[Merci de retransmettre cet appel urgent.]

Un référendum interne est incontournable.

La décision d¹une délégation confédérale CFDT de rompre l¹unité syndicale
pour signer un accord avec le gouvernement sur les retraites apparaît pour
des millions de salariés comme un coup de poignard dans le dos en plein
milieu d¹une mobilisation exemplaire.

C¹est le fait d¹une petite équipe de professionnels du syndicalisme qui
s¹est progressivement autonomisée par rapport à ses mandants, les syndiqués
CFDT, tout en s¹appuyant sur un corps de permanents précarisés et
caporalisés. Ce processus est à l¹¦uvre depuis l¹époque d¹Edmond Maire, de
Nicole Notat et d¹aujourd¹hui François Chérèque.

Elu en grande partie par des cadres intermédiaires qu¹il désigne lui-même,
le B.N. de la CFDT ne doit pas avoir peur des adhérents. S¹il est certain de
les représenter, il doit remettre immédiatement sa démission en bloc, et
s¹il le souhaite faire confirmer ou infirmer sa politique par un référendum
clair dans ses termes, ouvert directement aux syndiqués, sans passer par le
filtre des permanents et des bureaucraties. Ce préalable démocratique est
désormais incontournable.

C¹est l¹appel que nous lançons ce jeudi soir 15 mai 2003 depuis Nantes,
patrie de Fernand Pelloutier, précurseur des premières bourses du travail,
Nantes, un des coeurs battants de la CFDT, pionnière dans l¹unité d¹action
salariés/paysans, Nantes une terre historique des militants ouvriers de la
tendance syndicale ³Reconstruction², qui dès les années d¹après-guerre et
jusqu¹à la déconfessionalisation de la CFTC/CFDT en 1964 se sont battus pour
un syndicalisme moderne, courageux, réaliste, non démagogique, délivré à la
fois du stalinisme, du paternalisme et de la collaboration avec le patronat.

C¹est cet héritage qui est détruit par l¹actuelle équipe de direction
confédérale qui ne représente qu¹elle même, et croit illusoirement
développer la CFDT en recopiant la stratégie qui fut autrefois celle de
Force Ouvrière : un syndicalisme de cogestion complaisante et de division,
mais cette fois-ci dans le cadre d¹une attaque sans précédent du capitalisme
financier contre les salariés, les précaires, les chômeurs, les jeunes en
formation, la protection sociale, les services publics non marchands.

La logique à l¹oeuvre consiste à épurer silencieusement la CFDT de ses
éléments combatifs et désintéressés, avec l¹appui du gouvernement Raffarin
et du MEDEF. C¹est cette logique qu¹il s¹agit de renverser, en demandant des
comptes à une direction confédérale autoproclamée et isolée.

Nous invitons les adhérents et sympathisants CFDT à diffuser largement cet
appel, à le critiquer si nécessaire, à se mettre en relation entre eux pour
pousser au dialogue patient, sans haine ni exclusive, à s¹auto-organiser
dans les luttes unitaires avec les salariés syndiqués et non-syndiqués, afin
de permettre une expression publique (mais non une tendance ni un nouvel
appareil) : une expression des adhérents de base attachés aux idéaux
historiques de la CFDT, la vraie.

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CFDT : Reconstruction !
Tous contacts :
E-mail provisoire :

Adhérent/e CFDT, conscient/e de l¹impossibilité morale et politique
d¹assumer les choix actuels du BN CFDT…

Nom, prénom :
e-mail ou adresse, fax :

…Je désire signer cet appel provisoire pour la démission du BN et
l¹organisation d¹un référendum interne :
OUI NON

… Je suis prêt à ce que mon nom soit rendu public :
OUI NON

…Je préfère attendre la rédaction d¹un appel plus définitif :
OUI NON

…Je désire être informé des prochaines initiatives pour rendre la CFDT à
ses adhérents :
OUI NON

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[Merci de rediffuser autour de vous cet appel urgent.]