À l’automne dernier, la revue Z sortait son onzième numéro, Paris / Travail social. Au centre de numéro, un dossier, « Le Temps des campements » :

« Cette année, nous avons largué l’amarre du côté de la porte de la Chapelle, à Paris, enquêté dans et autour du nouveau «centre humanitaire», destiné in fine à trier les milliers d’exilé.es débarqués dans la ville. Ce centre est une pièce maîtresse de la gestion sociale des «migrants», devenus massivement l’un des publics cibles du travail social. »

Echo grinçant.

Moins d’une semaine après la réquisition par les exilé·e·s – alors tout juste expulsé·e·s des lieux habités de l’université – d’un ancien EPHAD dans le centre-ville de Nantes, la préfète Nicole Klein propose avec aplomb de transformer ce lieu en Centre d’Accueil et d’Examen de Situation (CAES). Traduire : en centre de tri entre désirables et indésirables.
(pour une analyse plus complète : https://blogs.mediapart.fr/double-absence/blog/160318/faire-vivre-ou-laisser-mourir)

Dans ce contexte, une rencontre entre les différents collectifs d’exilé·e·s en lutte à Nantes et la revue Z et son regard sur la situation parisienne s’annonce des plus pertinentes.
Gageons qu’elle saura aussi tracer des pistes de réflexion et d’action pour les temps à venir.