Emmaus : le vernis social et la face cachée de toute une exploitaition organisée
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Sous ses airs de soi-disant charité et de solidarité, Emmaüs s’est érigé comme un symbole du « social chrétien » caritatif. Une vitrine de la » bonté chrétienne » et publique, une main tendue vers les pauvres. Mais derrière le discours compatissant, derrière ce vernis, se cache une réalité bien plus sombre : celle d’un système d’exploitation humaine, si ce n’est qu’iI est maquillé sous les habits de la vertu.
L’exploitation sous couvert de fraternité et de charité :
Des enquêtes récentes ont révélé ce que beaucoup pressentaient : dans plusieurs communautés Emmaüs, les travailleurs non reconnus par cet état infâme et des précaires sont employés dans des conditions dignes d’un autre âge. Pas de contrat, pas de salaire, une simple « allocation » dérisoire, pendant que l’organisation engrange des millions grâce à la récupération et à la revente d’objets donnés gratuitement par le public.
Les compagnons – travailleurs, eux, triment du matin au soir, souvent sept jours sur sept, logés dans des conditions sommaires, dépendant totalement de la hiérarchie interne. Et gare à ceux qui protestent : exclusion immédiate, perte du logement, retour à la rue.
Derrière cette façade humanitaire, se cache aussi une logique cléricale :
Emmaüs n’est pas un mouvement social et caritatif « neutre ». Il est né du catholicisme « social », avec tout ce que cela implique, à savoir le paternalisme, le contrôle moral, la hiérarchie et l’acceptation de celle-ci. Les dirigeants de Emmaüs se drapent dans le discours du « service à autrui », mais imposent une obéissance aveugle, au nom de la « communauté ». On parle d’amour, de partage, mais la verticalité du pouvoir reste bien présente et totale.
Et même sous le vernis religieux, se cache une forme moderne de servitude et de justification de celle-ci : un travail non reconnu, sans droits, couvert par le prétexte du bénévolat et la bénédiction de la morale chrétienne.
L’exemple de la communauté de Saint-Brieuc : le silence et la peur :
À Saint-Brieuc, par exemple, plusieurs témoignages d’anciens compagnons font état de pressions, d’humiliations, et de menaces envers ceux qui dénoncent la réalité, derrière la vitrine humaniste. Certains parlent d’« esclavage moderne », d’autres de « secte sociale ». Les travailleurs non reconnus par cette état infâme , sont piégés : s’ils partent, ils perdent tout, c’est à dire leur logement, nourriture, papiers parfois retenus sous prétexte de “protection”. C’est la condamnation à la clochardisation.
Emmaüs se cache derrière cette image « locale et solidaire », mais sa structure reste profondément autoritaire, arbitraire, verticale, paternaliste, et opaque. Les responsables justifient ces pratiques au nom du « projet communautaire », alors qu’il s’agit d’un système de mise en dépendance totale.
Une hypocrisie structurelle :
Emmaüs prétend lutter contre la misère, mais utilise la misère et la précarité pour sa main-d’œuvre. Autrement dit, l’organisation prospère sur la souffrance qu’elle prétend combattre. Ainsi, ce qui était censé être un refuge est devenu un outil de domination morale : un lieu où la pauvreté est gérée autrement mais non abolie.
L’organisation ne remet jamais en cause les causes structurelles de la pauvreté, et pour cause, elle accuse le capitalisme, l’État, les frontières, parce qu’elle les voit comme « naturelled » en acceptant le capitalisme et vu qu’elle s’en nourrit. Soit, sous couvert de charité chrétienne, Emmaüs est devenue une machine à recycler la détresse, à faire travailler les damnés de la terre pour entretenir sa propre image de pureté. Emmaüs n’est donc pas un modèle social, c’est le miroir de la domination morale déguisée en bonté.
Tant que la solidarité restera encadrée par les dogmes religieux et les hiérarchies paternalistes, elle ne sera qu’un prolongement du système d’exploitation.La vraie entraide, c’est celle qui s’organise via l »auto-organisation autogérée et horizontale entre égaux, en vue de l’établissement d’un système social fonctionnant sans maître, sans prêtre et sans faux sauveurs. Et nous ne voulons pas de la misère soulagée, mais la misère supprimée !
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