Quand une situation est explosive, il n’y a plus à chercher à savoir quand, ni pourquoi ça va péter. Il y a à se préparer. 2009 raisonne ainsi. Pas parce que certains le prédisent ou l’expliquent, mais parce que la situation parle en ce sens.

Il y a le mouvement lycéen en cours : son niveau immédiat de violence et de détermination face au recul d’un gouvernement prêt à débloquer par la force. Aucun doute, il est ici question d’autre chose que de réforme.

Il y a la Grèce. Même constat : le parti des insurgés contre l’ordre des choses. Et un message : pour l’heure, ce n’est pas tant la force répressive du pouvoir qui nous empêche que notre cécité stratégique.

Il y a l’antiterrorisme : mode de gouvernement mondial. A Tarnac, comme à Villiers-le-Bel, à la Goutte d’Or comme à Vincennes, au Pays Basque comme en Allemagne, à Gaza comme en Grèce, même guerre.

L’ennemi détruit nos mondes, et toujours d’un même geste produit l’unique réalité. Il y échoue chaque fois, qu’ici et là, s’organise la survie en même temps que des offensives se préparent. Il est un peu plus menacé à chaque rencontre entre ici et .