La fac est à nous.

L’année passée a été une année de luttes dans toutes les universités. Lutte contre la loi ORE, lutte contre Parcoursup, lutte en soutien aux exilé-e-s, lutte contre la précarité et lutte contre Macron et son monde.

A Nantes, l’année a été particulièrement chargée:

– Le 23 novembre le sous-sol du bâtiment Censive est réquisitionné, puis le château du Tertre une semaine plus tard pour loger les exilé-e-s qui sans cela aurait passé l’hiver à la rue.

– Pendant les presque 4 mois que dureront ses occupations se succèderont fêtes et manifestations, banquets et conférences de presse en urgence pour contrer les menaces d’expulsions, petites et grandes galères pour répondre aux mieux à l’urgence et aux besoins des près de 200 personnes hébergées sur la faculté.

– Le 1er février, 200 étudiant-e-s s’élancent en cortège depuis le campus du Tertre, c’est la première manifestation contre le « plan Vidal » et déjà les flics attaqueront les manifestant-e-s à la matraque et aux gaz lacrymogènes, les empêchant de rejoindre le rectorat.

– Le 7 mars la présidence de l’université profite des vacances pour expulser les exilé-e-s qui vivaient à la fac, les étudiant-e-s y répondent par un blocage du campus Tertre pendant 4 jours consécutifs.

– Le 20 mars, alors que les manifestations qui se succèdent contre la loi ORE mobilisent à chaque fois plus d’un millier d’étudiant-e-s et sont durement réprimées, les amphis D et E sont occupés par le mouvement pour en faire un espace d’organisation de la lutte.

– Le 22 mars l’attaque fasciste visant les étudiant-e-s mobilisé-e-s à Montpellier choque partout en France, une AG réunissant plus de 1500 étudiant-e-s se tient à Nantes le 3 avril, du jamais vu depuis dix ans. Le blocage illimité de l’université est voté.

– Le 13 avril, alors que la ZAD est en train d’être expulsée, le sous-sol de Censive est de nouveau occupé pour loger les personnes qui doivent converger de toute la France pour les manifestations de soutien du week-end.

– Au mois de mai, alors que l’épuisement se fait sentir et que le gouvernement ne veut rien lâcher, l’hypothèse d’un blocage des examens est prise au sérieux, pour la première fois dans l’histoire des mouvement étudiants. Les partiels se déroulent sous surveillance policière, plusieurs sont boycottés, les feuilles d’examens envoyées valser et c’est donc de chez eux, sur internet, que les étudiant-e-s doivent composer.

La rentrée nous donne l’occasion de tirer un bilan de ces derniers mois de lutte et d’envisager la suite. Bien au delà de la loi ORE et de Parcoursup, la jeunesse a conscience que c’est tout le système libéral mis en place par Macron qu’il faut attaquer pour ne pas perdre dans les prochaines années les acquis sociaux de décennies de lutte. Les syndicats appellent d’ores et déjà à des manifestations le 9 octobre, à nous de déterminer quel rôle les étudiant-e-s auront à jouer dans les mobilisations à venir.

Des comités autonomes, s’organisant hors de tous partis ou syndicats, se sont constitués à Nantes dans de nombreuses filières pour porter les luttes sur la fac. Nous vous invitons à cette assemblée de lutte portée par les différents comités, dont nous voulons faire un espace d’échanges et de prises de décisions qui mène à des actions concrètes. C’est une assemblée autonome de lutte, ouverte à tou-te-s celles et ceux qui veulent s’organiser avec nous.

Venez nombreux-ses, invitez vos potes, le monde court à sa perte mais on ne les laissera pas faire !

La fac est à nous!