Nouvelles victimes de la politique sociale du gouvernement : les étudiants
vivant en couple. Florian Perret, étudiant à Reims, a constaté que son
allocation logement allait passer de 229 à 146 euros tout simplement parce
qu’il vit en couple avec une autre étudiante. Cette modification est
applicable au 1er juillet 2003. Un discret mais ravageur décret du 27 juin
2003, que nos gouvernants se sont bien gardés de médiatiser, vient
d’augmenter le plancher de ressources pour l’allocation logement des
étudiants vivant en couple. Conséquence immédiate : une baisse substantielle
de ces mêmes allocations pour ces étudiants. C’est vache l’amour.
L’augmentation du plancher est franche : de 4 400 à 6 400 euros pour les
boursiers et de 5 500 à 7 500 pour les autres ? Avec l’augmentation du
ticket U, contre l’avis du CNESER (Conseil national de l’enseignement
supérieur et de la recherche), voilà une nouvelle mesure qui permet, si on
en doutait encore, d’apprécier l’intérêt que les hommes de Jean-Pierre
Raffarin portent aux populations à faibles ressources. C’est  » par un souci
d’équité  » que Raffarin, de Robien, Mer, Mattei, Gaymard, Lambert et Jacob,
cosignataires du texte, ont souhaité cette modification. Et l’argumentation
développée par le ministère du Logement ne manque pas piquant.  » Il faut
savoir que les couples touchaient plus que les colocataires « , tente
d’expliquer le ministère. La situation était vraiment intolérable.

l’huma 01-08-03

(Complété par le n° du 8/8)