ILS COUPENT, ON REPOUSSE

Réoccupation et reconstruction permanente sur la ZAD de Notre Dame des Landes

 

 

Si les jours sombres se poursuivent, que l’occupation militaire se fait quotidienne, que la fatigue saisi les corps et les esprits, que la détermination et l’espoir de lendemains aussi sauvages qu’ils le furent par le passé s’érodent, nous sommes encore là, debout sur les barricades, le point levé et l’envie au cœur. Nombreuses et nombreux s’affairent déjà à imaginer demain, reconstruire la marge, continuent à faire vivre l’existant avec un trou béhant dans l’ame, prêt à y loger ses voisins et voisines expulsées.

 

La stratégie gouvernementale a le vent en poupe. Elle a parié sur la bonne vieille méthode du contrôle d’identité collectif, celle qui vise à conserver dans la nasse les plus combatifs, les plus déterminés, celles et ceux qui se sentent assez légitime pour ne pas avoir à justifier leur présence et collaborer au fichage de leurs vies.

Pour la première fois la Zad de Notre dame des landes, celle du collectif, a échoué !

Elle a laissé dans la nasse celles et ceux qui refusaient de prouver leur légitimité, bien que réelle, pour assurer un sursis à celles et ceux qui accepteraient de rentrer dans un droit de façade.

 

Les habitations non fichées sont détruites et ce qu’il reste de la Zad est en sursi. La seule certitude qu’il nous reste c’est la volonté de reconstruire la marge, redonner un toit à celle et ceux qui sont allés au bout de leurs convictions, qui ont refusé de jouer avec Mme la préfète, ses chefs et sous chefs. Même si nous avons affirmés nos divisions stratégiques en interne, nous sommes tous et toutes unies dans cet objectif commun de reconstruction, de réappropriation des espaces de vie, de lutte et d’activité. La Zad est indéracinable même si parfois nous nous déchirons quant aux choix collectifs à faire.

Il y a de nouveaux lieux à construire, de nouveaux espaces à dédier, avec celles et ceux d’hier et celle et ceux de demain.

 

Nous appelons chacun et chacune qui le peuvent à rejoindre la Zad avec toute la volonté nécessaire pour ériger l’avenir.

 

Nous appelons chacun et chacune à rejoindre les fronts sociaux qui avec nous sont les principaux remparts au gouvernement et son monde.

 

Des occupantes et occupants de la ZAD de Notre Dame des Landes