Un facteur gréviste agressé à la barre de fer a paris

Dans sa 7e semaine, près d’une vingtaine de bureaux sont toujours touchés par la grève dans les Hauts-de-Seine. La Direction, qui rappelons-le, aime à se présenter comme un modèle social, a décidé de rompre la médiation décidée par le juge du TGI de Paris. Mais l’insupportable a atteint son sommet, mercredi 25 février, quand un gréviste a été frappé avec une barre de fer. Le coup a été porté au niveau de la nuque. Notre collègue a été emmené aux urgences. Il en est sorti avec une minerve au cou et 4 jours d’arrêt de travail. A quelques centimètres près, le coup aurait pu être mortel selon les médecins qui l’ont soigné.

Depuis le début du mouvement, la direction présente les facteurs en grève comme des fauteurs de troubles, bloquant les centres, entravant la liberté du travail, brûlant des palettes… Elle n’a aucun respect vis-à-vis de ceux et celles qui contestent ses choix. Elle pratique la répression, parle de discipline, inventant le moindre prétexte pour instaurer un climat de peur. Le retrait sur les salaires de près de 800 euros, en pleine médiation ordonnée par le TGI, démontre l’orientation prise par la direction dans ce conflit : affamer les grévistes pour les faire capituler !

Les facteurs des Hauts-de-Seine qui protestent contre Facteur d’Avenir, tant sur sa mise en place que sur son application quotidienne, font face à une attitude indigne, irrespectueuse et mensongère de la Direction.

La fédération SUD PTT, présente sur les lieux, juge intolérable et irresponsable cette attitude qui a poussé hier un cadre à matraquer un gréviste à la barre de fer, en menacer d’autres avec un éclat de verre et tenter ensuite d’apporter une version mensongère, avec montage photo à l’appui, pour porter la responsabilité sur les grévistes

SUD PTT appelle les postières et postiers à se sentir solidaires des collègues du 92 qui luttent depuis 7 semaines. N’acceptons plus le double langage sur Facteur d’avenir qui promet monts et merveilles (promotion…) et ensuite règle le dialogue social à coups de barre de fer.

La fédération SUD exige des sanctions à l’égard des agresseurs qui, dans l’enceinte du CDIS de Nanterre, auraientt pu faire perdre la vie à un gréviste. Deux plaintes contre violences volontaires aggravées ont été déposés.Toute la lumière doit être faite sur les donneurs d’ordre.

La fédération SUD appelle ses équipes syndicales à tout mettre en oeuvre pour apporter le soutien le plus efficace, y compris par la grève, aux facteurs et factrices du 92 en lutte contre Facteur d’avenir.

http://www.sudptt.org/IMG/pdf/agression92.pdf