Depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre mois, Macron multiplie les attaques contre les acquis sociaux et
son entreprise de destruction s’oriente particulièrement contre la jeunesse.

« Si à 18, 19 ans, 20 ans, 24 ans, vous commencez à pleurer parce qu’on vous enlève 5 euros…
Qu’est-ce que vous allez faire de votre vie ? »
osait déclarer cet été une députée macroniste, alors que la réduction des Aides Pour le Logement se conjuguait avec un cadeau de plusieurs milliards d’euros pour les plus riches, – avec la baisse de l’ISF – , et des commandes massives de grenades lacrymogènes. Une arrogance insupportable, en guise d’avant-gout du quinquennat.

« Nous ferons en sorte que l’on arrête de faire croire à tout le monde que l’université est la solution pour tout le monde. »
L’accès à l’éducation pour tous, qui constitue un pilier de base des Droits de l’Homme, est remis en question. Alors que l’université peine déjà à offrir des places à tout le monde, qu’au mois de juillet plus de 65 000 lycéen-ne-s étaient toujours laissé-e-s sur le carreau sans affectation post-bac pour la rentrée, le gouvernement a annoncé que le budget des universités serait amputé de 331 millions d’euros dès cette année. Et puisqu’avec ce budget restreint les facultés ne pourront plus accueillir autant d’étudiant-e-s, cette mesure sera assortie d’une sélection à l’entrée. On se doute bien que ce seront les jeunes des classes populaires, dont la scolarité est plus précaire et qui peinent déjà à payer des frais d’inscription à l’université de plus en plus élevés, qui souffriront une fois de plus de telles mesures. La suppression massive d’emplois aidés annoncée au mois d’août vient porter le coup final de cette attaque contre l’éducation, sans le soutien de ces contrats subventionnés par l’État, une école nantaise a failli ne pas pouvoir assurer la rentrée scolaire. Ce seront finalement les activités périscolaires qui seront supprimées, au détriment des enfants. Comme le reste de la société, l’éducation se dirige vers un système d’écoles pour les riches, qui se jette dans le jeu de la compétitivité à l’image des entreprises.

« Les jeunes Français doivent avoir envie de devenir milliardaires. »
A la rentrée les étudiant-e-s devront faire face à une autre mesure du gouvernement Macron, la baisse des Aides Pour le Logement qui permettra de financer une baisse de l’Impôt Sur la Fortune pour les plus riches.
Mais pour les étudiant-e-s en galère, Macron a la solution : la généralisation des emplois précaires. On a vu se multiplier ces derniers mois les livreurs à vélo, payés à la course qu’il pleuve ou qu’il vente, un type d’emploi sans garantie de pérennité ni sécurité sociale qui tend à se généraliser. Ces livreurs ont déjà commencé à se mobiliser au mois d’août pour obtenir des conditions de travail moins précaires. Avec la deuxième Loi Travail que le gouvernement prévoit de faire passer par ordonnances le 20 septembre, le modèle Deliveroo commencera à s’étendre au reste de la société avec des plans de licenciements massifs facilités pour rendre le marché du travail plus flexible. Ce monde de start-up et d’auto-entrepreneurs rêvé par Macron, sans aucune sécurité dans l’emploi et avec des populations précaires de plus en plus fragilisées, est l’avenir qui nous est réservé si nous ne nous opposons pas maintenant aux élites politiciennes et à leur monde.

Pour faire face à la politique capitaliste et sécuritaire de Macron, AG inter-lycéenne et étudiante vendredi 17h à La Dérive, nouveau bar associatif situé près du boulebard Dalby.
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Mobilisons-nous dès la rentrée dans les lycées et les universités, discutons, organisons-nous, bloquons nos établissements et soyons nombreux et nombreuses dans la rue les 12 et 20 septembre prochains.