A Bure dans la Meuse, le projet Cigéo d’enfouissement des déchets les plus radioactifs de France est prévu pour s’implanter à 500m de profondeur sur près de 300km de galeries, soit donc le plus projet européen de l’industrie nucléaire. Depuis 1994, de nombreuses mobilisations ont émaillé la lutte contre ce projet, plusieurs générations militantes, avec des pratiques très diversifiées se sont relayées, fondues les unes dans les autres au fil des ans, s’installant sur place et dans le territoire autour de Bure. Malgré cette longue histoire militante, c’est surtout dans les trois dernières années que Bure s’est fait connaître en-dehors des réseaux antinucléaires, notamment à travers une occupation de forêt très médiatisée et des manifestations tumultueuses. Ces dernières, rejointes par des centaines de militant.e.s de tous horizons, ont aussi entraîné une brutale répression, simultanée à celle qui a touché Notre-Dame-des-Landes. Des dizaines d’arrestations, de perquisitions, près d’une quarantaine de procès, l’ouverture d’une instruction en association de malfaiteurs à l’encontre de l’ensemble de la lutte, ont lourdement touché les opposant.e.s mobilisé.e.s sur place. Mais elle a aussi entraîné une décentralisation de la lutte avec notamment la création de dizaines de collectifs soutien en France, qui restent très actifs jusqu’à aujourd’hui, organisant évènements de soutien et d’information autour de la lutte contre Cigéo et plus largement l’industrie nucléaire.

C’est un peu de cette histoire que les opposant.e.s présent.e.s à cette soirée vont partager avec vous, à travers des discussions et l’échange d’informations en mots et en images.