Une petite remise en contexte de ce qui se trame à Saint-Brévin :

Les réfugiés de Calais sont dispersés dans des centaines de CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) depuis ce lundi 25 Octobre. Accueillis temporairement (pour une durée d’un à plusieurs mois), rien n’est garantit sur leur devenir. Seront-ils orientés, par les associations d’insertion qui gèrent ces centres, vers des boulots de merde, bons à être eploités par des patrons heureux de cette main d’oeuvre précarisé ou bien expulsés par charters vers les pays qu’ils ont fuient ? Un peu des deux surement !

Nous ne pouvons qu’être solidaires avec des personnes qui en croyant trouver l’espoir d’une nouvelle vie pour eux et pour leur famille (souvent restée au pays), trouvent la peur, le racisme, l’esclavage, la xénophobie, la décomposition d’une société gavée de ses richesses et qui cherche à tout prix à trouver un bouc émissaire à ses crises économiques, sociales et culturelles ! 

Les responsables de ces crises sont pourtant connues : l’état et le capitalisme. Qui se souvient encore de la crise de 2008 et de la somme de 500 milliards d’euros que les états européens ont versés aux marchés financiers et aux banques pour les renflouer, et nous assenent depuis que le peuple doit savoir se serrer la ceinture ?!

Mais qu’il est bon pour l’état et le secteur économique et financier de préserver ses intérêts en participant à la surenchère de peur et de contrôle envers les réfugiés !

Que cela décomplexe la pensée faschiste qui se répand de plus en plus dans nos quartiers et campagnes et que cela renforce les milices fascistes, cela importe peu. Il est d’abord urgent d’éviter que les perdant-e-s des crises s’attaquent à celles et ceux qui en sont les gagnants !

Saint Brévin Les Pins est devenue depuis un mois un point de cristallisation de cette fascisation rampante de la société. Première manif anti-migrants à être organisée suite à l’annonce de l’ouverture des CAO pour les réfugiés de Calais et premier acte fasciste (des tirs de fusil sur le CCAS) qui ont malheureusement été suivis par d’autres actes dans d’autres communes de France (incendies volontaires et tirs de fusil).

Dans la fachosphère, saint brévin est devenue le symbole d’une commune balnéaire de plus en plus friquée et sécurisée, bien française quoi (mais complètement morte…), assiégée soudainement par des hordes de migrants (ils sont forts à 47, ils forment déjà une horde (sic)), caractérisant tout ce que les fascistes y mettent comme expression de leur haine et de désir d’anilihier l’existence de l’autre, de celui que je ne connais pas, qui m’est en plus représentée dans les médias et par les politiciens comme le principal responsable de mes maux !

Les fascistes ont manifesté à deux reprises à Saint Brévin les Pins, n’hésitant pas à afficher ostensiblement les blasons de leurs milices et à effectuer sereinement quelques saluts nazis (tout cela sous l’oeil désabusé ou complice ?… des forces de l’ordre). Ils ne se géneront pas pour recommencer !

Si nous laissons la rue aux fascistes, nous leur abdiquons d’ors et déjà la victoire ! Nous admettons que la haine et la mort ont pris le pas sur la solidarité, la liberté et la vie !

Nous leur laissons alors inoculer la peur dans chacune de nos veines, que ce soit la peur de les rencontrer ou de la peur de l’autre qu’ils pourraient répandre chez des personnes détruites par ce monde de plus en plus désespéré et précarisé !

Ne les laissons pas revenir à Saint Brévin Les Pins ! Ni dans aucune autre commune de France qui accueille les réfugiés de Calais et d’ailleurs !

Montrons-leur que nous sommes présents et que nous nous opposerons radicalement à leur tentative d’en finir avec autrui ! Le fascisme ne passera pas ! 

Que l’Etat français sache aussi que nous serons présent-e-s pour ne pas qu’il envoit les réfugiés vers des centres de rétention ou qu’ils les expulsent !

Solidarité avec les réfugiés ! Défendons-les !

Le comité anti-fasciste du sud de la Loire-Atlantique

L’appel originel au soutien aux réfugiés à Saint Brévin Les Pins : https://nantes.indymedia.org/articles/35993