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Liberté pour Julien Coupat !

Vendredi 6 mars, la Cour d’appel de Paris devra statuer sur la demande de mise en liberté de Julien Coupat, doctorant en philosophie à l’EHESS.
Incarcéré le 15 novembre dernier, Julien Coupat a été mis en examen pour « direction d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Cette accusation fantasmatique ne repose sur aucun élément matériel. La fameuse affaire des « caténaires » n’est qu’un prétexte pour emprisonner un intellectuel dont les écrits jugés trop « subversifs » dérangent le gouvernement.
À ceux qui proposaient d’enfermer Jean-Paul Sartre, le général de Gaulle avait répondu : « On n’embastille pas Voltaire ». Manifestement, le pouvoir actuel ne semble pas si bien éclairé.
À l’heure où le gouvernement fait la sourde oreille devant les protestations de la communauté universitaire, l’incarcération de l’un de ses membres ayant accompli un brillant parcours est du plus mal venu. À travers Julien Coupat, c’est la liberté de penser qui est aujourd’hui menacée. La liberté d’écrire également. En somme, c’est la vocation première de l’université qui est remise en cause : la liberté sur laquelle elle avait été fondée au XIIIème siècle.
Fidèle aux valeurs démocratiques et républicaines ainsi qu’à la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, le SNESUP est tout autant attaché aux principes fondamentaux du droit, et notamment au principe de la présomption d’innocence selon lequel est innocent toute personne qui n’a pas été condamnée par un tribunal. Le SNESUP est particulièrement attentif à défendre ces droits s’agissant d’un membre de la communauté universitaire mis en cause pour ses écrits.
Au nom du respect de la présomption d’innocence, le SNESUP s’associe à la demande de libération immédiate de Julien Coupat et appelle l’ensemble de la communauté universitaire à appuyer cette demande en se rassemblant vendredi 6 mars à 14H00 devant la Chambre d’instruction du Palais de Justice de Paris (métro Cité, escalier A).

Paris, le 5 mars 2009.