Charte du comité des mal logés

Le comité des mal logés est un comité de lutte sur le logement et non une association d’aide, parce que le nombre de logements vides, la préférence donnée à la construction de batiments luxueux (d’habitation ou de bureaux) dans les centres villes, prouvent que les conditions misérables de logement ne sont pas une fatalité mais une injustice organisée.

Pour le Comité, chacun, quelque soit son revenu, son salaire, la taille de sa famille ou son pays d’origine, doit pouvoir disposer d’un logement salubre, spacieux, proche de son lieu de travail ou de son lieu d’activité,et dont le loyer ou le crédit n’éxède pas 20% de ses revenus.

-cette revendication s’oppose aux hausses constantes des prix des loyers et des charges, aux expulsions pour non-paiement de loyer, aux expulsions sans relogement, aux conditions de vie sordides dans les taudis, foyers, refuges divers, à la précaristion du logement, aux déportations de population vers des banlieues de plus en plus lointaines, à la destruction et dégradation des tissus sociaux, à la discrimination raciste ou financière.

-cette revendication s’adresse aux responsables des conditions de logement: Gouvernement, Mairies, Préfecture, Office publics de HLM, et acteurs du secteur privé.

-cette revendication n’est pas une utopie, mais une lutte concrète et immédiate: relogement de membres du C.M.L., expulsions différées etc.

Le pricipal moyen que se donne le Comité pour avancer et vaincre dans sa lutte est d’unifier au delà de leurs différences ceux qui souffrent de leurs conditions de logement. C’est à dire regrouper sans cesse plus de Mal-Logés prêts à lutter, à s’organiser et à être solidaires les uns les autres. A travers ses actions (réquisitions populaires, occupations, manifestations etc.) et à travers sa propagande, le C.M.L. dénonce les conditions de vie qui nous sont faites, il met en évidence les mécanismes économiques et sociaux qui créent les conditions misérables de logement, il désigne et dénonce ses ennemis responsables de la situation.

Afin de maintenir son unité et son indépendance le Comité s’est fixé des règles de fonctionnement basées sur les principes de l’unité et de la solidarité en son sein. Ces régles sont donc applicables à tous et dans tous les cas. Il n’ya pas de chefs au Comité, chacun est responsable des initiatives décidées collectivement.

Le Comité se donne les moyens d’être indépendant financièrement et ne veut subordonner son action à aucune force extèrieure (politique, religieuse, syndicale, humanitaire etc.)

Pour faire partie du Comité, il faut au minimum payer régulièrement ses cotistions (20Fr par mois), participer aux Assemblées Générales, participer aux initiatives centrales et faire respecter nos principes de lutte.

Le Comité est structuré par secteurs géographiques. Ainsi chaque semaine, des permanences et des réunions se tiennent dans des quartiers afin de mettre en oeuvre les interventions qui ne nécéssitent pas la convocation de tous les memebres du Comité.

Ce sont les Assemblées Générales du Comité des Mal-Logés qui sont souveraines. Elles sont les centre de débat et de décision du Comité. Donc, le plus souvent possible, tous les membres s’y réunissent, discutent, prennent des décisions et votent si c’est nécessaire.

Puisqu’il est impossible de réunir tous les membres pour toutes les décisions, un bureau est désigné, son rôle est de veiller à l’application des décisions de l’Assemblée Générale, de répondre rapidement aux problèmes qui se posent, de coordonner les actions du Comité, de faire circuler les informations au sein du Comité. Les membres de ce bureau sont régulièrement désignés à chaque Assemblée Générale parmi ceux qui ont montré leur intégrité et leur attachement à la lutte et aux principes du Comité.

Le Comité est donc ouvert à tous ceux et à toutes celles qui adhèrent à ces principes de lutte et de fonctionnement. Des dizaines d’autres associations existent pour ceux et celles qui conçoivent différement la lutte.

S’organiser pour lutter

Lutter pour vaincre