Depuis déjà plusieurs années la ville de Nantes se transforme chaque été en un parc d’attraction urbain. Pensé par les édiles pour accroître le nombre de touristes dans la ville, le Voyage à Nantes est devenu la vitrine polisée de Nantes.

A travers son leitmotiv de « renverser la ville par l’art », le pouvoir municipal entend récupérer de nombreux symboles urbains de l’histoire nantaise pour en faire des lieux de récréation et de reconstruction de la mémoire, notamment celle des mouvements sociaux. Chaque année apporte son lot de cynisme sous couvert de diffuser des oeuvres d’artistes contemporains, grassement subventionnés. De l’ouverture d’un squat artistique (villa occupada) en 2014 alors qu’un mois auparavant était expulsé un squat (Radison Noir) hébergeant plus d’une centaine de personnes à la mise en place d’un Drapeau noir dans le théatre Graslin, le voyage à Nantes tronque l’image de la ville.

Initié par les collectfs exilé-e-s à Nantes et rejoint par d’autres collectifs et organisations, le Naufrage à Nantes propose un autre parcours. Ponctuellement pendant l’été des espaces de la ville seront occupés pour présenter une autre vision de Nantes et se rapproprier la mémoire collective autour des luttes.

Le premier rendez-vous est au quai des antilles, à côté de la cantine du voyage où se dressera sur cet espace historique de la traite, une cantine populaire. Il s’agit alors d’inaugurer cette initiative autour d’un repas et de déterminer les prochaines étapes du Naufrage.

N’hésitez pas à rejoindre le groupe du Naufrage, pour renverser la ville par les luttes des exilé-e-s et d’ailleurs.