Les ours meurent. Les pingouins et les forêts aussi. Et plus que tout c’est la vie humaine telle que nous la connaissons qui est menacée. Oui il faut changer nos habitudes de vies occidentales mais sans attendre qu’une catastrophe nucléaire ne le fasse à notre place.

Deux constatations nous semblent se dégager des mobilisations en cours « pour le climat » :

– Les marches pour le climat très massives sont la traduction d’un système à bout de souffle mais peinent à mettre en péril les gouvernants et les multinationales.

– La « grève de l’école » initiée par Greta Thundberg marque l’absence de perspectives d’une génération : il n’y a plus d’intérêt à obtenir un diplôme et à s’insérer sur le marché du travail alors que le monde court à sa perte.

Ces dernières décennies plusieurs mouvements sur l’écologie sont eux parvenus à mettre en péril les institutions tout en proposant de nouvelles manières de vivre, plus justes écologiquement et humainement. Construire notre nouveau monde ne se fera pas sans détruire l’ancien. Née de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la ZAD est un bon exemple du fait qu’affronter 2500 gendarmes à coup de cocktails molotov et construire des maisons, cultiver des champs ou ouvrir une bibliothèque ne sont pas incompatibles et sont même une alliance nécessaire pour gagner.

La première partie de la soirée sera l’occasion de discuter de la stratégie actuelle du mouvement pour le climat et de réfléchir à ce qui nous permettra de gagner ce combat, comment frapper plus fort ? Comment mettre à l’amende la République des pollueurs ?

La deuxième partie de la soirée sera organisée autour d’échanges sur le futur. Quel monde souhait-on ? Qu’est-ce qu’on garde de l’ancien (smartphones, jets privés, chirurgie plastique), qu’est-ce qu’on invente ?

Des habitant.e.s de la ZAD qui ont participé à l’abandon du projet d’aéroport en 2018 et permis d’obtenir la dernière victoire face à Vinci et à l’État français seront présent.e.s pour apporter leurs expériences de lutte.

La soirée se déroulera à partir de 18h à l’école des Beaux-Arts sur l’île de Nantes (2 allée Frida Kahlo), bouffe à prix libre et buvette seront prévues sur place !