Réuni le jeudi 12 mars, le Codelib a fait le bilan des mobilisations du 7 mars (manifestation et débat), du 10 mars (rassemblement au Tribunal), et des verdicts des procès.

Notre travail de sensibilisation de l’opinion sur les attaques contre les libertés fondamentales, et de démonstration de l’instrumentalisation de la Police et de la Justice à des fins répressives à rencontré un échos certain :

– 600 à 700 personnes ont manifesté dans les rues de Saint-Nazaire pour la libération de Tony et Yohan, pour l’arrêt des poursuites contre les manifestants, et pour dénoncer la répression contre le mouvement social.
– Le sous-préfet a reçu en personne une délégation qui lui a exposé nos revendications.
– 80 personnes ont échangé à la réunion d’information avec un Magistrat, Evelyne Sire-Marin, venue exposer la multiplication des procédures et le l’inflation des lois répressives, qui sont autant d’atteintes aux libertés publique et une mise sous contrôle de la population.
– 400 personnes étaient présentes au Tribunal pour soutenir nos camarades poursuivis.
– Le Ministère public a dû, dans son introduction, admettre que l’émotion soulevée par les condamnations et les poursuites posait publiquement la question des libertés, et qu’elle requerrait des peines circonstanciées au regard des évènements et de la personnalité de chacun.
– La presse a relayé un débat public sur la question de la criminalisation de l’action politique et sociale.

Cependant, tout cela n’a pas été entendu par le Tribunal de Saint-Nazaire, qui a lourdement condamné nos camarades, alors que la relaxe s’imposait. Comment comprendre et analyser des peines de prison quatre fois supérieures aux réquisitoires, décidées en à peine 10 minute de délibération ? Nous ne pouvons qu’en déduire que les choses étaient jouées d’avance, au mépris des plaidoiries et des témoignages apporté par la défense

La justice démontre ainsi ce que nous clamons depuis plusieurs semaines : elle n’est que l’instrument de répression du pouvoir politique qui cherche, par la peur, les coups et les sanctions à faire taire les revendications légitimes de la population.

Cette démonstration d’une justice inféodée aux impératifs sécuritaires, qui contribue à justifier la toute puissance d’une police omniprésente et toute entière consacrée à des fonctions répressive, a de quoi inquiéter toute personne soucieuse des garanties fondamentales. Que reste-t-il de la démocratie, sans la séparation des pouvoir et le respect des libertés individuelles et collectives ?

Le Codelib va continuer son travail de solidarité concrète avec les blessés, les prisonniers, les condamnés, et les personnes poursuivies dont les procès sont à venir : la collecte et l’appel aux dons se poursuivi (Chèques à l’ordre de la FSU)

Le Codelib poursuit son travail de collecte de témoignages sur l’intervention policière du 29 janvier pour la saisine de la CNDS, et la préparation des procès en appel

Le Codelib poursuit son travail de sensibilisation de l’opinion, et organisera le 17 avril une journée d’information, de débat, et un concert de la solidarité avec les victimes de l’ordre sécuritaire.

Le 13 mars 2009
CODELIB
c/o LDH – 2 avenue Albert de Mun 44600 Saint-Nazaire.