COMMUNIQUE COLLECTIF VIVE L’APL 44

Nantes, le 6 Décembre 2017.

6,5 millions de locataires ont déjà perdu 5€/mois d’APL début octobre. Mais c’est loin d’être fini : le projet de loi de finances 2018 prévoit une baisse supplémentaire de ces mêmes allocations de 60€/mois en moyenne pour chaque locataire HLM qui perçoit l’APL !

Le gouvernement, avec sa majorité parlementaire, reste sourd aux protestations et revendications portées par la campagne nationale du collectif.
Ils n’entendent pas les constats faits par les élus locaux, les parlementaires progressistes, les professionnels du secteur de l’habitat social, les associations de locataires, et s’entêtent dans leur logique libérale au seul profit du capital et de la finance.
Face aux effets dévastateurs que vont provoquer les réformes en cours et à venir, nous ne pouvons pas laisser faire   Macron et son gouvernement.

C’est pourquoi nous appelons à une nouvelle journée de manifestations le Samedi 9 Décembre 2017. Pour Nantes le RDV est fixé à 15h00 devant la Préfecture.

Nous réaffirmons que :

– Toute atteinte aux aides au logement a des conséquences sociales graves et immédiates. En effet, depuis vingt ans, les loyers et les charges, les prix du foncier, ont progressé bien plus rapidement que les allocations et les ressources des ménages à bas revenus.

– Les riches continuent à encaisser, les pauvres le sont un peu plus !

– La moindre baisse des APL entraînera une hausse des impayés de loyers et donc des expulsions locatives (déjà trop nombreuses).

– C’est tout le modèle économique du logement social qui est menacé, avec des conséquences néfastes pour tous les locataires, ainsi que pour les non et mal-logés.

– Le gouvernement remet en cause la mise en œuvre du Plan Local Habitat sur la métropole Nantaise, et les équilibres sociaux qui en découlent.

– Malgré une annonce d’étalement sur 3 ans de ces mesures, cela ne changera rien au résultat final : L’ ACCÈS AU HLM POUR LES PLUS MODESTES SERA REMIS EN CAUSE. Il est déjà trop difficile.

Nous (*1), citoyen-nes, locataires, associations de solidarité, de défense des mal-logé-es, des locataires, des consommateurs, syndicats, organisations politiques, demandons à ce gouvernement :

– de retirer l’article 52 du projet de loi de finances 2018, qui entraînera des amputations brutales et injustes aux dépens des locataires les plus modestes. Ainsi que l’abrogation du décret, et arrêtés, sur la baisse de 5 € déjà en application sur l’APL.

– de préserver l’équilibre économique à long terme des bailleurs sociaux afin qu’ils poursuivent leur mission sociale, entretiennent correctement leur patrimoine, accroissent leur production de logements sociaux et très sociaux.

– d’appliquer l’encadrement des loyers du privé, avec une baisse significative de ceux-ci, en vue d’alléger la charge financière des locataires, comme le prévoit la loi ALUR dans les zones tendues.

– de réquisitionner tous les logements vacants aux profits des plus précaires et sans abris.

D’une manière générale, de renoncer à la marchandisation du secteur social, et de mettre en œuvre des moyens supplémentaires pour résoudre cette grave crise du logement que nous subissons depuis des années. Un logement stable, bon marché, pour toutes et tous, doit être la priorité !

(*1) – Signataires : Citoyen-nes mobilisé-e-s, AC!, IndecosaCGT44, DAL44, LDH,, Union Solidaires 44, UD-CGT44, SNUP-FSU, Unef, CSF44, CNL44, CLCV, Afoc44, MVEUCS44, France Insoumises44, PG44, PCF44, JC44, UDB, EELV, Ensemble44, …… liste ouverte en cours.