Procès d’habitants de la vallée de la Roya « coupables » d’être venus en aide à des réfugié-e-s avec la menace de lourdes sanctions. Mesures d’intimidation, poursuites – et parfois condamnations – de personnes ayant agi en soutien de migrant-e-s ou de Roms, à Calais, à Paris, à Norrent-Fontes, à Boulogne, à Loos, à Perpignan, à St-Etienne, à Meaux… On assiste depuis plusieurs mois à la recrudescence de cas où la solidarité est tenue pour un délit.

Des militants associatifs qui ne font que venir en aide à des personnes en situation de très grande précarité, victimes de décisions dangereuses, violentes, voire inhumaines, sont traités comme des délinquants : convocations à la police ou à la gendarmerie, gardes à vue, perquisitions, écoutes téléphoniques – voire poursuivies et parfois punies d’amende et emprisonnement.

Ces procédés d’intimidation doivent cesser. Nous affirmons la légitimité du droit de regard des citoyens et des citoyennes sur les pratiques de l’administration, de la justice ou de la police.

Nous voulons que soient encouragé-e-s celles et ceux qui se montrent solidaires des personnes en situation de précarité sans se soucier de savoir si elles sont ou non en situation régulière quant au séjour.

Nous refusons que les populations visées par des politiques ou des pratiques les privant des droits fondamentaux les plus élémentaires (droit d’asile, droit à une vie familiale, protection de l’enfance, droit à un hébergement et à des conditions de vie décentes etc…) soient privées de soutien alors même que ce sont les citoyens qui n »ont d’autres choix que d’y pourvoir face aux carences des pouvoirs publics.

C’est l’avenir du principe même de solidarité qui est en jeu.

Si la solidarité avec les étrangers est un délit, alors nous sommes tous des délinquants !

Pour lire le manifeste:

http://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2017/01/Manifeste-La-solidarit%C3%A9-plus-que-jamais-un-d%C3%A9lit.pdf

LDH Section d’Angers – Maine et Loire