Samedi 30 juin – 17h – Apéro/Projection – Prix Libre – Orga: Alternative libertaire

Comme tous les ans depuis quelques temps déjà Alternative libertaire 49 vous invite à son apéro de fin d’année. L’occasion de discuter des luttes en France comme à l’internationale et de l’actualité du communisme libertaire dans un cadre convivial. De la vraie camaraderie en somme. Cette année nous commencerons l’apéro par la projection du film Daniel Guérin (1904 – 1988) – Combats dans le siècle.

Du « jeune homme excentrique » des années 1920 au vieillard rejoignant les étudiants parisiens en décembre 1986, Daniel Guérin s’est toujours placé à l’avant-garde des combats de libération : il s’engage contre le système colonial dès la fin des années 1920 ; puis contre le fascisme ; en 1936 comme en 1968, il est acteur des mouvements populaires ; le voilà enfin à la pointe des combats pour la libération des minorités, des Noirs américains (« Décolonisation du Noir américain », « De l’oncle Tom aux Panthères Noires », « Africains du Nouveau Monde ») aux homosexuels (« Shakespeare et Gide en correctionnelle ? », « Kinsey et la sexualité », « Essai sur la révolution sexuelle »).

Ni son combat irréconciliable contre le capitalisme, ni son rejet de l’impasse sociale-démocrate ne l’ont conduit à se compromettre avec le régime lénino-stalinien. Viscéralement attaché à la vérité et à l’honnêteté en politique (« Ben Barka : ses assassins »), il a consacré sa vie et son oeuvre à la recherche d’une synthèse entre le marxisme et la tradition libertaire (« Ni Dieu ni maître », « Pour le communisme libertaire »). L’œuvre de Daniel Guérin trouve une place importante, bien que controversée, dans l’historiographie de la Révolution française (« Bourgeois et Bras-nus »), du fascisme (« La Peste Brune », « Fascisme et Grand capital ») et du Front populaire (« Front Populaire, révolution manquée »).

La démarche essentiellement libératrice de Daniel Guérin unifiait son engagement apparemment partagé entre la question politique et celle des moeurs (« Autobiographie de jeunesse »). De ces deux points de vue, elle reste d’actualité.