Le 20 novembre prochain c’est la « Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l’enfant ». Il y a 10 ans, le parlement décidait de consacrer ce jour de novembre pour mettre en lumière les injustices que subissent les enfants partout dans le monde. Cette initiative fait écho à la convention internationale du droit de l’enfant de 1989.

Ce jour commémoratif est en effet aujourd’hui un bon moyen de rappeler que les droits de l’enfant sont menacés chaque jour, à l’intérieur même des pays qui ont ratifié la convention.
Néanmoins il ne suffit pas de commémorer tous les ans le droit à l’enfance pour assurer la protection et la dignité des enfants sur le sol français.

En 2015, 10 000 MIE ont disparus en Europe, à Calais, suite aux démantèlements ce sont près de 100 jeunes qui se retrouvent sans abri, laissées pour compte. Les autres, éparpillés contre leur gré au quatres coins du pays. Certains entament en ce moment même une grève de la faim pour contester leur situation.

A Nantes, depuis plus d’un an, le collectif de soutien aux MIE accompagne des mineur-e- s en exil dans leur combat pour la reconnaissance de leur minorité et pour leur mise à l’abri par le conseil départemental. Hébergé-e- s dans des lieux de vie précaires, plus d’une centaine vivent tous les jours l’effroyable ennui de l’attente. Cette situation d’abandon des jeunes exilé-e-s ne concernent pas uniquement celleux qui ne sont pas reconnues mineur-e-s mais également celleux pris-e- s en charges qui dorment dans les hôtels sans un accompagnement adéquat.
Pourtant, sans complexe, le magazine du Département consacre son numéro ce mois-ci, à la protection de l’enfance et vante les mérites de son dispositif. Bien sûr, pas un mot sur les mineurs isolés étrangers.

Et la ville de Nantes fait partie du réseau « Ville amie des enfants ».
Vraiment ?

Cette journée dédiée aux droits de l’enfant est donc l’occasion de mettre en avant les obstacles que rencontrent ces adolescents à qui la minorité est niée et qui sont laissé-e- s sur les bords de notre cité. A cette occasion le collectif de MIE appelle à partager un gouter sous les Nefs afin de rencontrer les MIE nantais et d’échanger sur la situation de l’enfance en exil.

Venez nombreux-ses et ramenez de quoi partager le goûter ! ;)