L’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos âgé de 16 ans par les assassins errants de la Police grecque n’est un incident ni hasardeux ni isolé. Pour les seuls derniers mois il y a eu des d’autres morts : Toni Onoua (à Kalamaria), Mohamed Asraf (à St Panteleimonas) et Maria Koulouri (à Leukimi), tous ont été victimes de l’action policière.
Tout cela n’est pas le résultat d’un comportement de quelques flics qui seraient « chauds » mais le résultat d’une tactique globale des forces répressives. Ceux qui continuent de parler de faits hasardeux ne sont pas seulement ridicules mais complices du système.

Ces assassinats de la part de l’Etat dressent la scène de la répression globale.

Ces derniers mois, la plupart de ceux qui sont sortis dans la rue, qui ont lutté, qui ont revendiqué et qui ont contesté la paix sociale ont été traités avec la violence de la part de l’Etat. Les bombes lacrymogènes et les armes chimiques ont été le type de répression le plus doux. Le plus souvent on a eu à faire aux passages à tabac, aux arrestations, et même aux tortures pour ceux qui se sont retrouvés dans les commissariats.

La croyance dans le faux bien-être que le capitalisme a promis est en train d’être détruit avec la crise économique que nous vivons.
Depuis des années, les travailleurs subissent des attaques de la part de l’Etat et du patronat, depuis les lois contre le monde du travail jusqu’à la répression barbare de toute protestation..
La démocratie du patronat, des industriels et des autoritaires ne ressemble pas à une dictature, c’est la dictature.

Les réactions de la classe ouvrière à l’assassinat du jeune lycéen ont été directes et nous ont amenés à nous retrouver tous ensemble dans les rues.
Toutes les réactions sociales de ces derniers jours sont justifiées. Elles sont l’expression de la violence accumulée que nous sommes contraints d’accepter quotidiennement. Aujourd’hui elle est retournée contre ceux qui la pratiquent tous les jours.

Notre réponse est une réponse de classe contre l’Etat et le patronat parce que c’est la seul voie qu’il nous reste, la seule voie que nous connaissons.

QUE NOTRE RAGE DEVIENNE INSURRECTION POPULAIRE.

ESE- Eleftheriaki Sindikalistiki Enosi (Union Syndicaliste Libertaire)