Projet de réforme de l’université de rennes 2
Catégorie : Local
Thèmes : ArchivesContrôle social
Lieux : Rennes
PROJET DE REFORME
DE L’UNIVERSITE
DE RENNES II :
« Pour une université
démocratique et populaire »
soumis au jugement des étudiants par référendum
les 6, 7 et 8 mars 2007,
sur le campus de Villejean, Rennes II.
INTRODUCTION
L’approche des échéances électorales nous semble être le moment opportun pour soulever une question incontournable: celle du lien entre enseignement et démocratie. Tous les regards sont aujourd’hui invités à se tourner vers l’affrontement télévisuel de deux candidats, faisant ainsi passer les questions politiques, qui appartiennent à tous, au second plan. Mais pour qu’un processus électoral constitue un moment démocratique, il est indispensable que les candidats se fassent, autant que possible, simples porte-parole de positions politiques qui ne peuvent réellement s’affirmer que dans les délibérations publiques des citoyens, nécessaire préalable à tout acte d’élection ou de délégation. L’exigence démocratique ne s’affirme pas dans le sondage, la consultation, le temps de parole symboliquement consenti en guise de caution « participative », mais dans la parole prise, et gardée. Dans la parole qui exige de se traduire en actes.
Quand les institutions, comme c’est le cas aujourd’hui, oublient leur raison d’être qui est de favoriser cette prise de parole et de décision par tous sur l’ensemble des aspects de la vie collective, il devient nécessaire et urgent que quiconque estimant que le gouvernement, au nom d’une idée usurpée de la démocratie, accapare tous les leviers de la puissance publique, vienne rappeler à tous qu’il n’y a de démocratie que dans le gouvernement du peuple : quand celui-ci élabore librement les institutions et les lois. Ainsi est-il du ressort de chacun de proposer toute réforme de la vie politique et sociale qui lui paraîtra plus juste que le fonctionnement actuel des institutions, et il est également indispensable que chacun se prononce sur ces propositions. Certains, s’estimant incompétents pour juger de ces questions, s’en remettront aux experts en place. Mais il n’y a pas d’expert neutre, il n’y en a qu’au service d’une certaine politique, dont le sens, l’esprit doivent être déterminés au sein de la vie et du mouvement démocratique, c’est à dire, par nous mêmes, dès maintenant.
L’université fait l’objet, depuis une vingtaine d’années, comme les autres secteurs de la vie sociale, d’une vaste offensive de restructuration et de libéralisation. Cette entreprise a fait l’objet d’une résistance endémique, depuis la loi Devaquet (1986) jusqu’à la mise en place du LMD (2003). Résistance qui n’a pu enrayer l’adaptation forcée de l’université à un environnement économique progressivement délivré des concessions imposées au patronat par le mouvement ouvrier depuis un siècle. Cette évolution a contribué à incliner la fabrication des savoirs dans le sens de la production de connaissances valorisables sur le marché du travail, et de compétences fonctionnelles à la mainmise toujours accrue du monde de l’entreprise (dont le Medef se veut l’expresssion cohérente) sur tous les aspects de la vie. Aujourd’hui, qu’il est de bon ton de confondre égalité et totalitarisme, est souvent évoquée la nécessité de favoriser une plus grande « autonomie » des universités à l’égard de l’Etat. Mais c’est pour mieux nous vendre la progressive intégration des universités à un environnement économique où sévissent depuis vingt ans des politiques libérales exclusivement favorables au patronat. Ce qui (même pour les libéraux) doit pourtant subsister d’autonomie face aux exigences de rentabilité immédiate est ce sur quoi il s’agit de prendre appui pour refuser la fatalité de cette restructuration qui touche tous les secteurs. C’est ce qui rend possible d’aspirer non plus à l’autonomie de la recherche « pure » au sein d’un environnement économique qui l’oriente et s’en nourrit, mais à une autonomie politique, financière, intellectuelle de l’université, en désaccord, en dissensus avec l’ordre libéral des choses.
Il est plus facile pour les étudiants de prendre le temps de penser ce qui en nous se refuse à ce type d’oppression que constituent les rapports d’exploitation. C’est pourquoi lors de la lutte du printemps dernier, la plupart des étudiants savaient qu’ils se battaient aussi pour tous les mécontents, particulièrement ceux dont la parole est ordinairement méprisée. C’est dans les marges de l’université (conçue comme espace intégré à la production capitaliste) que continue à s’élaborer un autre sens commun : celui qui subordonne le travail à la communauté réelle, politique de ceux qui pratiquent la démocratie. Sens commun qui n’oublie pas le tort absolu fait depuis trop longtemps aux êtres et à leur environnement sensible par l’oligarchie (le gouvernement des professionnels de la décision) politico-économique. C’est tout naturellement que ceux qui confisquent la démocratie cherchent à éliminer ces marges de liberté, qu’au contraire nous voulons étendre bien au-delà de ce qui est stigmatisé par les patrons comme un « ghetto estudiantin ». Ceux-là n’ont et n’auront de cesse de nous appeler à faire preuve de « pragmatisme » : mais l’exigence démocratique implique de ne rien laisser à l’écart de la délibération collective, et notamment la question cruciale de l’organisation du travail, question de la subsistance matérielle indissociable de la mise en oeuvre d’une politique. S’approprier l’institution implique de constituer les conditions de cette appropriation: ne plus être tenus par le chantage libéral aux bourses, prêts et loyers, au marché du travail, mais faire du CROUS l’instrument adéquat pour se dégager du marché : une politique populaire se doit d’assurer la subsistance de tous ceux qui la font. Cela voudra dire se réapproprier la question du logement, de l’alimentation et de la médecine confisqués par des organismes bureaucratiques actuellement subordonnés aux politiques libérales.
Il ne s’agit donc pas de défendre peureusement l’université telle qu’elle est, en se félicitant de ce qu’elle résiste encore, alors qu’elle est partiellement restructurée et devenue déjà largement productive, mais d’élargir son autonomie en l’ouvrant à tous ceux qui aspirent à développer cet autre sens commun. La réforme que nous proposons vise à donner officiellement corps à l’esprit démocratique qui subsiste à l’université mais ne trouve pour le moment à s’affirmer qu’à l’occasion de surgissements ponctuels, tel celui du printemps dernier. Elle vise à faire de l’institution actuelle une université du peuple, ouverte à tous ceux qui étudient, travaillent et s’organisent pour donner consistance à cette souveraineté populaire tant galvaudée aujourd’hui. Université ouverte à tous ceux qui sont à la recherche d’agencements susceptibles de favoriser leurs passions tenues en bride par la contrainte économique, et qui souhaitent les mettre en partage.
Il nous a semblé que proposer cette réforme au référendum était la meilleure manière de faire percevoir à tous ceux qui ne confondent pas démocratie et consentement qu’ils ne sont pas seuls. La mise en oeuvre des mesures concrètes énoncées ici pour inverser la tendance générale à la libéralisation, doit nous permettre de nous réapproprier les enjeux politiques des mutations actuelles dans l’enseignement. Au-delà des vagues débats d’idées, des projections utopiques sans conséquence, ou des expérimentations marginales, cette mise en oeuvre effective, malgré les tenants du statu quo, sera alors, bien plus que le comptage des voix, l’événement à proprement parler démocratique. Démocratie synonyme d”intervention populaire dans les affaires publiques, de gouvernement de ceux qui n’ont pas de titre à gouverner.
UNE INSURRECTION DEMOCRATIQUE :
PLAIDOYER POUR LA REFORME DE L’ADMINISTRATION
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Sans cesse, la démocratie nous est avancée comme le régime politique ultime, et en même temps déjà atteint. Comme si la souveraineté du peuple était un fait acquis, à défendre face aux tendances fascistes que ce même régime produit. Plutôt que de s’indigner une énième fois sur le fonctionnement oligarchique de nos institutions politiques, il s’agit de regarder comment s’opère l’exercice de notre souveraineté sur notre lieu de vie, lieu de « travail » : l’université. Car c’est au sein même de l’institution dans laquelle nous sommes pris qu’il s’agit d’exercer notre souveraineté. Car cette idée de souveraineté n’a de consistance que lorsqu’elle donne la possibilité aux individus d’élaborer des choix et de les appliquer effectivement, là où ils vivent.
Où se situe aujourd’hui la souveraineté des étudiants à la faculté ? Dans les élections étudiantes. L’argument qui consisterait à dire que le taux de participation à ces élections est dérisoire (15 % pour les amateurs de chiffres) ne suffit pas. Il s’agit bien plutôt de voir en quoi la structure même de ces élections est un déni de souveraineté populaire, de la capacité des étudiants à décider des orientations de l’université.
Les étudiants ont une représentation au sein des instances décisionnelles officielles de l’université, que sont le Conseil d’administration (CA), le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU) et le Conseil Scientifique, sans rapport avec leur nombre réel. Moyen pour la direction de l’université d’exercer au nom des étudiants le pouvoir qu’elle est obligée de lui reconnaître symboliquement. Cette reconnaissance symbolique n’est en réalité qu’une confiscation de la démocratie : les élus étudiants minoritaires dans les conseils n’ont en réalité aucun pouvoir. De plus, personne n’oserait soutenir de manière raisonnable que ces élections sont un réel moment de délibération collective et politique. En dehors d’un seul jour par an dévolu à « l’expression politique », nous devons nous en remettre à la gestion des affaires courantes par l’administration et les élus étudiants.
Par conséquent nous proposons :
Premièrement, d’imposer que siège désormais une majorité d’étudiants dans ces instances, ce qui sera plus conforme à leur proportion réelle dans l’université. Cette idée de proportionnalité, si elle est nécessaire, ne suffit pas à faire vivre l’idée démocratique. Pour cela, il faut établir des conditions propices à la délibération permanente et à la participation de tous à la marche de l’université.
Deuxièmement, la tenue régulière d’une assemblée populaire pesant suffisamment sur l’administration générale de l’université pour lui imposer l’ordre du jour. Il ne s’agit donc pas de faire de ces assemblées des sortes de référendums ponctuels d’initiative populaire où quelques administrateurs garderaient la main sur le pouvoir et laisseraient les étudiants se griser de démocratie dans un amphi déserté. Mais de faire de l’assemblée populaire de Rennes 2 le lieu de convergence des processus de délibération et de décision. A la lumière du dernier mouvement, nous préférons utiliser l’expression d’assemblée populaire par différence avec l’assemblée générale. D’abord parce que l’assemblée est ouverte à quiconque prend part au processus démocratique, qu’il soit formellement membre de l’université ou pas. L’assemblée populaire a selon nous pour condition le partage d’un consensus qui serait ici celui de l’esprit de cette réforme, réforme qui n’aura de consistance que dans notre capacité à l’imposer. Finalement, c’est considérer que tous ceux qui commencent à être partie prenante des mutations de l’université doivent s’accorder sur des bases communes. Ceci ne veut pas dire qu’il n’y aurait plus de place pour le conflit mais que l’assemblée populaire n’a pas vocation à être le lieu de confrontation des partisans et adversaires de la réforme mais entre les différentes tendances et manières de penser sa mise en œuvre. Une assemblée qui se refuserait à œuvrer en ce sens ne pourrait plus être qualifiée de populaire. La publicité des décisions de l’assemblée et la prise en compte des formes plus spontanées de prise de parole devront faciliter l’appropriation par tous des affaires de l’université.
Troisièmement, afin de favoriser la prépondérance des débats d’idées et l’explicitation publique des enjeux d’une décision et non le désir de pouvoir de ceux qui se mettent en avant, les étudiants qui siègeront seront soumis aux mandats impératifs de l’assemblée populaire. C’est-à-dire qu’ils devront défendre l’esprit des propositions votées par l’assemblée dans le cadre fixé par elle. Les délégués étudiants seront ainsi responsables devant l’assemblée populaire et révocables par celle-ci à tout moment.
Quatrièmement, ils seront désignés par tirage au sort, sans candidature, au sein de l’assemblée populaire, ce qui favorisera la responsabilisation de chacun, sachant que quiconque peut être amené à exercer un mandat au nom de l’assemblée populaire. Les oligarques de tous poils jugeront scandaleux que n’importe qui puisse être amené à exercer les fonctions du gouvernement au sein d’une institution, sans qu’il ait à passer au crible de l’évaluation de ses compétences. Mais en disant cela, c’est proprement l’idée démocratique qu’ils estiment scandaleuse, car elle n’est réelle que là où se présuppose et se vérifie l’égalité, « la compétence des incompétents ». Il ne s’agit pas d’obliger les étudiants à être mandatés mais d’admettre que si l’idée de souveraineté populaire a un sens, c’est dans l’affirmation que tout un chacun est amené à occuper le poste de gouvernant. Refuser cette idée, c’est refuser de voir que « notre » démocratie n’est, aujourd’hui, qu’une oligarchie s’auto-légitimant par des procédures de consultation sans dangers pour elle.
Avant de conclure, il ne faut pas négliger de lever un certain nombre d’amalgames complaisamment relayés sur le rapport entretenu entre référendum, consentement et démocratie : l’évènement démocratique ne sera pas dans la consultation référendaire en tant que telle mais bien plus dans le processus de délibération et dans l’affirmation corollaire de l’égale capacité de tous à la prise de décision. Mais aussi, ne l’oublions pas, dans l’imposition de cette réforme, par la partie des étudiants qui ressentent le fonctionnement actuel de l’université comme une oppression, autrement dit par le dèmos. Un résultat négatif du référendum ne serait pas un résultat démocratique mais bien une défaite pour le mouvement d’insurrection démocratique actuel, en ce sens qu’il témoignerait de la volonté des étudiants de ne pas être souverains et de laisser les décisions qui concernent l’université à d’autres.
En définitive, il n’y aura pas, il ne peut y avoir de démocratie achevée, car vouloir le réel de l’idée démocratique, c’est accepter le principe que le peuple est toujours divisé et que n’importe qui peut décider de faire sécession avec l’assemblée populaire, du fait qu’il ne consent plus à la nature des décisions qui y sont prises. Mais l’assemblée populaire pourra s’opposer à ces agissements.
DE L’UNIVERSITE LIBERALE A L’UNIVERSITE DU PEUPLE : PLAIDOYER POUR LA REFORME DU STATUT DE L’ETUDIANT
En quoi pouvons-nous aujourd’hui parler d’un élément populaire persistant à l’université, sur lequel nous pouvons prendre appui pour envisager et amorcer le passage de l’université libérale-productive (fondée sur la concurrence) à l’université démocratique et populaire (fondée sur l’égalité) ?
Il y a d’abord le retour périodique des “mouvements étudiants”, mouvements qui ont trouvé avec les évènements de février-avril 2006 (contre le CPE-CNE-LEC) à renouer avec la lutte politique, c’est à dire avec les actes, après une longue période de paralysie. Lors du printemps dernier s’est enfin posée la question des moyens adéquats pour faire reculer effectivement le gouvernement libéral : les premiers réflexes de défilés molassons une fois dépassés, les moyens se sont imposés d’eux-mêmes, entraînant la progressive mise en pièces du carcan légaliste : blocage des universités, des flux de capitaux et des institutions responsables des politiques libérales, confrontation assumée en maints endroits avec les forces de l’ordre chargées de protéger ces flux et ces institutions.
L’élément populaire s’affirme manifestement ici, dans ce bref et tout relatif gouvernement de la rue, opposé à un gouvernement oligarchique chargé de maintenir une guerre latente entre nous: par la mise en concurrence de tous sur le marché du travail. Car le peuple n’a d’existence qu’en affirmant sa puissance politique, et s’autorisant de son absence de titre à gouverner pour surgir sur la scène de ceux qui sont soit-disants légitimes à occuper les places de gouvernants.
Ces irruptions politiques sont toujours par quelque côté en rapport avec ce que les sociologues nomment « massification » ou « démocratisation » de l’université : le fait que l’université soit devenue accessible à un nombre toujours plus grand d’étudiants issus des classes pauvres a réduit, sans toutefois le dissoudre, le rôle majeur joué par celle-ci dans la ségrégation sociale. La seule condition d’être titulaire d’un bac, le caractère relativement modique des frais d’inscription, le cadrage national des diplômes, la possibilité de garder des bourses en cas de redoublement ont indéniablement favorisé une certaine égalité dans « la condition étudiante ».
Cette massification, fonctionnelle en son temps à l’évolution du marché du travail, constitue aujourd’hui pour les libéraux un double obstacle. D’abord parce qu’elle apparaît aujourd’hui comme une force de limitation relative, mais réelle, des effets de la concurrence en vigueur sur le dit marché. Ensuite parce que cette inadéquation aux exigences souveraines de l’économie est un terreau favorable à la révolte, à l’apparition de manières de vivre et de penser résolument hostiles aux valeurs capitalistes-libérales. Ce n’est donc pas un hasard si l’élément populaire dont nous parlons a fait régulièrement l’objet d’attaques de la part des gouvernements, depuis la loi Devaquet (1986) jusqu’au rapport Hetzel (dernière forme en date du vaste projet libéral « d’autonomisation des universités » à l’anglo-saxonne), en passant par la LMD (2003).
Il aura fallu vingt ans pour que le vocabulaire de l’entreprise prenne racine à l’université, au point que l’ennemi n’hésite plus à parler, avec les savoirs acquis dorénavant évalués en crédits ECTS, de «compétences capitalisables ». Mais il ne s’agit pas pour le peuple d’une défaite unilatérale : l’offfensive libérale a contribué à matérialiser un front, et par là, à dégager l’horizon d’une possible victoire. Grâce à l’expérience et à la mémoire des luttes, il est clair aujourd’hui pour beaucoup d’étudiants que l’université ne doit plus en aucune façon participer de la reproduction des inégalités sociales. Car l’université actuelle malgré la massification continue d’assurer l’accès aux grandes écoles pour certains, l’échec en première année pour beaucoup d’autres (notamment les plus pauvres qui doivent se salarier). Elle se prépare à aggraver une sélection de fait entre les « pôles d’excellence » richement dotés et voués à voir leurs frais d’inscription augmenter et les « facs généralistes » s’apprêtant à employer contre les étudiants issus des classes pauvres des méthodes de contrôle social comparables à celles qui sévissent aujourd’hui à l’ANPE.
L’élément populaire tire sa consistance de sa capacité à traduire son refus des politiques de libéralisation par une affirmation elle aussi politique : n’en déplaise aux « pragmatiques », nous ne voulons pas la soustraction de l’université d’avec le travail, mais sa soustraction d’avec le marché. Mettre en oeuvre un nouage adéquat entre étude et travail n’implique pas de reconduire une logique de rentabilité, par laquelle se superpose jusqu’à se confondre le degré de justesse de ce qui se dit ou se fait, et sa valeur marchande. La communauté politique à laquelle nous aspirons se veut, par la mise en commun des propriétés et le partage des passions, une puissance de désactivation de la guerre économique. Il n’y a à proprement parler de politique populaire que dans la mesure où c’est l’organisation capitaliste du travail et le type d’existence auquel elle condamne qui, de manière conflictuelle, sont sapés dans leurs fondements par l’action d’une partie grandissante de la population.
L’université actuelle ne peut devenir véritablement une université du peuple, et non une université dont l’élément populaire fait constamment l’objet d’attaques de la part du gouvernement libéral, qu’en approfondissant ce qui ne permet aujourd’hui que de résister. Un tel processus implique en premier lieu le transfert démocratique de souveraineté du conseil d’administration de l’université à l’assemblée populaire de Rennes 2, ouverte à tous ceux, étudiants, personnels, simples citoyens, qui sont désireux de prendre part à la mise en place de la réforme. L’irruption démocratique étant en son principe illimitée, il est indispensable que l’assemblée populaire soit ouverte à quiconque pour ne pas la reclore sur la “communauté universitaire”. Mais il importe également de ne plus conditionner l’accès à l’université: que tous puissent s’y inscrire, parce que tous sont également capables de comprendre, et que favoriser
la compréhension de tous ceux qui prennent part au processus est la visée d’une communauté politique réelle. Les seuls que l’université doit exclure sont ceux qui cherchent à détruire ses efforts vers sa mutation démocratique; elle doit au contraire accueillir ceux qui partagent le présupposé de l’égalité de n’importe qui avec n’importe qui (personne n’est fait pour commander ou pour obéir), et de ce fait, sont disposés à partager l’expérience solitaire et commune de l’étude, à en partager les exigences et progrès sous une forme démonétarisée.
ETUDE ET EXAMENS :
PLAIDOYER POUR LA REFORME DES PROGRAMMES A L’UNIVERSITE
Parmi les choses qui peuvent rendre l’Université désirable, il y a un certain rapport d’exploration des savoirs distancié de l’injonction étouffante à mettre en œuvre immédiatement les savoirs appris dans des activités professionnelles ou para-professionnelles. Ce rapport, on peut le nommer : « étude ». S’il constitue l’une des vocations de l’université, il fait pourtant l’objet d’attaques tous azimuts tant en terme de sélection de ceux qui pourraient y avoir accès, qu’en terme d’adaptation aux exigences du marché.
Cela s’illustre par une propension à passer sans cesse l’enseignement universitaire au crible des savoirs « utiles », entendons : soumettre les enseignements aux exigences du monde du travail, qu’elles soient celles de la rentabilité ou de l’utilité sociale. En voulant fusionner sans autre forme de procès le rapport entre les savoirs et l’activité, cette conception parvient à se donner la force de l’évidence du fait même qu’elle tient dans l’ombre un certain effet du savoir sur la vie. Il s’agit d’un effet de vérité sur la vie du sujet qui peut être dit de deux manières. D’une part, tout savoir peut, bon gré, mal gré, transformer un sujet et définir une sorte de vérité pour laquelle il en va désormais de la vie du sujet. D’autre part, l’apprentissage de tel ou tel savoir va nécessiter un travail sur soi, une forme d’ascèse qui ne laissera pas le sujet inchangé. En somme, la conception utilitaire du savoir nous fait croire à la permanence et à l’inviolabilité du sujet apprenant. Cela lui permet de renvoyer la communauté éthique et politique que tout savoir présuppose et active pourtant, à de l’implicite, à de la naturalité.
La question du rapport qu’entretient et doit chercher à entretenir la vie et la pensée, ou « l’activité » et l’étude ne se résoud pourtant pas en défendant l’idée d’un savoir (ou d’une création) « pur » et « libre ». Cette conception croit pouvoir s’opposer à l’invasion de la conception utilitariste et professionnalisante des savoirs en s’attribuant une autonomie fantasmée vis à vis de toute contrainte extérieure socio-économique. Aussi, ceux qui s’en font les défenseurs s’attribuent-ils modestement le qualificatif de « résistant » intrinsèque à l’ordre libéral du seul fait qu’ils enseignent, apprennent ou élaborent des savoirs selon cette conception. Mais un savoir sera d’autant moins libre, que celui qui le porte l’estimera a priori tel, qu’il se refusera en toutes circonstances à outrepasser la loi qui le gouverne. Car consentir à cette loi pour que lui soit reconnue la profession d’homme de science ou de culture et prodigués les moyens de l’exercer, c’est aujourd’hui plus que jamais, s’assujettir à son service.
Ces deux conceptions cohabitent au sein même des filières universitaires et sont en fait nécessaires au fonctionnement de la machine économique : les industries technologiques, culturelles et sociales ont besoin sans cesse de nouvelles idées que ne peuvent leur fournir la seule innovation « appliquée » ou utilitaire. De la même manière, par exemple, les laboratoires dit de « recherche fondamentale » élaborent des programmes qui puissent répondre aux demandes des firmes pour obtenir des financements.
Dans ces conditions, dira-t-on, pourquoi les libéraux veulent-ils réformer l’université ? Ce qui les gêne encore à l’université, et que l’existence du mouvement anti-cpe a rappelé, c’est le caractère flottant des subjectivités dans l’espace de l’étude. La « professionnalisation » vise à dissoudre la disjonction entre les savoirs et la vie qui définit l’étude et à tracer une voie sans détours entre enseignement et attribution d’une place sociale. Au travers de l’expérience de formes d’étude, les étudiants ne sont pas encore pris, à l’inverse de nombreux enseignants, dans une identification trop rigide qu’opère le « métier » entre un savoir partiel et une fonction sociale. Ce flottement permet l’expérimentation de savoirs dans la vie sans que ceux-ci correspondent nécessairement à une place attribuée dans l’ordre social. Elle rend donc les étudiants plus disponibles à la politique et à la révolte. C’est pourquoi, il faut à tout prix, aux libéraux, combler l’écart entre les savoirs et la vie par la professionnalisation accrue de l’université.
Nous pouvons ici avancer quelques jalons concernant les orientations et les formes d’enseignement que devrait mettre en œuvre une université démocratique et populaire. On commencera par se méfier de l’usage des termes totémiques de « scientificité » et d’« objectivité » qui n’ont bien souvent pour rôle que de fermer la bouche des positions adverses. Cela ne signifiera pas pour autant accepter une sorte d’équivalence relativiste à l’égard de toutes les positions sur un même sujet, ou encore de céder à une sorte d’irrationnalisme « new-age ». La rigueur argumentative et démonstrative doit être au contraire favorisée comme jamais peut-être elle ne l’a été. Les grandes orientations et les formes d’enseignement devront faire l’objet d’une élaboration permanente et d’une explicitation publique de leurs présupposés axiologiques et politiques lors des assemblées de filières étudiants -personnels puis lors des scéances de l’assemblée populaire. La décision d’intégrer ou non une orientation aux programmes d’enseignement appartiendra aux deux assemblées.
Manière aussi de donner consistance à l’idée d’une élaboration en partie collective des savoirs et de briser en acte le mythe de l’instruction où la connaissance passe d’un sujet qui sait à un sujet qui ne sait pas.
Nous avons vu plus haut combien une université démocratique ne pourrait se contenter de favoriser une conception « puriste » des savoirs. Nous pensons qu’elle doit a minima faire en sorte que les grandes orientations d’enseignement et de recherche favorisent un dissensus avec l’ordre libéral. Ce qui n’implique pas une nouvelle forme d’orthodoxie dans la mesure où l’explicitation sans cesse renouvelée de la loi (la nature de ce dissensus avec l’ordre libéral) doit permettre une grande latitude d’interprétation et de formes de concrétisation. Là où l’université actuelle se pavane sous l’apparence d’une autonomie de création et de savoirs, nous disons qu’elle n’acquièra une autonomie réelle qu’en explicitant la loi à laquelle elle s’assujettit et en déterminant cette loi dans le sens d’un dissensus politique avec l’ordre libéral-capitaliste. Cette autonomie n’existant que par rapport à cette loi, aussi bien dans la recherche d’une conformité avec elle que dans sa transgression, mais pas sans elle.
Précisons, les savoirs ainsi dispensés ne constitueront pas en tant que tels des formes de « résistance » à l’ordre en cours mais ils seront seulement ce par quoi une décision d’existence pourra être habitée, décision qui a besoin d’être continuellement soutenue par des actes.
EXAMENS
Cette forme « examen », telle qu’elle est aujourd’hui imposée à l’université concentre principalement trois défauts liés les uns aux autres.
Premièrement, elle renvoie par la sanction toute étude au « bachotage » et ne peut que favoriser la passivité des étudiants.
Deuxièmement, la « loi LMD-ECTS » a radicalisé l’idée selon laquelle les diplômes équivalent à la propriété d’un capital-compétences favorisant une conception abstraite du savoir (du fait de son caractère quantifiable et cumulable) et monétaire ou putassière du savoir (déliée des implications politiques et éthiques, rendant équivalentes les différences éthiques supposées par des savoirs adverses voire antagonistes).
Troisièmement, la forme examen reconduit un principe de sélection légitimant la distribution qui sépare ceux qui auront part à la conduite des affaires publiques et ceux qui doivent se contenter de fournir leur assentiment. Ceci d’abord à travers la division de ceux qui n’ont pas accès aux études supérieures d’avec ceux qui le peuvent, et parmi ces derniers, entre ceux qui « réussissent » des études « sérieuses », professionnalisantes et ceux qui, se cherchant, explorent les possibilités d’existence ouvertes par l’immensité des régions du savoir L’ouverture des conditions d’accès à l’université contemporaine (gratuité, bourses, entrée à tous les bacheliers…) avait permis de limiter la concurrence du marché au sein de l’université sans pour autant la faire disparaître, comme l’illustre
la sanction des examens. C’est pourquoi, les examens tels qu’ils sont aujourd’hui, doivent à terme perdre leur visée évaluative et sélective. Aussi ce rendez-vous périodique deviendrait seulement un pur exercice, un nécessaire entrainement, une manière de vérifier le passage du savoir appris au savoir inscrit à même la vie de celui qui le sait.
SUBSISTANCE : PLAIDOYER POUR LA QUATRIEME PROPOSITION
La lutte contre la précarité fut considérée comme le dénominateur commun de tous les acteurs du mouvement social du printemps dernier. Beaucoup se sont satisfaits du seul retrait du CPE. Cette « victoire » n’a pourtant en rien inversé le processus de précarisation libérale : développement de la flexibilité et des contrats au rabais dans tous les secteurs, obligation de se salarier pour plus de la moitié des étudiants, hausse des loyers, du ticket RU, du coût des transports, contrôle social de plus en plus resserré sur la distribution des allocations.
En guise de réponse au mouvement du printemps, le gouvernement Villepin nomma une commission « Université-emploi » censée répondre aux « inquiétudes de la jeunesse ». Le résultat fut le rapport Hetzel, qui sous couvert de lutter contre le chômage des jeunes, propose tout simplement d’adapter les formations universitaires aux exigences des entreprises, d’accentuer la précarité étudiante et de tracer une voie sans détours entre enseignement et marché du travail.
Comment faire pour que l’université ne perde pas l’élément populaire qu’elle portait en elle, qu’elle ne devienne pas un simple lieu de reproduction sociale, mais qu’à l’inverse elle permette à tous d’étudier et de subsister sans sacrifier l’un pour l’autre ?
L’université doit en premier lieu assurer la subsistance matérielle de tous ceux qui y étudient et y travaillent, afin que tous ceux qui souhaitent étudier puissent effectivement le faire. L’université ne sera populaire que si elle assume la question de l’étude comme étant inséparable de celle de la subsistance.
En effet, une université ouverte à tous doit nous donner les moyens d’étudier et de vivre sans être requis par l’obligation de se vendre sur le marché du travail. L’université populaire devra chercher à obtenir auprès du CROUS et des pouvoirs publics, les moyens matériels et financiers permettant à chaque étudiant de s’assurer l’accès au logement, à une restauration de qualité, aux transports et à la santé. Cela passera par des mesures fortes : élargissement des critères d’attribution des bourses (en particulier la suppression de la limite d’âge pour y prétendre) et augmentation de leur montant , baisse du ticket RU, baisse des loyers, gratuité des transports et des soins médicaux.
Assumer la question de la subsistance matérielle c’est aussi commencer à la prendre directement en charge, en fonction des moyens dont pourra disposer l’assemblée populaire. D’ou la nécessité d’élaborer, au sein même de l’université, une organisation du travail autonome. Il s’agira par exemple de remettre à l’assemblée populaire le soin d”organiser une partie de la restauration universitaire en coopération avec les personnels et en se liant directement à des pratiques agricoles non productivistes. Quant au fonctionnement technique de l’université au niveau de l’hygiène, de l’entretien des locaux, de l’achat de matériel, il sera de la même manière pris en charge par l’assemblée populaire conjointement avec les personnels.
Enfin, assurer la subsistance matérielle de tous ceux qui étudient et travaillent à l’université signifie aussi garantir à tous les personnels un emploi correctement rémunéré, un statut égal à ceux des enseignants, des conditions de travail convenables. Pour ce faire, l’université populaire devra intégrer tous les personnels y travaillant (IATOSS et autres agents) comme salariés de l’université populaire de Rennes 2, et donc de l’Education Nationale. Cette mesure permettra d’éviter tout licenciement ou « réorganisation du personnel » de la part des différents employeurs actuels (conseil régional, boîtes privées), dans le seul but de créer de la division au sein de l’université.
Subsister c’et aussi exister politiquement. Une université populaire et démocratique ne pourra subsister si elle se réduit à un oasis perdu dans un vaste désert libéral. S’employer à soutenir et relayer les luttes populaires est nécessairement un enjeu primordial pour une université populaire.
C’est ainsi que des mouvements tels que ceux existant aujourd’hui chez les salariés de la restauration rapide ou chez les salariés du CROUS seront susceptibles de faire l’objet d’actes de solidarité effective.
Faire de l’institution actuelle une université du peuple c’est également l’envisager comme un foyer de solidarité pour tous ceux qui subissent la violence économique et raciste du système capitaliste et sécuritaire français. Dès lors, le soutien juridique et matériel aux sans papiers, la réquisition des locaux vacants pour les mal logés devront constituer des missions importantes de l’université.
REFERENDUM : MODALITES DES VOTES
Sera soumis au vote l’ensemble des propositions relatives à la réforme de l’université (Administration, Statuts, Programmes, Subsistance), énoncées en dernière page de cette brochure.
La question posée sera :
« Souhaitez-vous faire de l’université de Rennes II une université démocratique et populaire dans le sens de la réforme proposée ? ».
On pourra répondre par oui ou par non à cette question. Il n’y aura pas de possibilité de vote blanc ou nul.
Pourront voter les étudiants inscrits à l’université de Rennes II, au titre de l’année universitaire 2006-2007 et qui se présenteront munis de leur carte d’étudiant de l’année en cours.
Le vote se déroulera les mardi 6, mercredi 7, jeudi 8 mars 2007 entre 10h et 17h dans le hall B du campus de villejean à l’université de Rennes II.
ENSEMBLE DES PROPOSITIONS SOUMISES AU REFERENDUM
Administration
L’assemblée populaire de Rennes 2 est le lieu effectif de la délibération et de la décision. Elle se réunira régulièrement. Elle est ouverte à quiconque soutient la réforme sans pour autant être inscrit à l’université.
Le conseil d’administration, le CEVU et le conseil scientifique seront composés en majorité d’étudiants tirés au sort parmi l’assemblée populaire de Rennes 2 et soumis à ses mandats impératifs et révocables ; présence de lycéens, chômeurs, salariés du quartier en particulier et de la ville en général, prêts à soutenir la mise en place de la réforme, au sein des différents conseils.
Statuts
Est étudiant quiconque s’inscrit à l’ensemble des cours d’une année: il n’est pas nécessaire d’avoir le bac. Pour les non-exonérés de frais d’inscription : dégressivité des frais d’inscription selon les revenus du foyer fiscal.
Chaque étudiant peut délibérer et proposer au sein de l’assemblée populaire toute orientation nouvelle relative à la vie de l’université démocratique et populaire.
Programmes
L’assemblée populaire de l’université de Rennes 2 sera en charge conjointement de l’élaboration des programmes et des modalités d’examens avec les assemblées de filières étudiants-professeurs-personnels.
Les différentes assemblées chercheront à inscrire et à expliciter un dissensus avec l’ordre libéral dans les orientations de recherche et les programmes d’enseignement.
L’université populaire et démocratique n’aura pas pour visée principale l’intégration des étudiants à la société capitaliste mais sa transformation.
Subsistance
L’université populaire de Rennes 2 a pour mission de pourvoir à la subsistance matérielle et financière de tous ceux qui y étudient et y travaillent. Elle y pourvoira de 3 façons : en intégrant comme salariés de l’université tous les personnels; en élaborant une organisation du travail autonome vis à vis du marché; en intervenant auprès du CROUS et des pouvoirs publics pour imposer l’amélioration des conditions de vie.
L’université populaire de Rennes 2 doit également, pour éviter l’isolement, assurer sa propre subsistance politique. Cela impliquera de soutenir et de relayer activement les luttes populaires.
“« Souhaitez-vous faire de l’université de Rennes II une université démocratique et populaire dans le sens de la réforme proposée ? ».
On pourra répondre par oui ou par non à cette question. Il n’y aura pas de possibilité de vote blanc ou nul. ”
???
plus de précision sur ces modalités de nos chers démocrates?
“une manière de vérifier le passage du savoir appris au savoir inscrit à même la vie de celui qui le sait.”
comment on fait ca? que devient celui qui n’a pas integré le savoir? si tu pose une date pour verifier ca, le bachotage ne perdurera t il pas?
En quoi cela va -t- il anéantir l’enseignement privé? A moins que ca ne le développe, menant a l’anéantissement des chances d’éducation du peuple si votre systeme ne fonctionne pas.
mais bon,
yaura 75% de oui
0.2% de participation
vous allez vous faire jeter, et aux élections des conseils centraux, et aux présidentielles vous gueulerez parceque votre vote blanc n’est pas pris en compte.
cohérence quand tu nous tiens.
Le problème de l’évaluation est quelque chose de délicat. Nous ne prétendons nullement l’avoir en quelque manière réglée dans ce texte. S’attaquer au principe évaluatif des examens par l’enseignant, a au moins le mérite de lever le tabou de la sacralité des examens et de l’évaluation ensaignante, si j’ose dire.
Nous ne proposons pas un “système”. Je ne vais pas te faire la leçon à partir des questions que tu nous adresses. “La vérification” dont nous parlons est sans doute d’abord celle de l'”étudiant” lui-même avant que d’être celle de l’enseignant ou de ses pairs. Je te renvoie donc la question : faudrait-il chercher à mettre en place des formes d’évaluation collective entre étudiants, d’auto-évaluation si oui comment ? Faut-il chercher à disjoindre l’évaluation et la sanction, obtention ou non du diplome ? Faut-il abandonner toute forme d’évaluation ?
“Anéantir l’enseignement privée” Pourquoi pas ? A condition de ne pas faire de l’école méritocratique républicaine un modèle. Par l’affirmation “populaire et démocratique”, nous entendons imposer l’explicitation et l’élaboration publique des orientations de recherche et d’enseignement par tous ceux qui n’ont pas jusque là titre à le faire : donc non seulement les étudiants et tous les personnels de l’université mais aussi quiconque voudra y prendre part, c’est le principe de l’assemblée populaire, en tout cas tel que nous l’avons conçu.Ainsi, le problème des formes de privatisation de l’espace publique ne se pose pas avec moins d’acuité “dans l’enseignement privée” que dans l’enseignement “publique”.
Le problème ne se pose pas non plus en les termes de cette alternative “éducation du peuple ou maintient du peuple dans l’ignorance” comme tu sembles le suggérer. L’instruction du peuple a toujours été un souci pour l’Etat français : seulement, cela a toujours été pour lui assigner la ou les place(s) qui devaient convenir ou bien à son prétendu rang naturel ou bien par la manifestation de ses dit “capacités” à travers le filtre de l’examination à l’Ecole, en vue “des besoins de la production sociale”. Ainsi, le problème n’est pas tant la recherche de “l’égalité des chances” qui sanctionne ceux qui, “malgré leur origine social”, parviennent à s’arracher à leur condition sociale mais l’affirmation inconditionnelle du présupposé de l’égalité, de la compétence de n’importe qui à débattre de toutes les questions, à tout moment et à favoriser le fait que cette parole puisse compter effectivement sur le cours des choses.
Je ne comprends pas très bien ton dernier paragraphe parce qu’il semble supposer que nous sommes à la fois un syndicat, une organisation qui ou bien présente un candidat et/ou prône la reconnaissance du vote blanc. Ce qui n’est pas le cas collectivement, même si il y a bien parmi nous (ceux qui participent activement à ce processus) des individus qui font parti d’organisations diverses prônant l’un ou l’autre de ces éléments. De plus, il me semble que tu relèves un peu vite une incohérence sur la question du vote blanc. A titre personnel, je ne suis pas un militant “pour la reconnaissance du vote blanc”. Nous n’avons pas eu le temps de débattre collectivement de cette question sur le vote blanc mais on pourrait ici justifier son absence de plusieurs manières :
1èrement, si l’on considère le vote blanc comme un instrument important permettant de relancer un processus de délibération là où celui-ci absent ou insuffisant ne permet pas de se prononcer sur la proposition, ou l’élection soumis au vote. Aussi le vote serait repoussé et ferait l’objet d’une nouvelle délibération et d’une nouvelle formulation ou que sais-je encore… Or, pour ce qui nous concerne cette délibération publique sur la proposition de réforme a lieu depuis un mois et demi et ne doit pas s’arrêter au référendum.
2èment, Le vote blanc étant pensé, il me semble, comme un “contre-pouvoir” la reconnaissance du vote blanc n’apparait pas absolument nécessaire dans la mesure où ce vote n’est pas proposé par une institution mais par un groupe d’étudiants, vote dont l’objet ne pourra guère être “cautionner” par l’administration.
3èment, le vote porte sur “l’esprit”, “le sens” de la réforme que nous proposons. Il va de soi que le coeur en est le dispositif assemblée populaire élisant des délégués tirés au sort devenant majoritaires dans les différentes instances officielles de l’université. Il ne peut porter sur des propositions trop précises mais doit naviguer entre la formulation de principes, de propositions qui pourraient être mise en place à plus ou moins brève échéance et d’autres sur une échelle de temps plus longue et qui supposent que Rennes II ne reste pas isolée… Bien entendu, le rapport entre ces propositions et leur possibilité de mise en oeuvre restera tributaire du rapport de force que nous parviendrons à engager avec l’administration. La délibération, si un processus constituant s’enclenche après l’élection devrait être permanente. Par ce biais aussi, un vote blanc n’aurait pas grand sens ici.
Cela étant dit, à l’heure qu’il est, la question n’est pas encore tout à fait tranchée.
Enfin, je regrette que tu adoptes ce ton mesquin et sûr de toi pour commenter ce texte. Cela est trop coutumier du militantisme comme du radicalisme d’ailleurs. Le réapparition durable d’une politique antagoniste avec le capitalisme, donc révolutionnaire, passera aussi par quitter ce type de tonalité, tout comme la langue de bois avec laquelle elle s’accorde si bien. Merci tout de même pour tes questions !
J’ai vaguement parcouru le texte, mais, si vous décidez de faire de Rennes 2 un système entre guillemets fermé, vous vous en faire une entreprise ? Non ? Vous êtes donc vous-mêmes les pauvres produits du capitalisme !
Vous soulevez des questions intéressantes, mais vous proposez des solutions aberrantes et dangereuses.
Votons donc non à ce projet !
Foutez-nous la paix et laissez nous bosser. Je viendrais voter NON et j’inciterai tous mes camarades à faire de même.
Vous n’avez pas autre chose à foutre de votre vie que de faire chier les braves gens ? ça m’attriste de voire autant d’énergie gaspillée dans des causes aussi futiles…
Si vous voulez vous rentre utiles, allez donc en afrique pour aider à la construction d’infrastructure ou autres…
Avez vous seulement une fois dans votre vie, mis les pieds dans une fac africaine ? moi oui, et je peux vous dire que là bas, les étudiants ont compris l’intérêt de bosser leur cours… Les pauvres, ils triment comme des tarés avec zéros chance de réussir…
Vous vous êtes habitant de la 5ème puissance du monde et ça vous fait chier de bosser, vous préférez faire la grève et emmerder le monde…
Dans la vie on n’a rien sans rien !!!
Ce genre de chose n’est pas du tout évidente pour les occidentaux de base aux oeillères que vous êtes…
Naig (comme l’année dernière… milite contre les pseudo-penseurs véritables-cons)
Je pense que l’avis ci-dessus est un peu extrême… Je reconnais que le projet de réforme soulève des problèmes, même si vous n’avez pas l’exclusivité de leur découverte !
Mais, il est vrai que par vos actions délirantes (genre : se présenter à 50 à la présidence pour “discuter”), vous discréditez l’ensemble des étudiants auprès de ces “classes populaires” dont vous pensez être les défenseurs.
Vous êtes l’archétype même de l’égoïsme, et votre esprit perpetuellement en lutte et en phase de revendication vous mène au conflit alors même que les parties adverses sont quelques fois prêtes au dialogue, vous n’avez aucune notion de ce qu’est la démocratie (même si dans votre livret vous vous tannez de mieux la connaitre que les autres), et surtout aucune idée de ce que peut-être la négociation intelligente et utile.
Autre chose : vous êtes fiers de présenter un projet de réforme populaire et compréhensible par tous ; or, votre démonstration écrite dans le livret est volontairement complexe à saisir, puisque vous alambiquez vos phrases à grand renfort d’éléments inutiles.
Sachez que la base de la communication aux classes populaires est, justement, la rédaction de communiqués clairs et concis.
Revoyez votre copie, la définition de démocratie, celle de classe populaire, puis apprenez ce qu’est le dialogue…
kadesh_01@hotmail.com
PS : je ne suis pas contre les mouvements étudiants, j’ai soutenu le mouvement anti CPE sans être d’accord avec toutes les méthodes employées… on revient tjs aux mêmes problèmes.
Il est intéressant d’avoir vaguement parcouru le texte et de sortir un avis, qui plus est stupide : système fermé = entreprise = nous sommes des capitalistes donc votons non.
Tes gentil, tu lis le texte, tu fais attention aux associations et à la logique de ta pensée et tu repasses… Quand aux solutions, il n’y en apas de définitive et d’achevé cité dans ce texte hormis le fait que chacun puisse prendre ses décisions par lui-même et en toute connaissance de cause, mais si tu trouves cela dangereux, laissons le pouvoir aux personnes qui le détiennent actuellement…
“Braves gens” : pardon de déranger la vie des braves gens..
Les problèmes de l’Afrique sont en lien directs avec les pays occidentaux : Qui a les richesses et ne les partagent pas? Qui produit des armes et met des dictateurs en place? La racine du probleme est ici et non labas mais ca cest pas toujours facile à comprendre…
Nous ne sommes ni les défenseurs des classes populaires, ni n’avons émis que nous avions l’exclusivité dans la découverte de ces problèmes.
J’aimerais connaître ta définition de la démocratie, plutôt que de targuer que nous n’en savons rien (argument faible et inutile), nous sommes allés à la présidence pour négocier, ce n’est pas nous qui avons refusé le dialogue…
“la base de la communication aux classes populaires est, justement, la rédaction de communiqués clairs et concis” : Tu peux aussi dire qu’ils sont bêtes et stupides et qu’il leur faut des images et des slogans qui brillent. qui es tu pour juger une partie de la population ?
Je ne juge en aucun cas la population, mais il faut bien avouer que votre projet est quasi illisible ! C’est ce qui ressort de toutes les impressions que j’ai pu entendre !
Dans votre projet, vous dites : “L’université populaire et démocratique n’aura pas pour visée principale l’intégration des étudiants à la société capitaliste mais sa transformation.” Cela signifie donc que vous décidez de sacrifier une génération sur l’autel du capitalisme, en attendant que l’université soit autonome et s’autoalimente ?? Personnellement, je ne me sacrifierai pas.
Vous écrivez : “Elle est ouverte à quiconque soutient la réforme sans pour autant être inscrit à l’université.” Vous manquez de clarté dans vos propos ! Cette phrase signifie donc que les personnes ayant voté non à votre proposition ne seront donc pas acceptées ? Si tel est le cas, oui, je le répète, allez vous faire une autre idée de la démocratie.
Enfin : vous êtes au courant qu’il existe d’autres campus de Rennes 2, que ça soit à Rennes ou ailleurs (Saint-brieuc notamment) ? Quid des étudiants de ces antennes et autres campus ? Pensez vous réellement prendre des décisions sans les consulter ?
LA PRESIDENCE REAGIT…. ci joint mail envoyé à tous les étudiants…
Communiqué de la Direction du 5 mars 2007
La Direction de l’université dénonce la pseudo – consultation qu’un groupe qui s’identifie sous l’étiquette « commune de rennes 2 » entend organiser pour instituer une université qu’il contrôlerait à travers, « une assemblée populaire », qui exclurait tout individu en désaccord avec son discours.
Il est important que chacun prenne conscience des bases idéologiques du texte soumis à cette pseudo – consultation qui repose sur des principes contraires à une gestion démocratique de l’université.
Mon avis est un peu “énervé”, c’est vrai Kadesh. J’en suis désolé. Je suis seulement fatigué qu’une minorité prétende “aider tout le monde” et en plus le croie, alors qu’en fait ils ne font qu’emmerder le peuple.
Une bande d’anarchistes, d’extrême gauches, ceux la même qui entendaient créer un village autogéré à villejean avec des moutons etc, qui voulaient repeindre les villes avec leurs seins ou que sais-je encore, et qui trouvent ça anormal de se faire arrêter pour avoir fait des conneries en manif (genre cassages, violences, etc… “c’est pour la bonne cause”, mais oui !)
J’étais aussi dans le mouvement anti-CPE, mais je déplore vraiment la manière dont cette grève a été faite (contrairement à celle du LMD il y a 3 ans). Vous ne savez pas vous battre “démocratiquement”… on vous connait maintenant, on n’est pas dupes.
Je souhaite de tout mon coeur que le NON massif passe, pour que vous compreniez enfin que les étudiants, les vrais (c’est à dire ceux qui étudient, bossent et veulent s’en sortir, et pas ceux qui ont juste la carte) se passeraient fort bien de vous et de vos idées extrêmistes.
Naig
Naig : kadesh, c’est moi… et je suis tout à fait d’accord avec toi, je ne fais pas partie de ce groupe prétendant réformer notre université ;)
Après avoir tenté de lire et surtout de réussir a comprendre le projet de réforme je doit vous dire et ce de façon claire que c’est totalement illisible en tout cas à mon humble avis.
Ce texte est,plus le reflet d’étudiants qui se montent la tête et tentent de justifier une action grâce à des phrases lourdes et pompeuses.
Sans insinuer que les gens ne sont pas capables de comprendre ce texte après une bonne heure il doit etre possible d’en sortir des idées quelles qu’elles soient.
Je ne dirai qu’un mot : SYNTHESE.
Sinon vous vous cachez sous l’étandart de la démocratie face aux agissement de certains d’entre vous comme l’interruption des cours des professeurs en les traitant d’anti démocrates quand ils vous demandent d’attendre 5 minutes pour expliquer vos revendications. Vous ne tenez compte ni des professeurs ni des étudiants qui n’ont pas forcement envie de perdre des minutes pour vous écouter contraints et forcés sans que vous vous donniez la peine de leur demander leurs avis.
titeyou
mais sans vote blanc, vu le peu d’interet que sucite votre pseudo mouvement, comment légitimer le resultat du vote… SI ya 200 votant 84% de oui, j’ai du mal a accorder le moindre crédit à un tel résultat. Les gens qui comme moi ne souhaite pas prendre part au vote a cause de son absurdité ne sont pas pris en compte.
6 ans que je suis les mouvements étudiants, souvent en accord avec les décisions les plus extrèmes. Mais ce vote est une perte de temps et un discrédit. Ya que de belle parole sans reflexion. et des comportements qui font plus penser a des ado en manque de revolte qu’a des militants raisonnables… genre refuser de quitter un amphi parceque votre vingtaine de participant y sont chaudement assis alors que des dizaine de salle sont libres. C’est chercher une confrontation intile. Ca vaut rien, c’est pas constructif. Peut etre qu’au bout de 3 ou 4 flop electoraux vous changerez vos stratégies.
Mais j’ai quelques questions:
comment financer votre université? Tu ne peux pas imposer un financement de l’état, ton référendum n’a pas été national pour légitimer des dépenses publiques, et je ne pense pas que l’état soit d’accord pour poursuivre a financer une université dont il n’a pas le controle plus ou moins direct, de meme pour la région, et les entreprises ( mais ca c’est pas un mal). Du coup la source de financement est… l’étudiant. Vous avez beau mettre “on obtiendra les finances patati patata”. Vos propositions sont basé sur du vent, des suppositions fabulatoires.
Pourquoi fair des examens? si tu en fais c’est pour avoir une validation, donc pouvoir montrer que tu sais. Cela n’a de sens qu’aux yeux d’un employeur à mon gout. Hors comment donner du crédit à un diplome issue de l'”université du peuple”, quand a coté, l’enseignement privé continue de fonctionner. Cela mene a l’accroissement du privé, donc a la marginalisation de l’enseignement public, qui reste pour la majorité, le seul enseignement accessible.
L’ouverture de l’établissement des programmes a tous, ca sonne super démocratique, c’est joli, mais concretement avez vous reflechi à ce mode de fonctionement? Les AG, les débats, ne motiveront pas longtemps un étudiant. Mais un industriel… Je n’approuve deja pas leur présence dans les CA d’université. Hors de quesiton de dire “entrez” a tout le monde, c’est absurde.
j’ai un peu l’impression que dans votre combat contre la marchandisation du savoir, vous niez tout ce qui touche a l’économie capitaliste. Vous faites comme si de rien était. On aura des sous, on aura ci on aura ça… Mais vous ne proposez rien de véritablement concret. Comment accorder du crédit a un texte qui ressemble a du tryo?
Pour un fac populaire, battons nous pour un réengagement financier de l’état.
On se croirait au début de “la ferme des animaux”…. J’imagine même pas la suite.. Vous rêvez les gars. Votre autogestion on va vu ce que ca a donné l’année dernière (le hall B une vraie déchetterie). J’étais pour le blocage mais quand on voit que ce sont toujours les mêmes qui nettoyaient les merdes des autres franchement…et que ceux qui pronaient ce blocage on ne les voyait pas de la journée… Voila pour moi votre idée d’assemblée populaire ça va être ça, des gens qui décident et les autres qui exécutent.
Ah et ce beau paragraphe:
“En définitive, il n’y aura pas, il ne peut y avoir de démocratie achevée, car vouloir le réel de l’idée démocratique, c’est accepter le principe que le peuple est toujours divisé et que n’importe qui peut décider de faire sécession avec l’assemblée populaire, du fait qu’il ne consent plus à la nature des décisions qui y sont prises. Mais l’assemblée populaire pourra s’opposer à ces agissements.”
Vous n’acceptez pas qu’on ne soit pas d’accord avec vous. C’est du totalitarisme!!!! (et oui tout de suite les grands mots)
Vous allez laisser des gens sur le carreau et ce seront les plus faibles comme toujours…
Pourtant on est tous d’accord quand vous décrivez les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Mais déjà votre texte est limite incompréhensible (j’ai eu m’impression de relire la constitution européenne..sic)et vos solutions sont simplement utopistes. Y’aura toujours des gens qui voudront plus de pouvoir que les autres…
Le message ci dessus résume encore une fois de + ce que la majorité pense (en tous cas la majorité des gens que je connais). Vous êtes à côté de la plaque. Quand vous demandez à la présidence son aval, et quand elle le refuse, pourquoi n’acceptez-vous pas votre défaite ? Dans ce cas, pourquoi aller voir la présidence ? pour la bonne conscience ???
Comme le Dit Aka, les dégradations lors de la crise du CPE (j’étais pour le mouvement étudiant) étaient une honte, et celles de la présidence (du moins les nombreuses poubelles pleines de bouteilles d’alcool) vous discreditent.
Quelle est la légitimité de votre référendum ? Vous n’en avez aucune !! J’ai voté seulement pour éviter que seuls les gens qui soutiennent la réforme y aillent.
En outre, vous excusez votre projet totalitariste (au fait, Staline est mort) par le fait que la démocratie est toujours inachevée. On s’en doute, que croyez-vous ? Qu’on est si naïfs pour penser qu’on vit dans le meilleur des mondes possibles ? Vous nous prenez donc pour des cons !
Bref, pour conclure : un projet qui soulève des problèmes bien réels mais dont tout le monde a déjà pris connaissance, une bonne volonté mais des idées complètement absurdes et en inadéquation avec la réalité ; une non connaissance de l’université Rennes 2 (absence de mention du campus du saint-brieuc notamment, oui, j’y tiens), tout cela donne un projet aberrant, ne flattant que la personne qui l’a écrit…
Allez, relisez Trotsky et Marx, puis vous repassez…
JL
PS : votre anonymat ne joue pas en votre faveur.
Entièrement d’accord avec ce bon vieux Kadesh ;-).(au fait, j’avais compris tes idées, ne t’inquète pas)
Je crois que les choses sont claires : vous êtes une MINORITE. Même les anciens “pro-blocage” ne vous suivent plus. Lâchez l’idée, vous perdez votre temps et nous faites perdre le notre.
J’attends avec impatience le résultat du vote lundi, si toutefois votre orgueil ne vous fait pas truquer les résultats. De toute façon, vous n’êtes pas si bêtes, vous aurez constaté vous même en dépouillant les bulletins, que vous n’êtes pas suivis…
Naig
quelqu’un connait les resultats?
De nouveau le meme bla bla, relisez marx, trotsky, ou qui que ce soit, c’est pas comme ça la réalité, vous etes des bourgeois deconnectés du monde…ETC…
Oui, c’est utopiste, mais ça fait du bien.
Non, le fait qu’une minorité soit prête a créer une université nouvelle et, partant, précise que si des gens s’y opposent, elle les emmerde, ce n’est pas démocratique, parce que ça n’a rien à voir avec la démocratie. Le raisonement fieleux serait de croire que toute initiative doivent avoir l’aval de la majorité pour exister. L’autre consiste à rester esclave en implorant le “realisme”, le reinvestissement de l’etat…ETC.
Les logiques s’affrontent, le texte est dit illisible…et un camp s’en plaint, sans doute pas foutu de demander des eclaircissements, ou de faire un effort…
Désolé pour ceux qui recherche la simplicité des énoncés, certaines idées sont complexes.
Quant à ceux qui hurlent à l’insulte quand ils entendent d’autres leur rappeler que la democratie n’est pas achevée, qui prennent cette affirmation comme une marque de mépris ou de dédain à leurs égards, comment réagissent ils en ouvrant un journal? un livre? en regardant la television ou écoutant la radio? Ou simplement en suivant leurs cours? N’ont ils pas l’impression d’etre vraiment des cons s’ils s’esbaudissent devant tel ou tel essayiste débile médiatique?
Courage Rennes 2, vive la Commune.
“Le raisonement fieleux serait de croire que toute initiative doivent avoir l’aval de la majorité pour exister.”
Certes. Ca ne veut pas dire qu’il faut faire n’importe quoi en sortant se pretexte a chaque fois. JE trouve ca aussi naze que les arguments bateau que tu dénonces. Car contrairement a toi, dernier interlocuteur, j’ai avancé des arguments pour expliquer mon point de vue, au lieu de baver un discours prémaché.
J’aimerai qu’au lieu de ressortir les memes arguments que tu sors surement a chaque fois, tu répondes a mon argument en ce qui concerne l’enseignement privé, et le fait que ton université du peuple est exactement le contraire d’une université du peuple puisqu’elle accroit l’inégalité.
Mais bon ce référendum foireux a eu autant d’impact sur le campus que l’état defectueux de l’éclairage des toilettes du troisieme étage (c’est la que ton “courage Rennes2” me fait rire… ).
Persone n’en connais le resultat. Le seul affichage qu’il y a eu, est le meme discours vaseux et inargumenté “on s’en fout de pas etre majoritaire, rappelez vous en!”. Face à des propos si révolté on se demande bien l’utilité d’un referendum, mais on est plus a une incohérence près. Pourquoi ne pas avoir agit directement?
A pardon vous etes 10, c’est vrai! (oui, 50 en fait, mais sur les 50 , 40 sont de pahétiques moutons incapables de faire face au moindre argument qu’on leur oppose, si ce n’est les sempiternel “fascistes!”, “vous etes esclaves de la société” sans la moindre capacité de raisonner sur le sujet).
On peut également lire sur l’affichage, que tes brillants camarades pensent que si certains on voté “non”, c’est parcequ’il pensait voter “non” à une greve. J’ai rarement lu d’argument si accablant de mauvaise foie.
Hillare face au discrédit que vous revendiquez, je regrette qu’un véritable syndicat de lutte comme la FSE soit présent sur Rennes.
A bon entendeur.
Je suis tout à fait d’accord avec le dernier participant. vos arguments sont nuls, ils ne valent rien. Oui, je sais, je suis un esclave de la société capitaliste, oui je fais mes courses à Carrefour, et oui, je lis les journaux ! Oui, je suis conscient de tout cela. C’est le principal non ? Alors arrêtez de prendre vos “adversaires” pour des moutons, puisque de toute manière, la moitié de ce qui compose (composait ?) votre groupe n’était justement qu’une bande de mouton. Quand je voyais des étudiants de première année participer à l’organisation de votre pseudo référendum, ça me faisait bien rire, surtout quand ils étaient incapables de sortir un argument quand on leur reprochait de n’être point démocratiques.
Vous vouliez faire un exemple de consultation populaire, vous n’avez même pas eu le bon sens et l’honnêteté de publier des résultats. Et, pour seule conclusion, vous accusez les partisans du “non” d’avoir voté contre une grève !! Non mais regardez vous !!! Vous prenez les gens pour des abrutis, vous pensez sans doute avoir la science infuse et le sens de l’organisation sociétale inné.
Mais si vous détenez ce pouvoir, sachez que vous n’êtes pas les seuls à penser savoir réfléchir (vous n’avez pas le monopole de la réflexion !). Déjà, quand vous aurez compris que dans vos adversaires idéologiques on peut trouver aussi des gens intelligents, on aura avancé (et donc que vous arrêterez de les accuser d’être des esclaves, des moutons, et j’en passe).
cela a pour merite d’exister , de soulever des contradictions (voir le message de la presidence de rennes II )
juste pour cela
juste pour
juste
moi même
j’espere que vous groupe de la commune libre et emancipatrice vous gardez de la force et le cap après toutes ces “remarques ” et “obstacles”