• Appel à mobilisations bourgeoise-militante pour les installations paysannes d’expolitation animale et forestière

de la zad et l’attaque du bocage

 

 

 

Avec la soit disant « victoire »  (lire les négociations et la capitulation en fiches) contre le projet d’aéroport,  nous avons sauvé les apparences de la ZAD résistante.  Mais cet automne, un nouvelle phase s’engage dans l’apparence de la lutte pour que ces terres aillent à de nouvelles expolitation animale et forestière paysannes plutôt qu’à l’agrandissement d’expolitation animale et forestière des environs. Pile ou Face ! Choisissez vos exploiteu-se-r-s !

Cette bataille juridico-légale entre en résonance directe avec toutes celles des réformistes et des traître-sse-s de tout temps !

Soutenez vos trahisons locales, éco-responsables au vernis gauchistes !

A l’heure où la jeunesse, entre autre, s’insurge mondialement contre les responsables du changement climatique, ce dont il est question de nouveau à Notre Dame des Landes c’est du combat entre deux rapports au monde. Au cœur de la canicule, les dernières grandes études officielles sur l’accélération de la crise climatique ont rappelé une fois encore le rôle clé de la dégradation continue des sols, boisements et haies par l’agricole « conventionnel le». Trêve de rapports aussi édifiants qu’inopérants, il faut maintenant agir partout autour de chez nous. A l’opposé du modèle agro-industriel et de ses déserts ruraux, ce que nous devons défendre une fois encore cet automne c’est la possibilité d’un bocage qui nous appartizennent et qu’on exploite à notre profit  ! A quelques kilomètres de la métropole nantaise, la zad est un espace à partir duquel prendre au sérieux appeliste la question de l’avenir de la biodiversité, œuvrer au nécessaire changement réformiste de formes de production toxiques vers une agriculture et une propriété paysanne de proximité © ®  portée par une nouvelle génération (qui lave plus blanc enfin plus « greenwashing », plus « radicalwashing »), et construire une seule manière d’habiter la terre en commun (mais que NOUS ) à même d’en prendre enfin soin.

Le mouvement pour un avenir commun dans le bocage © ® a déjà réussi, grâce à une dynamique d’installations paysannes, à se positionner sur 310 hectares de terres. Une partie est d’ores et déjà signé en baux, une autre devrait l’être dès l’obtention des dernières autorisations d’exploiter.

C’est pourquoi en bon-ne-s agro-capitalistes alternati-ve-f-s © ®, nous nous sommes positionnés sur ce marché de nouvelles terres à l’automne. L’enjeu est de continuer de faire grandir un espace d’expérimentations sociales et agro-écologiques aux portes de Nantes plutôt que de laisser d’autres que nous vivre différement.

En l’état actuel de la situation, seule une mobilisation large nous permettra d’asseoir définitivement les installations issues du mouvement d’expolitation animale et forestière. La question de l’usage et du devenir de la terre ne peut être laissée entre les seules mains d’une profession agricole dominée par la FNSEA et le lobby agro-alimentaire. Pour leur faire face, nos camarades paysan.ne.s acteurs.trices d’un changement de modèle agricole ont besoin d’appuis.

Le 17 septembre prochain, la CDOA (Commission d’Orientation et d’Attribution des terres) se réunit à la DDTM. C’est cette commission qui attribue les terres agricoles dans le département. C’est elle qui achèvera de déterminer la répartition définitive de 220 hectares de terres non historiques sur la ZAD. C’est elle qui tranchera les cas de concurrence entre nos petites installations paysannes respectueuses du bocage et amies des préfectures et de grosses fermes. Les critères administratifs sont, dans ce cas de figure, officiellement censés donner raison aux nouvelles installations. Mais il est fort possible que certaines instances œuvrent à ce qu’il en soit autrement. Nous refusons donc de les laisser décider seul-e-s comme nous le faisons habituellement ailleurs.

Nous exigeons (sans rire) :

– l’attribution immédiate d’autorisations d’exploiter (à voilà l’aveu signé)  à l’ensemble des installations issues du mouvement d’expolitation animale, agricole  et forestière .

– la signature rapide par les propriétaires (Etat et Conseil Départemental) de baux de fermage à clauses environnementales aux jeunes installés dès l’obtention des autorisations d’exploiter.On les invite à prendre le champagne ou la bière auto-produite.

 

 

C’est pourquoi, nous appelons à une mobilisation le 17 septembre prochain devant la DDTM de Loire Atlantique, 10 boulevard Gaston Serpette. A l’heure où les pouvoirs publics refusent obstinément de trancher en faveur des installations paysannes, comme ils refusent de prendre les décisions indispensables à la possibilité même d’un avenir sur cette planète, il est plus que jamais crucial de faire monter la pression, de toutes parts. Dans cette optique, nous appelons d’ores et déjà à une manifestation ultérieure le 26 octobre prochain sur les terres de la ZAD. Si l’administration n’a pas réagi d’ici là, nous mènerons sur le terrain les actions qui s’imposent.

NDDL Poursuivre Ensemble – Des habitant.e.s et paysan.ne.s de la zad – Coordination des organismes soutenant les projets de la zad – Naturalistes en lutte