui rassemblaient selon eux des étudiants et professeurs, ont occupé vendredi en milieu de soirée l’Hôtel de Ville à Paris avant d’être délogé sans incident par la police, a-t-on appris de source policière.

Selon un des occupants du bâtiment, joint par l’AFP et qui a souhaité garder l’anonymat, le nombre de personnes à l’intérieur s’élevait à « environ 250 ». Ces personnes ont été évacuées vers 22H00 sans incident, a précisé cet occupant. La préfecture de police a de son côté estimé à « quelques dizaines » le nombre d’occupants (…) et patati et patata

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Une chose est sure en tout cas c’est que cette occupation de l’hôtel de ville par nos camarades a évité que les même scénario d’encerclement et d’arrestations-rafles massives comme celle qui eurent lieues le 29 mars ne se reproduise, j’apporte mon témoignage de manifestant a celui du site fabula.org :

Il est environ 20h – 20h30 le 29 mars je me suis sorti de justesse de l’encerclement et de la rafles massive qui avait eue lieues place de la nation, donc pour cette pas fous avec quelques camarades on a décidé de quitter prudemment la place de la bastille pour se positionner juste au début du boulevard Richard Lenoir et pour d’autres juste au début de la rue de la roquette avec mon appareil photo pour moi et une camarade avec un caméscope , bien décidés a rester la pour témoigner avec de la stratégie de tension-encerclement de la place-arrestations, mais aussi surtout pour filmer au cas ou les violence policières récurrentes a paris depuis nombres de manifestation passées ces derniers mois.

Et bien je peux vous affirmer que LE MEME DISPOSTIF QUE CELUI DU 29 MARS PLACE DE LA NATION était bien mis en place , pour la place de la Bastille, boulevard richard Lenoir il y avait environ une dizaine de cars de gardes mobiles, environ un centaines de « civils » de la Bac grossièrement habillés en « manifestants » -a Paris on les appelle à ironiquement les « civils compilations » puisque pour eux êtres habillés en « manifestant-civil » consiste a se coller divers autocollant syndicaux (et parfois ceux de toutes les organisations syndicales en même temps sur leur blousons). Même dispositif rue de la Roquette des cars de mobiles, des bandes de « civils » des Pup et des Baceux en tenues « anti émeutes » .

21h environ la flicaille commence a se disperser et a désencercler progressivement la Bastille au début on comprend pas trop vu le dispositif , mais on reçoit des appels nous disant qu’une occupation des étudiant-es en cours a lieue a hôtel de ville dans la mairie « socialiste » de Delanoë, aussitôt sur la place de nombreux manifestants encore présents commence a scander « a l’hôtel de ville, a l’hôtel de ville » aussitôt les mobiles bloquent la rue de Rivoli une avenue qui amène directement de Bastille a l’hôtel de ville. 21h30 la flicaille décide de remettre la circulation, place de la Bastille mais on voit bien son embarras et qu’il doit y avoir du flottement dans les ordres du coté de la préfecture, certains groupe de flics repoussant vers le métro nombre de manifestants, d’autres restant a des coins de rue on ne sait pas trop pourquoi, on comprend vite quand on voit des dizaines de cars se diriger précipitamment vers l’hôtel de ville ,pour notre part on décide de couper par des petites rues et de se diriger vers l’hôtel de ville en question.

22h environ la flicaille est déjà présente en nombre devant la mairie de paris et commence à évacuer les occupantEs non sans les avoir gardés plus d’une heure dans leur « bétaillère » on est environ une petite centaine a être la en soutien, car on craint bien sur des arrestations et des gardes a vues mais, il n’en sera apparemment pas question, puisque nos camarades sont libéréEs progressivement un par un de la « bétaillère » , les crs se dirigent ensuite précipitamment vers la place de grève pour nous empêcher de rejoindre la ronde des « obstinés »

Fin de l’histoire on décide donc de se disperser qu’est ce qu’on peut faire de toute façons a la cinquantaine qu’on reste devant une armée de flics surarmés mais aussi parce qu’on est écœurés que la ronde des « obstinés » se soit désolidarisée de l’action d’occupation de la mairie de paris

Un grand merci pour les OccupantEs de l’hotel de ville grâce à leur action ils ont évités que des centaines de personnes ne se fassent rafler et garder a vues place de la bastille

Un grand merci aux occupantEs de l’hôtel de ville parce que du fait de leur actions ils nous ont prouvés que les dispositifs policiers, sont finalement très lourds peu réactifs et pas si « mobiles » que ça, car ils ne fonctionnent qu’aux ordres et contrordres de leur chefs policiers on s’en souviendra .

Des individuEs et des manifestantEs

le 2 mai 2009