Quotidiennement des informations sur les jeux d’alliances et une propagande belliqueuse nous annoncent l’imminence d’une guerre en Europe occidentale. Et ce dans une ambiance où les rengaines nationalistes exacerbés vont de pairs avec de nombreuses lois tout cela renforçant une fascisation du monde. Il est question d’entraîner l’adhésion des populations à ces idées et à celle d’investir dans l’économie de la guerre. Economie que la france n’a jamais quitté, en signant de juteux contrats pour vendre des armes dans le monde. Une économie de mort, qui tue dans de nombreuses régions alors que la guerre qui se rapproche des frontières de l’hexagone est déja le quotidien de nombreux pays. Des guerres capitalistes aux enjeux souvent coloniaux, qui font rage entre autres pour les ressources minières (pour l’armement, la puissance technologique et economique ou renforcer le nucleaire, etc..). Dans ce contexte ce n’est pas si étonnant que la guerre frappe à nos portes. Il n’est pas de notre ressort de soutenir une puissance ou une autre mais de lutter contre ces réarmements de toutes sortes qui ne font que renforcer l’exploitation et le contrôle sur nos existances mais aussi sur le vivant.

A la suite d’une présentation qui permettra de mieux saisir les enjeux des projets extractivistes en lien avec les guerres et l’industrie, on discutera de la question de pourquoi et comment faire vivre les luttes en cours contre des projets miniers est une des manière d’aborder la lutte contre la guerre. Et bien d’autres pistes de discussions pourront être abordées à partir de la présentation.

Présentation de la discussion : C’est la guerre ! De l’Ukraine à la Palestine, les jours passent et nous comptons les morts. Dans le fond, personne ne sait dans quel état se trouvera le monde après une bonne nuit de sommeil. Est-ce que la centrale nucléaire de Zaporijjia a pété ? Est-ce que les États-Unis vont rentrer en guerre avec l’Iran ? Et la Corée du Nord dans tout ça ? C’est dans cette période d’incertitude morbide que l’humanité avance… Mais une chose est sûre : l’industrie du militaire a le vent en poupe et quand des personnes crèvent sous les bombes, d’autres s’en remplissent les poches.

L’humanité va droit dans un mur… La terre se réchauffe et l’environnement dans lequel on vit se modifie. Entre sécheresses et inondations, certains endroits de la planète vont devenir invivables dans les prochaines décennies. L’Antarctique est en train de fondre et certains se frottent les mains : une terre jusqu’ici inexploitée, qui regorge d’hydrocarbures et de ressources minières. Le capitalisme s’adapte à toutes les situations et continue son expansion.

Aujourd’hui, quand on allume la télé, il est facile de constater que les politiques internationales se tendent et que la course au développement technologique et à l’armement des États s’accélère. Les industries autrefois délocalisées manquent à l’Europe, qui cherche à s’autonomiser en recréant ses propres chaînes de production, alimentées par ses propres matières premières.

Dans un élan nationaliste enrobé de patriotisme, Macron surfe d’ailleurs sur cette vague pas si verte du capitalisme. Il faut réindustrialiser la France, mais réduisons notre empreinte carbone, développons donc le nucléaire. Cherchez l’erreur !

Les industriels se contre-foutent de l’environnement et de la population qu’ils exploitent. L’Ariège en porte encore d’ailleurs les stigmates. C’est notamment en se promenant sur les stériles de la mine de Salau qu’on peut en faire le constat. Des milliers de mètres cubes de résidus miniers surplombent la vallée du Salat. Un cocktail d’arsenic, d’amiante et de métaux lourds s’infuse tranquillement dans la nature environnante. Mais tout va bien se passer, puisque le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) va réhabiliter le site, un peu de terre et quelques arbres pour cacher la misère et on en parlera plus.

Au 20ᵉ siècle, les industries de l’aluminium tournaient à plein régime en Ariège. Face à la concurrence, le groupe Pechiney a fermé ses usines au début des années 2000. Comme d’habitude, certains se sont remplis les poches, et d’autres y ont perdu des plumes… Les usines ont fermé, mais les infrastructures sont restées ainsi qu’un siècle de pollution dans les sols.

Aujourd’hui en basse Ariège, ça creuse des trous pour y extraire du sable ou du gravier, pour construire toujours plus. Les nappes phréatiques environnantes sont mises à nu et s’évaporent, les terres s’assèchent.

Dans l’Allier, ça creuse aussi : l’entreprise Imerys exploite actuellement du kaolin, une argile utilisée dans la céramique. La carrière leur promet un business juteux puisqu’en dessous se trouve un gisement de lithium. Les travaux d’exploration ont commencé et l’exploitation de cette mine ne se fera pas proprement. Puisqu’une mine propre n’existe pas !

En regardant l’état de la planète, on pourrait se dire qu’on a touché le fond. Pourtant les industriels creusent encore ! La course au développement technologique et militaire des États ne nous promet pas un avenir radieux. Dans ce contexte, penser au futur nous donne des vertiges.

Mais échanger pour comprendre le monde présent et l’attaquer nous semble nécessaire. Nous sommes un groupe de personnes venant de différents pays et nous souhaitons réfléchir collectivement sur la question de la guerre en lien avec l’extractivisme et nous vous proposons une discussion.

Samedi 12 avril 16H30 Présentation et discussion 20H Délicieuse cantine

Dimanche 13 avril 15H Infokiosque Place de la mairie, Montreuil