Compte-rendu « fse »
Catégorie : Local
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le lundi 2 octobre 2006 s’est tenue une sorte de pré-réunion concernant un Forum Social étudiant, idée qui fut lançée lors du mouvement CPE. malheureusement tout le monde n’a pas été prévenu de cette réunion et tout le monde n’y a pas participé .
Compte rendu de la réunion concernant un probable FORUM SOCIAL ETUDIANT (FSE) du lundi 2 octobre 2006 à 19H à SOLIDAIRES.
Etaient présentes 30 personnes dont certaines d’entre elles représentaient des orgas ( AC !Cun et Région; SCALP Nantes; CNT FAU ; Collectif Contre Une Immigration Jetable; GASPROM ; R .I.E.N ; SUD étudiant Nantes
Le départ fut un peut laborieux quelques hésitations ce sont faites sentir jusqu’au moment où quelqu’un a proposé de faire un tour de table qui annoncerait les objectifs attendus d’un FSE, en voici le résumé :
Ne pas perdre la dynamique du mouvement « anti CPE », volonté de créer un lieu militant sur la fac, montrer force de proposition politique de la fac, volonté d’ouvrir le monde étudiant vers l’extérieur, créer un pont immigration, sans papiers-fac puis élargir le sujets, faire converger les luttes, lutter pour les transports, faire des débats qui incitent à lutter, informer les gens qui y viennent, parler des élections présidentielles, démocratiser les pratiques militantes (prix libre autogestion…), allier culture et politique, projeter des films et en débattre, faire des meeting (prise en compte du vote blanc…), faire quelque chose de pluraliste pour confronter les idées, sortir la fac de la fac, débats sur des thèmes pas sur des personnes (rapport aux éléctions présidentielles qui revient souvent sur ce tour de table), ouvrir des perspectives de lutte.
Ce tour de table à permit d’animer une réunion qui n’avait pas d’ordre du jour particulier et d’en tirer plusieurs débats et nécessités
En effet, la nécessité de s’organiser efficacement c’est rapidement faite sentir voici les propositions exprimée :
S’organiser de manière autogérée et démocratique
Empecher toute volonté de recupération d’organisation politique en campagne présidentielle
Ensuite des propositions plus concrètes ont été exprimées :
Faire des journées du FSE tous les mois pendant un moment puis finir en apothéose toute une semaine
Faire des journées de 2 jours régulièrement
Faire un lieu de réunion sur la fac pour organiser le FSE (prise d’information en sciences et censive)
Faire une grosse semaine
Les dates possibles pour le FSE se situeraient entre janvier et mars (sachant que le président de l’université F. Resche, démissionnera en mars 2007)
Faire le FSE à la pause du midi et le soir pour que les étudiants et étudiantes puissent y assister tout en suivant les cours
Définir un rythme de réunion
Questions sur les modes de débats
Dealer avec à la fac pour avoir un lieu (amphis, salles de conf) et des financements.
S’est donc posé la question du financement, propositions :
Financer par l’université, par le biais d’une coopérative, par des cafet’ solidaires…
Des propositions de thèmes ont été abordés au sujet du FSE :
Transport
Immigration
Démantellemnt des services publics
Repression logiques sécuritaires
Logement
Environnement (questions d’energies et de marchandisation du vivant)
Les forces matérielles proposées :
La cuisine du SCALP de Nantes, et le vidéo-projecteur du RIEN
« Les devoirs pour la semaine prochaine » :
penser à une organisation démocratique et auto-gérée (commissions…)
penser à la durée et à la date du FSE
Définir les thèmes généraux abordés lors du FSE
Faire tracts et affiches à propos du FSE
Préparer une prochaine réu sur la fac
Définir un rythme de réunions de préparation
Trouver un moyen de financement
Définir avec « qui » faire ce FSE, définir si on veut faire un forum d’orga ou d’individus
Faire une contribution écrite pour définir les objectifs du FSE
Etat des lieux du matériel disponible.
C’est tenu un débat pour savoir si il fallait un forum d’orga ou d’individus et surtout sur la présence de partis politiques (qui participeraient aux élèctions de 2007), de manière consensuelle il s’est dit que l’organisation de ce forum n’attirera pas ce type de personnes, et qu’elles pourraient tout de même déambuler dans les couloirs du FSE (dans les débats…)
Il a été posé la question d’inviter des journalistes, question qui restera sans réponse lors de ce débat.
PROCHAINE REUNION DU COLLECTIF LUNDI 9 OCTOBRE 2006 , à 19H dans le local de SOLIDAIRES.
PS : il a été proposé que les orgas n’envoient qu’une seule personne pour des raisons logistiques (notamment de places).
Le Forum Social Etudiant : un événement national et européen
Les 14 et 15 octobre va se tenir un Forum Social Etudiant à Paris. Il réunira les organisations, collectifs, structures étudiantes opposées au processus de Bologne : il s’agit de la stratégie définie par les ministres européens de l’éducation destinée à mettre en œuvre une libéralisation de l’enseignement. Les axes des réformes LMD, Fillon, du Pacte pour la recherche ont été définis au fil des réunions européennes des ministres depuis la fin des années 90.
Face à cette entreprise de destruction de nos droits et de soumission de l’enseignement aux besoins actuels du patronat, la réponse a commencé à s’organiser lors de la rencontre européenne de Bakaïkou de mars 2006. Elle a réuni des structures de 8 pays européens et a lancé un appel pour regrouper les forces prêtes à donner la réplique au projet de la classe dirigeante européenne en matière d’éducation.
Pourquoi un forum à Paris ?
Suite au Forum Social Européen d’Athènes de mai 2006 et au mouvement qui a eu lieu en France l’an dernier, il a été décidé d’organiser la prochaine réunion de ce type à Paris, en raison de l’impact international de la lutte contre le CPE et contre la précarité de l’an dernier.
Ce sera pour nous l’occasion d’échanger des expériences avec des camarades d’autres pays après une année riche en mobilisations dans la jeunesse scolarisée (France, Grèce, Danemark, Italie…). Ce sera aussi l’occasion d’échanger avec des étudiants d’origines et de sensibilités variées : à Bakaïkou étaient présents des courants comme les syndicats nationalistes de gauche Basques (proches de Batasuna), des libertaires, des étudiants non-organisés… . Il s’agissait du début de la construction d’un mouvement étudiant construit sur la base d’une opposition claire aux réformes libérales.
L’importance du forum dans la situation actuelle
Le recul que nous avons imposé à Villepin l’an dernier, l’exemplarité de notre lutte ainsi que de celle de mouvement comme celui des étudiants grecs ont fait progresser la conscience de la nécessité d’une lutte coordonnée à l’échelle européenne, d’un mouvement étudiant européen. Le forum social de Paris sera l’occasion de renforcer les liens qui ont commencé à être tissés à Bakaïkou.
Pour nous, ce sera également une possibilité de renforcer la cohésion de la gauche syndicale : en effet, la nécessité d’un syndicalisme de masse unitaire et combatif se fait d’autant plus ressentir après le mouvement… et après l’exclusion.
Afin de réussir cette rencontre, des camarades de toutes les villes de France doivent venir : il est possible de regrouper un nombre important de participants et que cette réunion fasse date.
Les questions qui vont être débattues
D’après les propositions des organisateurs de la réunion de Bakaïkou, elles sont les suivantes :
– L’application du processus de Bologne
– L’état des lieux des luttes
– Les formes d’organisation dans les différents pays
– Comment renforcer les liens entre structures au niveau européen
– Les initiatives à prendre
Une réunion unitaire va réunir lundi les différentes forces du mouvement étudiant en France pour co-organiser ce forum qui peut faire date dans le processus de construction d’une alternative étudiante au modèle libéral d’enseignement.
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Declaration de Bakaiku
Contexte
Nous, étudiantes et étudiants provenant de différents lieux de l’Europe nous sommes réunis à Bakaiku dans le Forum Européen d’Étudiants; un forum organisé après la rencontre effectuée à Madrid.
Nous, étudiantes et étudiants avec diverses réalités nous sommes retrouvés à Bakaiku, une petite localité, loin des centres de pouvoir, car nous croyons dans la construction depuis et vers le bas ; nous croyons au fait que beaucoup de petits sont plus forts qu’un grand.
L’Espace Européen d’Éducation Supérieure a été conçu par et subordonné aux intérêts marchands de corporations multinationales, lesquelles ont de manière décisive influencé la promotion d’une réforme de l’Éducation Supérieure à leur mesure : élitisation, mercantalisation et privatisation. L’Europe qui est sous-jacente au Processus de Bologne est l’Europe soumise à des organisations supranationales comme l’OMC et son AGCS, l’OCDE, l’Union Européenne et la Banque Mondiale et ses Directive Bolkenstein et Stratégie de Lisbonne.
Nous unit, par conséquent, la résistance devant l’imposition de l’Europe du capital et du patriarcat, antidémocratique et néo-libérale. Nous comprenons le processus de Convergence Européenne comme une offensive capitaliste et néo-libérale qui suppose une agression des droits des étudiantes et étudiantes et des communautés dans lesquelles ils et elles s’inscrivent, principalement le droit à l’éducation. L’université de la Convergence Européenne est une usine de travailleu-r-se-s non-qualifiés, et sans droits, adaptables à un marché chaotique et complètement détaché
des nécessités sociales au bénéfice des intérêts privés.
Comme outils subordonnés aux organismes supranationaux, les états sont ceux chargées de matérialiser cette réforme qui transforme droits de citoyenneté en espaces d’affaire; services publics soumis à des critères de rentabilité sociale en agences soumises à des critères de rentabilité marchande pour les intérêts privés. A une autre étape, c’est dans chaque université et faculté où se concrétise cette réforme, que cette attaque doit être contrée et repoussée.
Nous déclarons que
L’éducation doit être à la portée, au service et entre les mains de toute la population.
C’est pour cela que nous nous opposons aux processus de privatisation et de mercantilisation depuis les prémisses de l’éducation comme droit universel. Nous rejetons par conséquent toutes les mesures qui supposent une élitisation de celle-ci. L’université dont nous avons besoin est une université publique, démocratique et populaire.
• Publique car elle doit être un espace ouvert à tou-te-s qui doit être financé par ce qui est commun et pour ce qui est commun, et par conséquent, exempt de barrières.
• Démocratique car nous croyons en une Université où les décisions sont prises de manière horizontale et transparente. La société doit s’insérer dans le fonctionnement de l’Université et celle-ci doit répondre à ses nécessités.
• Populaire car elle doit être au service des gens et non des entreprises et de l’économie privée; avec une fonction critique, transformatrice, non discriminatoire, incluse, émancipatrice, laïque et co-éducative. Nous avons besoin d’une éducation qui pave le chemin vers une société libre, juste, égalitaire et respectueuse de la Terre.
De la même manière, nous nous opposons à l’homogénéisation qui promeut le processus de Convergence Européenne : pour garantir le respect et le développement des diverses réalités et les identités, ainsi que du droit à la différence chaque peuple doit avoir le droit de constituer démocratiquement et en vue de son avance collective, son système éducatif propre, qui répond à ses nécessités sociales, culturelles et politiques.
Cette université pour cette société se heurte nécessairement à la précarisation généralisée des conditions matérielles de vie des étudiant-e-s. Faire face à la précarité est une condition nécessaire pour défendre le droit à des conditions d’étude dignes pour tous les étudiant-e-s, mettant au centre les capacités coopératives pour une Université utile pour la réalité sociale dans laquelle elle s’inscrit.
C’est pour cela que nous exigeons
L’ouverture d’un nécessaire débat vaste et ouvert entre toute la communauté universitaire et la société sur le modèle éducatif dont nous avons besoin. À son tour, la nécessaire paralysie immédiate des lois qui appliquent l’Espace Européen d’Éducation Supérieure, le retrait du Processus de Bologne et la dissolution des organismes non démocratiques, et leur substitution par d’autres démocratiques et horizontaux.
Pour rendre effectif le droit à l’éducation, nous considérons indispensable la suppression de toutes les barrières et filtres qui compliquent le libre exercice de ce dernier, que celles-ci soient économiques, administratives, académiques, culturelles ou de de toute autre forme. Nous soulignons l’urgence de mesures qui la garantissent. Affirmer les universités comme services publics, espaces de coopération et pensée critique, ainsi que rejeter la précarité, nous exigent l’expulsion des entreprises de l’université, et la démercantalisation de tous les services rendues par elles.
La Convergence Européenne peut être arrêtée, l’Europe des négociants ne peut apparaître que par la soumission et le silence. Ce ne sera pas la première fois que les puissants tombent sur la génération des phénomènes de contrepouvoir, ce ne sera pas la première réforme de l’université qui retourne aux dossiers des banquiers en lambeaux. L’articulation et l’organisation du mouvement étudiant est nécessaire.
Aucun droit n’a été jamais donné, aucune amélioration n’a été obtenue par les peuples sans combattre pour elle. La lutte est le seul chemin.
Bakaiku, Euskal Herria
26 mars 2006
Forum Européen d’Étudiants