SYNDICALISME, GRÈVES
ET RÉVOLTES OUVRIÈRES
À LA BELLE-ÉPOQUE

En France, à la belle époque, la conflictualité sociale est forte, brûlante, violente. Dans ses livres, Anne Steiner nous fait revivre ces luttes oubliées : conflits pour les salaires, luttes contre l’arbitraire patronal, contre les mauvaises conditions d’hygiène… Ces luttes visaient aussi la diminution des heures de travail afin de se cultiver, profiter de la vie, des ami-e-s, des enfants… Devenir des êtres libre débarrassés des oppressions.

Pour nos prédécesseur-e-s, occuper l’usine, l’atelier ou la rue peut se révéler dangereux. Face aux patrons et à Marianne la menteuse, la combativité, la solidarité, la conscience de classe ne furent pas que des mots. Face à la répression immédiate, aux mutilations, à la mort parfois, aux années de prisons et de bagne, la solidarité d’un peuple en lutte se manifestait par l’accueil d’enfants de grévistes, les soupes communistes, la solidarité financière avec les Caisses de Grèves, etc.

Face à la l’injustice, face à la misère individuelle, face à la violence des dragons et des troupes, quel autre choix que de réagir collectivement ? Qu’est-ce qui sépare une émeute d’une insurrection ou d’une révolution ? Le moindre conflit, la moindre grève pouvait être l’étincelle qui met le feu aux poudres de la Révolution. La violence, bien plus présente qu’aujourd’hui, était alors prégnante.

Anne Steiner, maître de conférences en sociologie, est l’auteure d’ouvrages de référence sur la Fraction Armée Rouge, le mouvement individualiste anarchiste et les luttes sociales à la « Belle Époque ». Elle animera une conférence/discussion autour de ces idées.

Vendredi 20 Janvier 2017 À 20h
Librairie Les Nuits Bleues
21 rue Maillé à Angers

Co-organisé par les Nuits Bleues et le site d’histoire sociale local : mouvement revolutionnaire angevin