« Raed etait une personne parmi de nombreux jeunes qui réfléchissent à la façon dont nous pouvons nous instruire, car l’éducation est une arme. Israël considère ces jeunes plus dangereux qu’un individu armé. Et je suis d’accord.» Naji Owdeh, directeur de LAYLAC

 

9 août. L’armée israélienne investit le camps de réfugié.es de Dheisheh (Près de Bethléem, Palestine occupée.) et rentre dans la maison de la famille Al-Sahli en jetant des grenades. Atteint par 7 balles dont plusieurs dans le dos, Raed Al-Sahli sans défense et qui dormait à l’exterieur, est enlevé pour être emmené jusque dans un hôpital militaire israélien. Les israéliens l’accusent d’être « suspect » et d’avoir ensuite tenté de s’enfuir. A l’hôpital où il est dans le coma, enchaîné au lit, aucun membre de sa famille n’est autorisé à lui rendre visite.

Le 3 septembre, Raed est annoncé mort par les israéliens, sans que sa famille n’ait jamais pu le voir. Son corps sera rendu une semaine plus tard, après de long jours d’attente, de douleur et de bataille par sa famille pour le retrouver. Des affiches à son effigie rejoignent désormais celles des autres martyrs, tellement nombreuses sur les murs du camps.

Raed avait seulement 21 ans. C’était un militant, un partenaire, un ami. Engagé auprès du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) et bénévole au sein de l’association LAYLAC, il menait un projet de soutien à la santé et de mise en place de bibliothèques dans le camps de réfugié.es. « Raed lisait tout le temps et essayait de pousser les jeunes à se rapprocher des livres » raconte Naji, directeur de LAYLAC. L’association a d’ailleurs déjà perdu un de ses membres en 2015, Moataz Zawahreh : un mois après être venu à Nantes dans le cadre de projets associatifs, il était tué par les israéliens parce qu’il se trouvait « trop près » du mur de « sécurité ».

Le camp de Deisheh est un de ces lieux bouillonnant d’activités et d’initiatives pour lutter contre l’oppression et garder l’espoir des choses encore possibles en Palestine sous occupation. Un lieu trop actif pour Israël qui y multiplie les raids nocturnes, les arrestations arbitraires et leurs victimes, ces meurtres extrajudiciaires programmés.

On n’oublie pas la violence de l’occupation, de la colonisation israélienne, et son impunité.
On n’oublie pas Raed.
On n’oublie pas Moataz ni tout les autres martyrs de Deisheh et d’ailleurs en Palestine.

Nous organisons donc une soirée en sa mémoire, en leur mémoire, pour soutenir sa famille et dénoncer les crimes d’Israël  dans le camp de Dheisheh : JEUDI 2 NOVEMBRE à 19H dans les locaux des CEMEA.

PALESTINE LIBRE.

L’évènement sur facebook : https://www.facebook.com/events/248864465639930/
L’association LAYLAC : fr.laylacdo.org